Seconde vente encourageante
Guillaume Tainturier (52)
Diversification dans le mouton charollais
Eleveur en Haute-Marne, Guillaume Tainturier s’est à lui seul porté acquéreur de cent agnelles charollaises inscrites. Âgé de 42 ans, ce dernier était jusqu’alors éleveur-sélectionneur de bovins charolais. Cette année, il a décidé de se diversifier dans la sélection ovine en créant une troupe de race charollaise. A terme, le jeune éleveur compte se doter de 200 brebis inscrites et de réduire son cheptel bovin de 75 à 45 vaches allaitantes.
Son choix s’est porté sur le mouton charollais car dans sa région vouée à l’élevage près de Langres, il voulait produire des agneaux d’herbe. Sélectionneur de bovins charolais, il prévoit de commercialiser aussi des reproducteurs ovins charollais. La région compte en effet d’importants élevages ovins viande et la filière viande ovine semble plutôt porteuse en ce moment, constate Guillaume Tainturier. L’éleveur peut aussi compter sur le salon automnal Agrimax à Metz (57), auquel il a pour habitude d’exposer des bovins et qui permet de toucher une clientèle allemande ou belge, explique-t-il.
Guillaume Tainturier s’était rendu une première fois en Saône-et-Loire dans l’été pour y rencontrer les représentants de l’OS Mouton Charollais et leur exposer sa demande. Il avait alors acheté un premier lot de 37 antenaises. Le 15 septembre, il était de retour à Charolles pour acheter cette fois des agnelles. Son choix s’est porté sur des femelles de mères qualifiées "mères à béliers" ou "mères à agnelles". Un tri sur la morphologie a ensuite été opéré. Et les animaux ne devaient pas être nés après fin février. L’éleveur prévoit en effet une mise à la reproduction mi-octobre pour des agnelages mi-mars, succédant ainsi à des vêlages d’automne.