Six Sénateurs à l’écoute, un temps d’échanges de débats apprécié qu’il convient maintenant de concrétiser !
A la veille du débat sur le projet de loi des Etats Généraux de l’alimentation (EGAlim) en commission économique du Séna cette fois, une délégation conduite par le président, Gérard Larcher, accompagné de Sophie Primas et Anne-Catherine Loisier - respectivement présidente et membre de la commission des affaires économiques - est venue à la rencontre de la profession et de ses filières. La Saône-et-Loire a pu peser de toute sa force pour continuer de les convaincre de garder l'objectif initial : garantir un revenu décent à tous les agriculteurs.

Organisée par le sénateur de Saône-et-Loire et ancien éleveur, Jean-Paul Emorine, cheville ouvrière de la journée, Marie Mercier et Jérôme Durain avaient également fait le déplacement. La visite menée au pas de charge fut un exemple d’efficacité, enchainant la découverte de l’abattoir Charolais viandes, puis la visite de l’exploitation de Jean-Charles et Clément Blanchard et enfin avec une table ronde regroupant la profession et les filières. A noter également la présente des deux députés départementaux, Josiane Corneloup et Remy Rebeyrotte ainsi que celle du président du Département, André Accary, ainsi que de celui de l’association des maires ruraux, Jean-François Farenc et de nombreux élus de Charolles, maires, conseillers départementaux et régionaux…
Il faut dire que l’heure est grave, l’agriculture est dans une situation particulièrement difficile. La présentation des comptes de l'agriculture départementale par le CER France 71 - réalisée par Bruno Laurent - l’a démontré en quelques chiffres. Il terminait sa présentation sur la "couverture" du prix de revient qui se révèle inquiétante.
Les responsables professionnels - par la voix de Christian Decerle, Bernard Lacour, Joffrey Beaudot et Jérémy Decerle - ont donc tous mis l’accent sur la nécessité de restaurer un revenu pour tous les agriculteurs. La priorité. Mais pas seulement. Ils ont également insisté sur l'importance de retrouver une cohérence entre les attentes des consommateurs et les choix tant règlementaires que via les différents accords commerciaux en vigueur ou en cours de négociation ou la commande publique de la restauration hors domicile… Or, pour l'heure, le projet de loi des EGAlim, votée par les députés et transmis au Sénat, donne le sentiment de courir le risque d’une « loi de plus ». La profession agricole la juge en l'état peu efficace à l'avenir sur la traduction de ses grandes orientations et au contraire, semble lourde de conséquences réglementaires, environnementales... Qui se traduiront concrètement dans les exploitations par plus de charges en réalité.
Les responsables des différentes filières de la FDSEA, Christian Bajard, pour la section viande bovine, Stéphane Convert, pour la section laitière, Louis Accary, pour la section avicole et Lionel Borey, pour la section grandes cultures ont - chacun dans leur secteur tout en reconnaissant l’intérêt de certaines mesures - listé les faiblesses du texte, les distorsions de concurrence nouvelles (voir aussi en page HH), l’importance de conserver des volumes de production, l’impact de la séparation de la vente du conseil dans le secteur des produits phytosanitaires…
La présidente de la commission des affaires économiques au Sénat, Sophie Primas, a rappelé le souhait public de conforter la disposition sur le prix de revient en indiquant qu’elle proposerait d’amender le texte pour ne pas créer de prix plafond. Une proposition qui n’était pas sans inquiéter puisque cette dernière pourrait ouvrir la voie à une remise en cause globale de l’article de loi sur ce sujet.
Après avoir rappelé que le secteur agricole est le deuxième secteur économique après l’aéronautique au plan des exportations, Gérard Larcher a reconnu avec sincérité que la Loi de Modernisation de l’Economie (LME) avait permis une revalorisation du pouvoir d’achat des Français au détriment des revenus des agriculteurs. Ensuite, il s’est interrogé sur les raisons qui conduisent au décrochage de l’agriculture française en Europe.
