Flavescence dorée
« Sauvegarder notre vignoble »
Réuni jeudi dernier à Mâcon, le conseil d’administration de la
Confédération des appellations et vignerons de Bourgogne a validé le
principe d’« une cotisation
identique sur les trois départements » pour financer la prospection de la flavescence dorée dans le vignoble en 2013, explique Jean-Michel Aubinel,
président de la CAVB. Détails.
Confédération des appellations et vignerons de Bourgogne a validé le
principe d’« une cotisation
identique sur les trois départements » pour financer la prospection de la flavescence dorée dans le vignoble en 2013, explique Jean-Michel Aubinel,
président de la CAVB. Détails.
Cette prospection est essentielle pour repérer les pieds infectés par la flavescence dorée pour les arracher en vue d'éliminer toutes sources de contamination. Les ODG seront particulièrement sollicitées puisque ce sont elles, en tant qu’Organismes de défense et de gestion, qui appelleront cette cotisation. « Son montant reste à affiner. Les assemblées générales d’ODG, qui se succèdent en ce moment, vont être l’occasion de faire voter cette cotisation nécessaire pour sauvegarder notre vignoble. Le montant sera à relativiser par rapport aux coûts des arrachages ou des remplacements de pieds morts (estimation de 4 €/unité) », argumente Jean-Michel Aubinel, président de la CAVB.
366.000 € de frais de prospection
La profession estime que le seul coût de la prospection s’élèvera en effet cette année à 366.000 €. Des rencontres ont eu ou auront lieu avec les collectivités territoriales. La CAVB a d’ores et déjà rencontré le président du conseil général de Côte-d’Or, François Sauvadet, le conseil général de l’Yonne, la Région avec Jacques Rebillard. L’Etat est également attendu sur ce dossier.
Reste maintenant à définir les lignes concrètes sur le terrain pour répartir les tâches entre techniciens, responsables communaux, services de l’Etat, collectivités, OPA… Un schéma régional est déjà acté. Il sera identique dans les trois départements viticoles de Bourgogne. Chacun possèdera un GDON (Groupement de défense contre les Organismes nuisibles). Dans le cas de celui existant déjà en Saône-et-Loire (créé pour lutter contre les rats taupiers), une section viticole sera créée (voir en page 6 de cette même édition) avec des représentants de la chambre d’agriculture, du BIVB, de la CAVB et des représentants des ODG (syndicats d’appellations) du département « représentant les appellations, les territoires et les hommes ».
Baisser les populations de cicadelles
Ne pouvant attendre, la lutte contre le vecteur, la cicadelle de la flavescence dorée, s’organise. La Saône-et-Loire doit obligatoirement (arrêté ministériel et préfectoral) réaliser trois traitements insecticides sur toutes les vignes du département, sans exception (particuliers, jardineries...). La préfecture de Côte-d’Or devrait prendre un arrêté pour que les vignerons fassent un passage insecticide dans le but de « faire baisser les populations de cicadelles particulièrement élevées en Côte-d’Or » et ainsi réduire le risque de contagion de la jaunisse. La prospection sera également « renforcée ». L’Yonne reste en alerte également puisqu’un arrêté préfectoral là aussi va obliger la prospection systématique du vignoble même si, pour l’instant, le traitement insecticide n’est pas prévu.
« La maladie est là. Il faut l’endiguer. Cela ne fait plaisir à personne. Engagée dans la viticulture durable (avec le Plan Bourgognes Ambition 2015), nous ne renions pas la lutte raisonnée, ni la viticulture biologique. En aucun cas nous de demanderons de traitement par voie aérienne. Nous avons une chance de pouvoir endiguer ce cancer de la vigne, ne la laissons pas passer ou nos enfants et petits-enfants ne connaîtront pas la culture de la vigne en Bourgogne », conclut Jean-Michel Aubinel.
FMSE : Sur le point d'être finalisé
Bien que la Bourgogne parte sur un fonds de solidarité pour les indemnisations (prise en charge à 50 % par l’Etat), la piste d’un fonds de mutualisation est toujours à l’étude pour plus tard. La FNSEA et les Jeunes agriculteurs ambitionnent de déposer "avant la fin avril" un dossier de demande d'agrément auprès du ministère de l'Agriculture pour la mise en œuvre du Fonds de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux (FMSE), a indiqué le 27 mars Joël Limouzin, vice-président de la FNSEA en charge de la gestion des risques.
Initié par les deux syndicats, le fonds vise à indemniser les agriculteurs, de toutes les filières, en cas de perte économique occasionnée par des maladies animales ou par des organismes nuisibles aux végétaux ou encore par un incident environnemental. Mais, pour prétendre à cet agrément, il faut au préalable qu'au moins une des sections spécialisées qui composeront le FMSE, soit rendue opérationnelle.
