Politique agricole
Sensibiliser, toujours sensibiliser
L’action syndicale consiste souvent à mettre et remettre l’ouvrage sur le métier, à bien sûr l’adapter en fonction des évolutions qui interviennent ici ou là. C’est ce qu’une délégation de Saône-et-Loire a fait le 19 mai dernier à Paris, au Sénat auprès de Jean-Paul Emorine, puis au ministère auprès du chef de cabinet de Bruno Le Maire, Xavier Pelletier.
La sensibilisation des élus et des administrations aux problématiques du terrain ne date pas d’hier, elle est inhérente à l’action même du syndicalisme agricole. Elle nécessite de la persévérance et beaucoup d’investissement pour faire en sorte que les arguments portent, pour qu’ils trouvent écho auprès des interlocuteurs de la profession. C’est un travail de longue haleine, mais on sait le syndicalisme agricole - et plus généralement la profession agricole de Saône-et-Loire - particulièrement persévérant.
En initiant un déplacement à Paris auprès de Jean-Paul Emorine, président de la commission des affaires économiques du Sénat, en pleine discussion sur la loi de modernisation agricole (LMA), mais aussi auprès de Xavier Pelletier, chef de cabinet du ministre Bruno Le Maire, la profession a avancé ses arguments, défendu ses positions. Au ministère, il s’agissait certes de préparer la venue - confirmée à cette occasion pour fin juin début juillet - de Bruno Le Maire en Saône-et-Loire, mais ces rencontres ont été l’occasion d’aborder nombre de dossiers :
les sujets d’actualité comme la crise, les BCAE, la suradministration, la révision des zones défavorisées ;
la préparation de demain : la LMA, l’avenir des nos zones intermédiaires, en élevage allaitant comme d’ailleurs en production céréalière, ou encore la Pac de l’après 2013.
Vaste programme et un déplacement aux allures de marathon pour la délégation.
Une agriculture durable certes, mais avec des paysans durables !
Lors de la réunion de travail avec Xavier Pelletier - en présence de Patrick Vauterin, directeur adjoint de la DDT 71 - et au sujet des enveloppes allouées au PSEA, force est de constater qu’il n’y aura pas de rallonge budgétaire. La rencontre a ainsi permis de dissiper les inquiétudes liées aux déclarations de Bruno Le Maire dans les médias : s’il n’y aura plus de rallonge au PSEA, la rallonge sur la bonification et celle le Fac annoncées par Nicolas Sarkozy ne sont quant à eux pas remis en cause.
La délégation a pourtant à nouveau sensibilisé les services du ministère à l’insuffisance du PSEA et à la nécessité de l’année blanche telle que proposée et défendue avec ardeur par les JA, « seule mesure peu coûteuse et à même d’apporter une véritable bouffée d’oxygène dans les trésoreries », a avancé avec force arguments David Bichet. Et, en l’état de ses enveloppes, le DACS-Agri qui ouvre la possibilité d’une année blanche risque bien de ne pas lui non plus être à la hauteur… « Il est indispensable d’aider les exploitants à passer le cap », a rappelé avec force Bernard Lacour en allusion aux trois ans et demi de crise... C’est long, trop long et les exploitants sont moralement ruinés, tout autant que ne le sont leur trésorerie. Bref, il ne peut y avoir d’agriculture durable sans paysans durables, ce qui suppose de passer le cap et d’avoir des perspectives face à l’avenir.
Se projeter dans l’avenir
La délégation a plaidé pour l’allègement des contraintes en tout genre qui rendent l’exercice du métier de plus en plus difficile. Comme la délégation l’a souligné, il est urgent de simplifier un allégement du millefeuille administratif : plus personne n’y comprend rien et cela génère du stress, des coûts inutiles.
Ainsi, sur le volet environnemental, les Saône-et-Loiriens ont rappelé l’excellence du département, s’insurgeant de ce fait contre l’imposition des mêmes règles que celles en vigueur dans des départements qui n’ont pas eu la même gestion
« Il faut impérativement apporter de l’espoir, lequel suppose de remettre le produit au cœur du revenu, ce qui impose une logique refondée en bien des points pour conduire à une baisse des charges, les revenus étant durablement grevés par les mises aux normes notamment sur la même base que celle applicable en Bretagne par exemple. C’est ruineux pour les budgets publics, mais aussi pour les éleveurs », a en substance mis en avant la délégation.
