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Sitevi 2019

Sitevi : entre les rangs, les idées neuves fermentent

Le Sitevi, Salon dédié à la viticulture, l’arboriculture et l’oléiculture a fermé ses portes, jeudi 28 novembre, à Montpellier. Cette nouvelle édition a fait la part belle aux outils alternatifs en matière de désherbage et de fertilisation.

Par Publié par Cédric Michelin
Sitevi : entre les rangs, les idées neuves fermentent

Organisé tous les deux ans à Montpellier, le Sitevi rassemble l’ensemble des outils et services dédiés à la filière viticole, des plants de vigne aux tonneaux, en passant par les technologies les plus avancées au champ comme au chai. Pas moins de 1.110 exposants étaient présents cette année. Plus diversifié que son pendant bordelais, le Salon Vinitech-Sifel, organisé lui aussi tous les deux ans, le Sitevi draine une population viticole plus hétéroclite. Petites et grandes appellations s’y retrouvent autour de besoins complémentaires. En 2019, peut-être encore plus que précédemment, la majorité des exposants s’est emparée des mutations à l’œuvre dans l’univers viti-vinicole. Adaptation aux contraintes climatiques, alternatives aux produits phytosanitaires, accélération de l’usage du numérique et fertilisation organique sont sans conteste les tendances du secteur.

Travail du sol

Avec le débat sur la disparition des herbicides, l’arrêt du glyphosate ou la consultation sur les zones de non-traitement, les outils de travail du sol ont le vent en poupe. Au regard du prix de certains appareils, certains viticulteurs restent toutefois dubitatifs : « les vignerons des grandes appellations vont pouvoir investir là-dedans, mais pour nous, ce n’est pas adapté. Et puis, combien de fois va-t-il falloir passer demain dans nos vignes avec ces engins pour retrouver la même efficacité que nous avions avec le glyphosate que nous utilisions pourtant avec parcimonie », confiait un vigneron perpignanais. La solution d’un investissement en Cuma semble la plus probable pour bon nombre d’agriculteurs.

Dans ce monde en mouvement, les robots sont probablement appelés à devenir d’ingénieux auxiliaires. « Ils pourront résoudre les problématiques de main-d’œuvre. Mais il est nécessaire d’être patients, car nous n’en sommes qu’aux balbutiements. Il faudra encore quelques années, et ces robots intéresseront surtout les filières et les régions où la valeur ajoutée permet le financement de tels investissements », estime Renaud Cavalier, conseiller à la chambre d’agriculture du Gard.

Fertilisation

Du côté de la fertilisation, ça bouillonne aussi au sein de la filière viticole. En effet, devant l’évolution des besoins des exploitants viticoles, de nombreuses entreprises innovent pour favoriser le potentiel des plantes et mieux utiliser les ressources du sol, dans une logique agroécologique. Nombreuses sont les entreprises exposantes au Sitevi à s’être engouffrées dans ce marché des fertilisants nouvelles générations. « La stimulation des défenses naturelles des plantes est une option pour aller vers la réduction de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques conventionnels. Les bio-stimulants peuvent quant à eux être un moyen pour limiter les apports en engrais minéraux », expliquent les acteurs du secteur. Oligo-éléments pour renforcer le système racinaire, acides aminés pour favoriser la pousse, extraits d’algues, valorisation du fumier des ovins des Alpes… les propositions sont légion et les résultats plutôt probants. Même si chacun doit faire l'objet d'essais...
Sophie Chatenet

Sitevi : entre les rangs, les idées neuves fermentent

Sitevi : entre les rangs, les idées neuves fermentent

Organisé tous les deux ans à Montpellier, le Sitevi rassemble l’ensemble des outils et services dédiés à la filière viticole, des plants de vigne aux tonneaux, en passant par les technologies les plus avancées au champ comme au chai. Pas moins de 1.110 exposants étaient présents cette année. Plus diversifié que son pendant bordelais, le Salon Vinitech-Sifel, organisé lui aussi tous les deux ans, le Sitevi draine une population viticole plus hétéroclite. Petites et grandes appellations s’y retrouvent autour de besoins complémentaires. En 2019, peut-être encore plus que précédemment, la majorité des exposants s’est emparée des mutations à l’œuvre dans l’univers viti-vinicole. Adaptation aux contraintes climatiques, alternatives aux produits phytosanitaires, accélération de l’usage du numérique et fertilisation organique sont sans conteste les tendances du secteur.

Travail du sol

Avec le débat sur la disparition des herbicides, l’arrêt du glyphosate ou la consultation sur les zones de non-traitement, les outils de travail du sol ont le vent en poupe. Au regard du prix de certains appareils, certains viticulteurs restent toutefois dubitatifs : « les vignerons des grandes appellations vont pouvoir investir là-dedans, mais pour nous, ce n’est pas adapté. Et puis, combien de fois va-t-il falloir passer demain dans nos vignes avec ces engins pour retrouver la même efficacité que nous avions avec le glyphosate que nous utilisions pourtant avec parcimonie », confiait un vigneron perpignanais. La solution d’un investissement en Cuma semble la plus probable pour bon nombre d’agriculteurs.

Dans ce monde en mouvement, les robots sont probablement appelés à devenir d’ingénieux auxiliaires. « Ils pourront résoudre les problématiques de main-d’œuvre. Mais il est nécessaire d’être patients, car nous n’en sommes qu’aux balbutiements. Il faudra encore quelques années, et ces robots intéresseront surtout les filières et les régions où la valeur ajoutée permet le financement de tels investissements », estime Renaud Cavalier, conseiller à la chambre d’agriculture du Gard.

Fertilisation

Du côté de la fertilisation, ça bouillonne aussi au sein de la filière viticole. En effet, devant l’évolution des besoins des exploitants viticoles, de nombreuses entreprises innovent pour favoriser le potentiel des plantes et mieux utiliser les ressources du sol, dans une logique agroécologique. Nombreuses sont les entreprises exposantes au Sitevi à s’être engouffrées dans ce marché des fertilisants nouvelles générations. « La stimulation des défenses naturelles des plantes est une option pour aller vers la réduction de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques conventionnels. Les bio-stimulants peuvent quant à eux être un moyen pour limiter les apports en engrais minéraux », expliquent les acteurs du secteur. Oligo-éléments pour renforcer le système racinaire, acides aminés pour favoriser la pousse, extraits d’algues, valorisation du fumier des ovins des Alpes… les propositions sont légion et les résultats plutôt probants. Même si chacun doit faire l'objet d'essais...
Sophie Chatenet

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