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Vins français

Situation des marchés à la production

Un Conseil spécialisé de FranceAgriMer pour la filière viticole s'est tenu le 20 avril pour faire, entre autres, le point sur la conjoncture française et mondiale. Avec des enseignements intéressants...
Par Publié par Cédric Michelin
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Pour les vins AOC, selon les données interprofessionnelles, les transactions à sept mois de campagne (fin février 2011) seraient en hausse par rapport à l’an dernier. Sauf exception, les prix moyens des différents groupes d’AOC dépassent ceux constatés l’an dernier.
Pour ce qui est des vins sans indication géographique, les tendances observées le mois dernier se confirment. À huit mois de campagne 2010/11 (fin mars 2011), les transactions cumulées des vins de France sans indication géographique restent inférieures à celles constatées en 2009/10 sur la même période, en raison d’une offre relativement réduite en vins rouges et rosés. En revanche, les prix moyens de ces vins sont en hausse par rapport à l’an dernier, notamment en rouge. Le recul des ventes reste plus marqué pour le segment des vins sans indication géographique ne mentionnant pas de cépage.
Enfin, pour les vins à indication géographique protégée, l’activité commerciale a nettement ralenti sur ce segment le mois dernier. L’avance prise par rapport à l’an dernier, en termes de volumes commercialisés, s’est réduite. Avec 6,8 millions d’hectolitres échangés à la fin mars 2011, les transactions restent toutefois supérieures de 2 % en volume à celles constatées l’an dernier à la même date.

La Chine, seul vignoble qui plante


Revenant sur la conjoncture mondiale, selon les dernières prévisions de l’OIV (Organisation mondiale de la Vigne et du Vin), le vignoble mondial couvrirait 7,55 millions d’hectares en 2010, soit 65.000 ha de moins qu’en 2009. Le recul des surfaces concerne pour l’essentiel l’Union européenne et spécialement les trois plus grands pays producteurs : Espagne, France et Italie.
Le vignoble européen aurait en effet perdu 64.000 hectares en 2010 par rapport à 2009. Le recul des vignobles est particulièrement notable en Espagne (-31.000 ha par rapport à 2009). Ce pays conserve toutefois le vignoble le plus vaste d’Europe, avec près de 1,1 million d’hectares. Le vignoble français, en seconde position avec 825.000 ha, perdrait 12.000 ha en 2010. À la troisième place, le vignoble italien passerait sous les 800.000 ha (-14.000 ha par rapport à 2009). En quatrième position, le vignoble turc, avec 500.000 ha continue de s’éroder.
Quant au vignoble chinois, évalué à 490.000 hectares, il aurait en revanche tendance à progresser chaque année. Les vignobles nord et sud américains restent stables, tandis que celui de l’Australie aurait perdu quelque 6.000 ha en 2010, pour s’établir à 170.000 ha.
La production globale de vins de l’Union européenne à 27, estimée pour 2010 à 152,9 millions d’hectolitres (Mhl), hors jus et moûts, serait en recul de 10 Mhl par rapport en 2009. La production mondiale de vins en 2010, hors jus et moûts, se situerait entre 256,3 Mhl et 263,7 Mhl (soit entre -5,5 % et -2,8 % par rapport à 2009). Il s’agirait donc d’une production globale de vins inférieure en quantité à celles de 2001, 2003 et 2007 et similaire à celles de 1998 et 2002, qui pourrait donc être qualifiée de faible, notamment dans l’Union européenne.

Coup d'arrêt sur le recul de la consommation

Quant à la consommation mondiale de vins en 2010, elle pourrait se situer entre 230,4 Mhl et 242,1 Mhl, soit 236,3 Mhl en milieu de fourchette d’estimation (-0,2 Mhl par rapport à 2009 ou encore -0,1 %). Il pourrait donc s’agir d’un véritable coup d’arrêt au recul conséquent de la consommation, consécutif à la crise, signe précurseur d’un retour à une croissance modérée et assez régulière de la consommation mondiale de vins.
Le prochain Conseil spécialisé de FranceAgriMer pour la filière viticole se réunira le 25 mai.