Par ailleurs, Christian Decerle a présenté l’étude prospective sur l’avenir du bassin allaitant de Saône-et-Loire : les enjeux en ont été parfaitement campé les enjeux.
Bref, les agriculteurs sont en attente de signaux forts, d’encouragement.
En initiant un déplacement à Paris auprès de Jean-Paul Emorine, président de la commission des affaires économiques du Sénat, en pleine discussion sur la loi de modernisation agricole (LMA), mais aussi auprès de Xavier Pelletier, chef de cabinet du ministre Bruno Le Maire, la profession a avancé ses arguments, défendu ses positions. Au ministère, il s’agissait certes de préparer la venue - confirmée à cette occasion pour fin juin début juillet - de Bruno Le Maire en Saône-et-Loire, mais ces rencontres ont été l’occasion d’aborder nombre de dossiers :
les sujets d’actualité comme la crise, les BCAE, la suradministration, la révision des zones défavorisées ;
la préparation de demain : la LMA, l’avenir des nos zones intermédiaires, en élevage allaitant comme d’ailleurs en production céréalière, ou encore la Pac de l’après 2013.
Vaste programme et un déplacement aux allures de marathon pour la délégation.
Une agriculture durable certes, mais avec des paysans durables !
Lors de la réunion de travail avec Xavier Pelletier - en présence de Patrick Vauterin, directeur adjoint de la DDT 71 - et au sujet des enveloppes allouées au PSEA, force est de constater qu’il n’y aura pas de rallonge budgétaire. La rencontre a ainsi permis de dissiper les inquiétudes liées aux déclarations de Bruno Le Maire dans les médias : s’il n’y aura plus de rallonge au PSEA, la rallonge sur la bonification et celle le Fac annoncées par Nicolas Sarkozy ne sont quant à eux pas remis en cause.
La délégation a pourtant à nouveau sensibilisé les services du ministère à l’insuffisance du PSEA et à la nécessité de l’année blanche telle que proposée et défendue avec ardeur par les JA, « seule mesure peu coûteuse et à même d’apporter une véritable bouffée d’oxygène dans les trésoreries », a avancé avec force arguments David Bichet. Et, en l’état de ses enveloppes, le DACS-Agri qui ouvre la possibilité d’une année blanche risque bien de ne pas lui non plus être à la hauteur… « Il est indispensable d’aider les exploitants à passer le cap », a rappelé avec force Bernard Lacour en allusion aux trois ans et demi de crise... C’est long, trop long et les exploitants sont moralement ruinés, tout autant que ne le sont leur trésorerie. Bref, il ne peut y avoir d’agriculture durable sans paysans durables, ce qui suppose de passer le cap et d’avoir des perspectives face à l’avenir.
Se projeter dans l’avenir
La délégation a plaidé pour l’allègement des contraintes en tout genre qui rendent l’exercice du métier de plus en plus difficile. Comme la délégation l’a souligné, il est urgent de simplifier un allégement du millefeuille administratif : plus personne n’y comprend rien et cela génère du stress, des coûts inutiles.
Ainsi, sur le volet environnemental, les Saône-et-Loiriens ont rappelé l’excellence du département, s’insurgeant de ce fait contre l’imposition des mêmes règles que celles en vigueur dans des départements qui n’ont pas eu la même gestion
« Il faut impérativement apporter de l’espoir, lequel suppose de remettre le produit au cœur du revenu, ce qui impose une logique refondée en bien des points pour conduire à une baisse des charges, les revenus étant durablement grevés par les mises aux normes notamment sur la même base que celle applicable en Bretagne par exemple. C’est ruineux pour les budgets publics, mais aussi pour les éleveurs », a en substance mis en avant la délégation.
Par ailleurs, Christian Decerle a présenté l’étude prospective sur l’avenir du bassin allaitant de Saône-et-Loire : les enjeux en ont été parfaitement campé les enjeux.
Bref, les agriculteurs sont en attente de signaux forts, d’encouragement.