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Désherbage mécanique

Sept interceps en démonstration dans la Côte chalonnaise pour le désherbage mécanique des rangs de vignes

Organisée par la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire, la deuxième édition du "Désherbage roule les mécaniques" s’est tenue à Saint-Vallerin. 130 personnes ont assisté à sept démonstrations d’interceps. L’occasion de comparer les avantages et inconvénients de chacun. Avec la fin programmée des herbicides, « aucune solution miracle » n'est en vue, mais une combinaison de plusieurs techniques peut permettre de gérer la concurrence herbagère.

Par Publié par Cédric Michelin
Sept interceps en démonstration dans la Côte chalonnaise pour le désherbage mécanique des rangs de vignes

A quelques kilomètres de Buxy, comme ailleurs, le climat estival de ce 20 avril était trompeur. Saint-Vallerin est l’un des quatre villages de l’appellation Montagny. Dans les parcelles d’AOC bourgognes (rouge et blanc) Côte chalonnaise,  la terre était encore fraîche et humide juste en-dessous du sol, tout juste ressuyé. Reste que les « super conditions » du jour étaient encore inespérées une semaine auparavant. Dans ses vignes, François Legros ne réalise que « très peu » de travail du sol. « Mais comme vous, je suis très sensibilisé à la réglementation et  l’aspect sociétal », témoignait-il. François Legros a récemment intégré un groupe - dit des 30.000 fermes suite logique des groupes Dephy - qui expérimente des solutions concrètes pour réduire l’usage des produits phytosanitaires. Une démarche qui est également portée par plusieurs vignerons de la cave de Buxy autour de la voie verte.

Au-delà, plus d’une centaine de vignerons - venus de toute la Saône-et-Loire - était là pour comparer, voire même pour acheter du matériel. Avec des aides (PCAE) de 30 %, constructeurs et distributeurs de matériels sentent l’intérêt porté aux solutions de désherbage mécanique. Ils étaient nombreux à avoir manifester leur intérêt à être présents : Faupin avec les équipements de chez Boisselet ; Pellenc avec Braun ; Richy avec Vitimir ; Class avec Clemens ; Grosjean avec Souslikoff ; Mecaviti avec un chenillard de chez France Tracteur. Enfin, le vigneron, Vincent Caillot faisait aussi une démonstration de ses doigts Kress qu’il utilise depuis un an maintenant dans ses vignes.

Prévenus auparavant, les vendeurs étaient invité à ne présenter qu’un seul matériel. Ils ont choisi de présenter principalement des interceps. A l’EARL Legros, les sarments issus de la taille ne sont « ni brulés, ni broyés, ni prélevés » et restent donc au sol. François Legros a suivi une formation avec Guillaume Paire, du service Vigne & Vin de la chambre d’Agriculture, pour mener à bien la transition vers une taille Guyot-Poussard, laquelle permet de mieux respecter les flux de sèves. Au printemps, il rebouche ses trous de tarière avec des disques pour faire un léger chaussage des pieds. Plus tard en saison, le viticulteur utilise des disques (Boisselet) pour déchausser et travailler le milieu du rang. « Mais ce n’est pas mon objectif. Je veux plus travailler le milieu du rang et venir "gratouiller" autour des pieds ». Il faisait parti des groupes qui se répartissaient sur plusieurs parcelles et ateliers pour permettre à tous de bien voir les matériels en fonctionnement et les résultats obtenus. Avec parfois quelques jeunes plants qui ont eu chaud…

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