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Mouton charollais

Seconde vente encourageante

Une vente d’agnelles inscrites était organisée par l’OS Mouton charollais le 15 septembre à Charolles. Près de la moitié des 320 agnelles présentées ont trouvé preneurs. Des agnelles haut de gamme, choisies par des éleveurs exigeants, désireux de développer un élevage en race pure. Retour.
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Le 15 septembre, l’Organisme de sélection du mouton charollais organisait sa seconde vente nationale d’agnelles à Charolles. 320 agnelles inscrites étaient rassemblées pour l’occasion, en provenance de vingt-six élevages, du berceau de race pour la plupart. Près de la moitié de ces reproductrices ont trouvé preneurs dans la matinée au prix minimum de 200 € par animal. Comme le laissait présager cette vente encadrée par l’OS, ce sont les meilleurs lots d’agnelles qui ont remporté la faveur d’acheteurs connaisseurs. Des éleveurs de Saône-et-Loire et des départements limitrophes, mais aussi de la Haute-Marne, de l’Orne ou même de l’Aisne ainsi que de Belgique où seront exportées 24 de ces agnelles. Pour les organisateurs, le bilan de cette vente est globalement positif. Il confirme l’existence d’une demande pour des femelles reproductrices de qualité. Avec, sur le territoire national, des éleveurs désireux de développer ou de se lancer dans l’élevage de mouton charollais en race pure. Les responsables de l’OS notent aussi que la vente à l’amiable a généré une ambiance sans doute plus accessible que ne l’aurait permis une vente aux enchères électronique. Un constat qui les incite à pérenniser ce type d’évènement.

Guillaume Tainturier (52)


Diversification dans le mouton charollais


Eleveur en Haute-Marne, Guillaume Tainturier s’est à lui seul porté acquéreur de cent agnelles charollaises inscrites. Âgé de 42 ans, ce dernier était jusqu’alors éleveur-sélectionneur de bovins charolais. Cette année, il a décidé de se diversifier dans la sélection ovine en créant une troupe de race charollaise. A terme, le jeune éleveur compte se doter de 200 brebis inscrites et de réduire son cheptel bovin de 75 à 45 vaches allaitantes.
Son choix s’est porté sur le mouton charollais car dans sa région vouée à l’élevage près de Langres, il voulait produire des agneaux d’herbe. Sélectionneur de bovins charolais, il prévoit de commercialiser aussi des reproducteurs ovins charollais. La région compte en effet d’importants élevages ovins viande et la filière viande ovine semble plutôt porteuse en ce moment, constate Guillaume Tainturier. L’éleveur peut aussi compter sur le salon automnal Agrimax à Metz (57), auquel il a pour habitude d’exposer des bovins et qui permet de toucher une clientèle allemande ou belge, explique-t-il.
Guillaume Tainturier s’était rendu une première fois en Saône-et-Loire dans l’été pour y rencontrer les représentants de l’OS Mouton Charollais et leur exposer sa demande. Il avait alors acheté un premier lot de 37 antenaises. Le 15 septembre, il était de retour à Charolles pour acheter cette fois des agnelles. Son choix s’est porté sur des femelles de mères qualifiées "mères à béliers" ou "mères à agnelles". Un tri sur la morphologie a ensuite été opéré. Et les animaux ne devaient pas être nés après fin février. L’éleveur prévoit en effet une mise à la reproduction mi-octobre pour des agnelages mi-mars, succédant ainsi à des vêlages d’automne.



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