Serrigny-en-Bresse et sa douceur de vivre
Comptant quelque 200 habitants, le village de Serrigny-en-Bresse est l’exemple même de la commune rurale où il fait bon vivre.

Ayant successivement pris le patronyme de Sarigney, Sarigniacum et Sarineium, la commune est connue pour la voie romaine Seurre-Cuisery qui passe en limite Est du village et pour une motte au Petit Velar. Du XIVe au début du XVIIIe siècle, le village appartient à la famille Fussey. Il passe ensuite aux Thomas de la Valette. En 1736, Serrigny est englobé avec la baronnie de Mervans dans le marquisat de la Marche. Il dépend alors de la paroisse de Saint-Martin jusqu’en 1685. L’église est placée sous le vocable de Saint-François-d’Assise.
Selon Robert Michelin, une « maison de la lune » y fut construite en 1851 sur 50 m² de terrain communal et détruite la même année à la demande de la mairie. En 1856, on comptait trois moulins à blé, dont deux à vent. L’abside de l’église est construite en 1867. A la fin du XIXe siècle, les paysans fabriquent des cercles et des sabots. On vend du poisson, du bétail, des volailles, des céréales et du bois. L’école, édifiée en 1881, fermera en 1971. De la ferme des Morins, il ne reste que l’étable. La maison (33 mètres de long) a été remontée à l’entrée du bourg de Saint-Martin dans les années 2000. En 1838, la commune compte 597 hectares de bois, 452 hectares de terres et 78 hectares de prés. La population était de 420 habitants en 1851, 196 en 1954 et 130 en 1999 avec encore douze exploitations agricoles en 1988...
Château et moulin
Membre de la communauté de communes Bresse Revermont 71 qui compte près de 10.000 habitants, le village, d’une altitude moyenne de 195 mètres, dispose d’un château figurant sur le cadastre ancien. Il s’agirait d’une maison-forte du XVe siècle remaniée en château à la fin du XVIIIe siècle. Cependant, tout témoigne bien plus du XVIIe siècle.
Par ailleurs, on évoquera le moulin figurant sur le cadastre ancien et sur la carte de Cassini (fin du XVIIIe siècle). On voit sur ce cadastre que le four à pain et le toit à porcs n’étaient pas construits en 1835, que le moulin possédait deux roues et qu’il existait un deuxième bâtiment perpendiculaire au moulin. Il porte la date 1787 gravée sur une poutre de la pièce principale. Les très longues briques (30 cm) qui remplissent parfois les pans de bois proviendraient de la destruction d’un château. Le logis de droite a été construit pour accueillir la famille d’un descendant. Les roues disparues étaient situées sur la façade postérieure du moulin, dont l’activité a cessé dans les années 1940.