Etude sur le maïs NK 603
« Scientifiquement insuffisante » selon l’Efsa
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) estime dans un
avis publié le 4 octobre que l’étude de Gilles-Éric Séralini concernant
la toxicité du maïs NK 603 de Monsato n’est pas scientifiquement valide
d’un point de vue méthodologique.
avis publié le 4 octobre que l’étude de Gilles-Éric Séralini concernant
la toxicité du maïs NK 603 de Monsato n’est pas scientifiquement valide
d’un point de vue méthodologique.
Dans un avis initial publié le 4 octobre, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), estime que l’étude de Gilles-Éric Séralini mettant en cause l’innocuité du maïs NK 603 de Monsanto est d’une « qualité scientifique insuffisante pour être considérée comme valide » pour une évaluation du risque sanitaire. Afin de permettre une meilleure compréhension de l’étude, l’Efsa a demandé à ses auteurs de partager des informations supplémentaires.
Les experts de l’Efsa indiquent que les insuffisances relevées ne leur permettent pas de considérer les conclusions de l’étude comme scientifiquement valables. Les principales critiques portent sur la lignée de rats utilisés qui développent naturellement des tumeurs, le nombre trop faible d’individus de la population témoin, le faible nombre de rats testés (10 par sexe et par groupe), l’absence d’hypothèse de départ dans le protocole expérimental, l’absence d’information prise sur la composition de l’alimentation des rats, ou encore sur la méthode statistique employée pour évaluer les résultats. En conséquence, l’Efsa ne voit pas la nécessité de réexaminer sa précédente évaluation de l’innocuité du maïs NK603, ni de tenir compte de ces conclusions dans l’évaluation continue de glyphosate (également mis en cause par l’étude).
L’Efsa « est juge et partie en ayant autorisé les produits que nous avons évalués à long terme et dont nous avons publié les résultats dans une des meilleures revues mondiales de toxicologie », a immédiatement opposé Gilles-eric Séralini. Un argument qu’il avait déjà fait valoir, avant même le début de l’étude par l’Efsa de ses résultats. L’Agence européenne « a travaillé de manière laxiste à très court terme avec les données problématiques de Monsanto et très insuffisantes, qu’elle garde anormalement secrètes », accuse le scientifique qui demande la transparence sur ces données.
Il indiquait, le 4 octobre à l’AFP qu’il ne fournira aucune donnée supplémentaire à l’Efsa et qu’il publiera, sur un site public, les données demandées « quand eux l’auront fait ».
Imbroglio
Les réactions concernant cette étude se sont multipliées cette semaine. D’un côté, une quarantaine de scientifiques français travaillant à l’Inra, au CNRS, et à l’Inserm, ont réagi, dans le journal Marianne à l’étude de Gilles-Eric Séralini. Ils ont souligné les limites méthodologiques de l’étude, dénonçant un « coup médiatique » et se sont étonnés des réactions politiques que cette annonce a suscitées. et de conclure : « Attendons donc dans le calme l’évaluation de cette étude par les instances d’expertise officielles françaises et européennes. » François Houllier, P.-D.G. de l’Inra, a renchéri, dans un communiqué publié le 3 octobre. Il a dénoncé une campagne contre les OGM menée sans concertation avec la recherche publique. À contrecourant, le 4 octobre, 130 ONG ont envoyé un appel au Premier ministre, aux ministres de la recherche, de la Santé, de l’Agriculture et de l’environnement, pour demander « la suspension provisoire des autorisations du maïs NK603 et du Roundup ». Le 4 octobre également, l’Association française des biotechnologies végétales (AFBV) a affirmé sa confiance dans « l’expertise collective » des agences d’évaluation des OGM, tout en estimant que « les tests toxicologiques peuvent être améliorés ».
Les experts de l’Efsa indiquent que les insuffisances relevées ne leur permettent pas de considérer les conclusions de l’étude comme scientifiquement valables. Les principales critiques portent sur la lignée de rats utilisés qui développent naturellement des tumeurs, le nombre trop faible d’individus de la population témoin, le faible nombre de rats testés (10 par sexe et par groupe), l’absence d’hypothèse de départ dans le protocole expérimental, l’absence d’information prise sur la composition de l’alimentation des rats, ou encore sur la méthode statistique employée pour évaluer les résultats. En conséquence, l’Efsa ne voit pas la nécessité de réexaminer sa précédente évaluation de l’innocuité du maïs NK603, ni de tenir compte de ces conclusions dans l’évaluation continue de glyphosate (également mis en cause par l’étude).
L’Efsa « est juge et partie en ayant autorisé les produits que nous avons évalués à long terme et dont nous avons publié les résultats dans une des meilleures revues mondiales de toxicologie », a immédiatement opposé Gilles-eric Séralini. Un argument qu’il avait déjà fait valoir, avant même le début de l’étude par l’Efsa de ses résultats. L’Agence européenne « a travaillé de manière laxiste à très court terme avec les données problématiques de Monsanto et très insuffisantes, qu’elle garde anormalement secrètes », accuse le scientifique qui demande la transparence sur ces données.
Il indiquait, le 4 octobre à l’AFP qu’il ne fournira aucune donnée supplémentaire à l’Efsa et qu’il publiera, sur un site public, les données demandées « quand eux l’auront fait ».
Imbroglio
Les réactions concernant cette étude se sont multipliées cette semaine. D’un côté, une quarantaine de scientifiques français travaillant à l’Inra, au CNRS, et à l’Inserm, ont réagi, dans le journal Marianne à l’étude de Gilles-Eric Séralini. Ils ont souligné les limites méthodologiques de l’étude, dénonçant un « coup médiatique » et se sont étonnés des réactions politiques que cette annonce a suscitées. et de conclure : « Attendons donc dans le calme l’évaluation de cette étude par les instances d’expertise officielles françaises et européennes. » François Houllier, P.-D.G. de l’Inra, a renchéri, dans un communiqué publié le 3 octobre. Il a dénoncé une campagne contre les OGM menée sans concertation avec la recherche publique. À contrecourant, le 4 octobre, 130 ONG ont envoyé un appel au Premier ministre, aux ministres de la recherche, de la Santé, de l’Agriculture et de l’environnement, pour demander « la suspension provisoire des autorisations du maïs NK603 et du Roundup ». Le 4 octobre également, l’Association française des biotechnologies végétales (AFBV) a affirmé sa confiance dans « l’expertise collective » des agences d’évaluation des OGM, tout en estimant que « les tests toxicologiques peuvent être améliorés ».