Or, celle du maïs et celle du porc pourraient être prochainement activées, a indiqué Joël Limouzin. Le FMSE sera cofinancé à hauteur de 65 % par les pouvoirs publics (le quart par la France et le reste par l’Europe) et de 35 % par les professionnels. Pour cette partie, outre une cotisation volontaire obligatoire (CVO) prélevée par les sections spécialisées, une CVO dite transversale sera également sollicitée auprès de chaque exploitant. Son montant, aux alentours de 20 euros, sera précisé mi-avril, à l'occasion de l'Assemblée générale du FMSE. Et son prélèvement, prévu par la Mutualité sociale agricole, pourrait être enclenché dès cet été.
L'indemnisation des arrachages dans le cadre de la lutte obligatoire de la flavescence dorée en viticulture vise à terme à rentrer dans ce dispositif.
366.000 € de frais de prospection
La profession estime que le seul coût de la prospection s’élèvera en effet cette année à 366.000 €. Des rencontres ont eu ou auront lieu avec les collectivités territoriales. La CAVB a d’ores et déjà rencontré le président du conseil général de Côte-d’Or, François Sauvadet, le conseil général de l’Yonne, la Région avec Jacques Rebillard. L’Etat est également attendu sur ce dossier.
Reste maintenant à définir les lignes concrètes sur le terrain pour répartir les tâches entre techniciens, responsables communaux, services de l’Etat, collectivités, OPA… Un schéma régional est déjà acté. Il sera identique dans les trois départements viticoles de Bourgogne. Chacun possèdera un GDON (Groupement de défense contre les Organismes nuisibles). Dans le cas de celui existant déjà en Saône-et-Loire (créé pour lutter contre les rats taupiers), une section viticole sera créée (voir en page 6 de cette même édition) avec des représentants de la chambre d’agriculture, du BIVB, de la CAVB et des représentants des ODG (syndicats d’appellations) du département « représentant les appellations, les territoires et les hommes ».
Baisser les populations de cicadelles
Ne pouvant attendre, la lutte contre le vecteur, la cicadelle de la flavescence dorée, s’organise. La Saône-et-Loire doit obligatoirement (arrêté ministériel et préfectoral) réaliser trois traitements insecticides sur toutes les vignes du département, sans exception (particuliers, jardineries...). La préfecture de Côte-d’Or devrait prendre un arrêté pour que les vignerons fassent un passage insecticide dans le but de « faire baisser les populations de cicadelles particulièrement élevées en Côte-d’Or » et ainsi réduire le risque de contagion de la jaunisse. La prospection sera également « renforcée ». L’Yonne reste en alerte également puisqu’un arrêté préfectoral là aussi va obliger la prospection systématique du vignoble même si, pour l’instant, le traitement insecticide n’est pas prévu.
« La maladie est là. Il faut l’endiguer. Cela ne fait plaisir à personne. Engagée dans la viticulture durable (avec le Plan Bourgognes Ambition 2015), nous ne renions pas la lutte raisonnée, ni la viticulture biologique. En aucun cas nous de demanderons de traitement par voie aérienne. Nous avons une chance de pouvoir endiguer ce cancer de la vigne, ne la laissons pas passer ou nos enfants et petits-enfants ne connaîtront pas la culture de la vigne en Bourgogne », conclut Jean-Michel Aubinel.
FMSE : Sur le point d'être finalisé
Bien que la Bourgogne parte sur un fonds de solidarité pour les indemnisations (prise en charge à 50 % par l’Etat), la piste d’un fonds de mutualisation est toujours à l’étude pour plus tard. La FNSEA et les Jeunes agriculteurs ambitionnent de déposer "avant la fin avril" un dossier de demande d'agrément auprès du ministère de l'Agriculture pour la mise en œuvre du Fonds de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux (FMSE), a indiqué le 27 mars Joël Limouzin, vice-président de la FNSEA en charge de la gestion des risques.
Initié par les deux syndicats, le fonds vise à indemniser les agriculteurs, de toutes les filières, en cas de perte économique occasionnée par des maladies animales ou par des organismes nuisibles aux végétaux ou encore par un incident environnemental. Mais, pour prétendre à cet agrément, il faut au préalable qu'au moins une des sections spécialisées qui composeront le FMSE, soit rendue opérationnelle.
Or, celle du maïs et celle du porc pourraient être prochainement activées, a indiqué Joël Limouzin. Le FMSE sera cofinancé à hauteur de 65 % par les pouvoirs publics (le quart par la France et le reste par l’Europe) et de 35 % par les professionnels. Pour cette partie, outre une cotisation volontaire obligatoire (CVO) prélevée par les sections spécialisées, une CVO dite transversale sera également sollicitée auprès de chaque exploitant. Son montant, aux alentours de 20 euros, sera précisé mi-avril, à l'occasion de l'Assemblée générale du FMSE. Et son prélèvement, prévu par la Mutualité sociale agricole, pourrait être enclenché dès cet été.
L'indemnisation des arrachages dans le cadre de la lutte obligatoire de la flavescence dorée en viticulture vise à terme à rentrer dans ce dispositif.