« Sans cuivre, c’est la fin de la viticulture biologique »
L’élection des deux nouveaux coprésidents de l’Association nationale des élus de la vigne et du vin (Anev), le 29 mai, a été l’occasion pour l’organisme d’affirmer ses priorités. Deux ressortent : la ré-homologation du cuivre et l’action des élus à mener dans les communes viticoles, notamment sous l’aspect de la cohabitation entre les viticulteurs et les riverains du fait du traitement fongicide des vignes.

Certes, d’autres sujets viticoles mobiliseront aussi l’Anev, comme l’ont évoqué les deux coprésidents que sont Nathalie Delattre, viticultrice, sénatrice de Gironde et secrétaire générale du parti radical et Philippe Huppé, député de l’Hérault, LREM. Nathalie Delattre a mentionné la fiscalité agricole, sujet qui fera l’objet d’une réunion de travail dans les prochaines semaines avec le ministre de l’Économie Bruno Le Maire à Bordeaux.
Philippe Huppé a mentionné dans son allocution le 29 mai le réchauffement climatique, qui conduira la profession viticole à prendre de nombreuses initiatives : innover avec des cépages résistants à la sécheresse, avec le goutte-à-goutte informatisé, mise au point de mécanismes d’épargne de précaution, utilisation des rivières, lacs, barrages et des eaux sortant des stations d’épuration pour aider la vigne à passer les caps de sécheresse difficiles.
Le sujet urgent est celui du cuivre. « Sans cuivre, c’est la fin de la viticulture biologique. La Commission européenne attend désormais que la France donne sa position. Il faut donc que le gouvernement se positionne clairement et dès maintenant pour la prolongation au niveau européen de l’homologation du cuivre, dans les mêmes conditions d’utilisation », a affirmé Nathalie Delattre.
Les deux parlementaires prennent la relève de François Patriat, sénateur de Côte d’Or, et de Philippe Armand Martin, ancien député de la Marne. La tradition à l’Anev, constituée en 1999, est qu’un des deux coprésidents est un député de la majorité, et que l’autre est un sénateur de l’opposition.