Couverte de 450 hectares de forêt domaniale, la commune de Saint-Sernin-du-Bois s’étend sur une superficie de près de 1.500 hectares avec des altitudes allant de 318 m à 540 m. Une voie antique traverse le village, dont les vestiges sont toujours visibles tels que piliers d’autel, statues et portions de route. A l’époque gallo-romaine, la proximité d’Autun et le passage de cette voie allant d’Autun à Mâcon expliquent l’habitat très dense du territoire de Saint-Sernin. Aux 11e et 12e siècles, il est fait référence pour la première fois d'un prieuré à Saint-Sernin annexé à celui de Saint-Germain-en-Brionnais. Quelques moines –une douzaine– suivent la règle monastique de Saint Augustin et vivent autour d’une exploitation agricole. Le prieur est en même temps le seigneur du lieu. Une paroisse est créée sous le vocable de Saint Sernin, premier évêque de Toulouse martyrisé au 3e siècle. Les terres de la vallée appartiennent à l’abbaye Saint Martin d’Autun. Au 13e siècle, le prieuré prend un aspect défensif et une église plus vaste est construite. Au 14e siècle, pour faire face à l’insécurité des temps (peste, famine, guerre de cent ans, bandes de pillards...), le prieuré se fortifie. Avec, à la clé, la construction du donjon et de la tour ronde d’angle. Les habitants du village vivent d’activités traditionnelles entre agriculture, viticulture, exploitation forestière et celle des carrières de grès. En 1475, on compte environ 250 habitants. Le prieuré prend un aspect résidentiel avec le percement de larges fenêtres et des toitures à vastes combles recouvrant les anciens chemins de ronde. Il fonctionne sous le régime de commende : les prieurs sont nommés par faveur royale. Ce fut le point de départ d’une période de décadence.
Un barrage en granit
Au 17e siècle, il n’y a plus de religieux. Le prieuré est en ruines. C’est le début de la métallurgie dans la région. En 1745, Jean Baptiste Augustin de Salignac de Fénelon, aumônier de la reine, devient prieur de Saint-Sernin-du-Bois. Son œuvre reste importante entre affranchissement des habitants, libérés du servage féodal, reconstruction de l’église, édification d’une maison de charité, création d’une forge à Mesvrin et d’un haut fourneau à Bouvier. Fénelon sera pourtant guillotiné en 1794 sous la terreur. Quant au barrage en granit qui demeure l’une des particularités du village, il a été construit entre 1917 et 1922.
Un barrage en granit
Au 17e siècle, il n’y a plus de religieux. Le prieuré est en ruines. C’est le début de la métallurgie dans la région. En 1745, Jean Baptiste Augustin de Salignac de Fénelon, aumônier de la reine, devient prieur de Saint-Sernin-du-Bois. Son œuvre reste importante entre affranchissement des habitants, libérés du servage féodal, reconstruction de l’église, édification d’une maison de charité, création d’une forge à Mesvrin et d’un haut fourneau à Bouvier. Fénelon sera pourtant guillotiné en 1794 sous la terreur. Quant au barrage en granit qui demeure l’une des particularités du village, il a été construit entre 1917 et 1922.