Simples conversations avec Monseigneur Rivière

L’exercice aurait pu se révéler fastidieux, voire même périlleux pour Benoît Rivière, successeur de Talleyrand et du Cardinal Perraud, à la suite de Saint Léger, dans un très ancien évêché de France. Car se livrer dans un ouvrage à travers une conversation à battons rompus n’est pas chose aisée. Mais, ici, pas de discours policé ni convenu. L’une des originalités de la publication est de s’appuyer sur seize mots pour autant de chapitres : Âges de la vie, Ami, Ciel, Courir, Dimanche, Enfant, Joie, Nuit, Parler, Prier, Repas, Tente, Théâtre, Terre, Vertige des cimes et Vocation.

Passion montagne

A travers cet entretien, Benoît Rivière déroule le fil de sa vie, personnelle et professionnelle, avec une foultitude de souvenirs, notamment d’enfance. On découvre un homme passionné de montagne ainsi que son goût avéré pour le théâtre, lui dont le grand-père, Edmond Michelet, fut ministre de la culture. Cet ouvrage est aussi l’occasion de témoigner de certaines convictions profondes, abordant des thèmes parfois très pragmatiques et d’autres plus spirituels. Ainsi, il évoque largement ce qu’est à ses yeux l’amitié. Mais aussi ce qu’entraîne le fait de vieillir, avec tout ce que cela suppose. Par ailleurs, cet amateur de vélo et de course à pied, natif de Brive, prend le temps de parler du Pape. Avec, toujours très présente dans sa vie, la prière. Un homme qui n’hésite pas à afficher son attachement aux jeunes et dont on peut noter la très bonne connaissance du judaïsme et de l’islam. Avec une réelle ouverture d’esprit que l’on retrouve tout au long des 146 pages d’une publication qui se lit d’une seule traite.

Aux éditions Médiaspaul. Tarif : 16 €.