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Sologny

Saint Vincent veille sur le village de Sologny

L’église actuelle date de la fin du XIIe siècle. Il en est cependant fait mention dès les IXe et Xe siècles dans un cartulaire Saint Vincent de Mâcon. Il est spécifié qu’entre 864 et 873 une autorisation est donnée d’ériger une église placée sous le vocable de Saint Vincent.

Saint Vincent veille sur le village de Sologny

Remise en état au XIXe siècle, l’église a été récemment restaurée. Elle se particularise par le déséquilibre lié à l’implantation du clocher sur le côté sud accolé à la chapelle. Cet emplacement n’est pas sans rappeler une réminiscence carolingienne. Le clocher, de plan rectangulaire, est ajouré de baies géminées sur les quatre faces. Au XIXe siècle a été probablement rajouté le dernier niveau percé de jours. On remarque que trois modillons, blocs de pierre placés sous la corniche du toit de la nef, sont ornés de têtes. À la porte sud, une pierre tombale sert de seuil et sur le linteau est gravée une croix.

Pierres sauvages

L'édifice est de plan en croix latine à nef unique avec un chevet en hémicycle. Au-dessus de la porte principale, dite occidentale car dirigée vers l’ouest, une tribune a été aménagée, sans doute au XIXe siècle. On y accède par un escalier de belle révolution. Ce rajout empiète sur les ouvertures antérieures. En remontant vers le chœur, on aperçoit la très belle charpente qui devait être à l’origine recouverte d’un plafond plat. La nef est éclairée par quatre baies en plein cintre et l’oculus de la porte occidentale. Deux chapelles latérales occupent les bras du transept : la chapelle latérale sud (à droite) voûtée d’ogives est dédiée à la Vierge Marie, la chapelle latérale nord (à gauche) recouverte d’un plafond en bois est dédiée à saint Vincent. Le chœur est voûté avec une croisée d’ogives dont les retombées reposent sur des culots sculptés. Sur l’ensemble du chœur subsistent des peintures murales. La partie la plus intéressante est sans doute la voûte en cul de four de l’abside : dans la partie centrale se trouve le Christ Pantocrator (tout puissant) entouré du tétramorphe. En dessous, il y a deux registres avec des scènes figurées dont un cavalier. Les vitraux d’origine ont disparu et ont été remplacés à la fin du XIXe siècle.

À l’extérieur, à l’angle de la base du clocher, il y a des pierres griffées dites sauvages. De croyance ancestrale, la poudre de pierre d’église mélangée à de l’eau était considérée comme pouvant protéger les bêtes, voire les enfants, contre certaines maladies. On affûtait aussi les outils aratoires sur ces pierres pour protéger les récoltes à venir...

 

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