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Loc'Halles Bourgogne

Se donner les moyens

Après un peu plus d’une année et demie d’expérience dans la démarche Loc’Halles Bourgogne, l’EARL de la Grange Gaule est sur la bonne voie. Avec un réel potentiel de développement.
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Spécialisée dans la production laitière bio à Loisy, l’EARL de la Grange Gaule compte en son sein trois associés (Nicolas, Jacques et Laetitia Ravat) ainsi que deux conjoints collaborateurs (Marie-Ange et Lydie Ravat). Le cheptel est fort de 75 vaches laitières, essentiellement de race montbéliarde. Environ 80 % de sa production est livrée à Biolait. Les 20 % restant sont transformés en yaourts au lait entier, fromage blanc en faisselle et lait pasteurisé. Une production qui est destinée aussi bien à la restauration collective qu’aux particuliers, que ce soit lors de ventes à la ferme, au sein d’une AMAP ou sur le marché de Vinzelles.

Création de deux emplois


C’est en 2009 que l’EARL de la Grange Gaule a fait le choix de s’inscrire dans la démarche Loc’Halles Bourgogne. Une approche loin d’être anodine puisque cela a permis l’embauche de deux nouvelles personnes au sein de la structure : Laetitia et Lydie Ravat. Mais entre la décision de se lancer et la concrétisation, il a fallu deux années de préparation. « C’était un risque au départ. Mais aussi un choix de vie » soulignent Laetitia et Lydie Ravat. « En plus, notre décision est tombée au bon moment. Loc’Halles Bourgogne nous permet déjà d’avoir sur le site les coordonnées de potentiels clients. » C’est finalement au mois de janvier 2012 qu’ont eu lieu les premières livraisons. Après un peu plus d’une année et demie de fonctionnement et de recul, le bilan est pour l’instant « plutôt positif. Cela va en se développant. Mais il faut du temps pour lancer la machine. Ce n’est pas forcément facile avec des pics de transformation et d’autres périodes plus calmes. Une commande peut aller de 40 à 3.000 yaourts. » Quant aux tournées, elles se déroulent du lundi au jeudi, selon les commandes. Quant au périmètre de commercialisation, les destinations les plus lointaines sont de l’ordre d’une cinquantaine de kilomètres, en direction de Fontaines, Cluny, Cuiseaux ou encore Mâcon. « L’une des contraintes au départ était de disposer d’un agrément européen qui est assez lourd à mettre en place. Il a aussi fallu aménager un local destiné à la transformation du lait et au stockage. »

Etre force de proposition


Pour ce qui est de la clientèle, le panel est très large puisqu’il va des cantines communales aux collèges en passant par les lycées et les maisons de retraite. « Il faut être très souple en matière d’horaires. Etre cinq sur l’exploitation est indispensable. L’une des choses dont nous n’étions pas forcément conscients au début est qu’il y a un grand besoin en matière de consommables. Ce qui n’est pas forcément facile à gérer au début. Il faut avoir un œil sur le stock de consommables quasiment en permanence. Nous ne sommes livrés en moyenne qu’une fois par mois. Au départ, il faut apprendre beaucoup de choses en peu de temps. Aujourd’hui, nous avons trouvé un rythme de croisière en terme de fonctionnement. Les personnes avec qui nous travaillons comprennent nos contraintes et sont conscientes que nous ne sommes pas des industriels. Le plus compliqué est toutefois de trouver de nouvelles commandes. »
Mais loin de se contenter d’attendre le client, l’EARL de la Grange Gaule entend être plus qu’un simple fournisseur. « Nous sommes force de propositions auprès des clients. Nous avons par exemple choisi d’augmenter le nombre d’arômes. En plus du goût nature, il y a aujourd’hui vanille, fraise, framboise, fruits rouges, citron, pêche et abricot. » Avoir recours aux services et aux produits de cette exploitation a aussi d’autres avantages pour leurs acheteurs. « Le retour des clients est positif avec, par exemple, moins de déchets générés. En plus, chez nous, il n’y a pas de sur-emballage. » Lorsque l’on évoque le futur de cette démarche, l’objectif est de poursuivre dans cette voie tout en se développant. « Notre but est d’augmenter la transformation car nous ne sommes pas au maximum de nos capacités. Nous allons aussi voir avec nos clients pour optimiser les livraisons. »

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