En conclusion d’une journée constructive qui honore ses organisateurs, le président du Sénat prenait deux engagements : la loi sur les Etats Généraux de l’Alimentation sera celle du revenu des agriculteurs et le sénat introduira une clause de rendez-vous pour vérifier que les orientations et volontés des législateurs ne sont pas (une fois de plus) détournées.
La profession agricole de Saône-et-Loire ne manquera pas de le lui rappeler.
Six Sénateurs à l’écoute, un temps d’échanges de débats apprécié qu’il convient maintenant de concrétiser !

Organisée par le sénateur de Saône-et-Loire et ancien éleveur, Jean-Paul Emorine, cheville ouvrière de la journée, Marie Mercier et Jérôme Durain avaient également fait le déplacement. La visite menée au pas de charge fut un exemple d’efficacité, enchainant la découverte de l’abattoir Charolais viandes, puis la visite de l’exploitation de Jean-Charles et Clément Blanchard et enfin avec une table ronde regroupant la profession et les filières. A noter également la présente des deux députés départementaux, Josiane Corneloup et Remy Rebeyrotte ainsi que celle du président du Département, André Accary, ainsi que de celui de l’association des maires ruraux, Jean-François Farenc et de nombreux élus de Charolles, maires, conseillers départementaux et régionaux…
Il faut dire que l’heure est grave, l’agriculture est dans une situation particulièrement difficile. La présentation des comptes de l'agriculture départementale par le CER France 71 - réalisée par Bruno Laurent - l’a démontré en quelques chiffres. Il terminait sa présentation sur la "couverture" du prix de revient qui se révèle inquiétante.
Les responsables professionnels - par la voix de Christian Decerle, Bernard Lacour, Joffrey Beaudot et Jérémy Decerle - ont donc tous mis l’accent sur la nécessité de restaurer un revenu pour tous les agriculteurs. La priorité. Mais pas seulement. Ils ont également insisté sur l'importance de retrouver une cohérence entre les attentes des consommateurs et les choix tant règlementaires que via les différents accords commerciaux en vigueur ou en cours de négociation ou la commande publique de la restauration hors domicile… Or, pour l'heure, le projet de loi des EGAlim, votée par les députés et transmis au Sénat, donne le sentiment de courir le risque d’une « loi de plus ». La profession agricole la juge en l'état peu efficace à l'avenir sur la traduction de ses grandes orientations et au contraire, semble lourde de conséquences réglementaires, environnementales... Qui se traduiront concrètement dans les exploitations par plus de charges en réalité.
Les responsables des différentes filières de la FDSEA, Christian Bajard, pour la section viande bovine, Stéphane Convert, pour la section laitière, Louis Accary, pour la section avicole et Lionel Borey, pour la section grandes cultures ont - chacun dans leur secteur tout en reconnaissant l’intérêt de certaines mesures - listé les faiblesses du texte, les distorsions de concurrence nouvelles (voir aussi en page HH), l’importance de conserver des volumes de production, l’impact de la séparation de la vente du conseil dans le secteur des produits phytosanitaires…
La présidente de la commission des affaires économiques au Sénat, Sophie Primas, a rappelé le souhait public de conforter la disposition sur le prix de revient en indiquant qu’elle proposerait d’amender le texte pour ne pas créer de prix plafond. Une proposition qui n’était pas sans inquiéter puisque cette dernière pourrait ouvrir la voie à une remise en cause globale de l’article de loi sur ce sujet.
Après avoir rappelé que le secteur agricole est le deuxième secteur économique après l’aéronautique au plan des exportations, Gérard Larcher a reconnu avec sincérité que la Loi de Modernisation de l’Economie (LME) avait permis une revalorisation du pouvoir d’achat des Français au détriment des revenus des agriculteurs. Ensuite, il s’est interrogé sur les raisons qui conduisent au décrochage de l’agriculture française en Europe.
En conclusion d’une journée constructive qui honore ses organisateurs, le président du Sénat prenait deux engagements : la loi sur les Etats Généraux de l’Alimentation sera celle du revenu des agriculteurs et le sénat introduira une clause de rendez-vous pour vérifier que les orientations et volontés des législateurs ne sont pas (une fois de plus) détournées.
La profession agricole de Saône-et-Loire ne manquera pas de le lui rappeler.