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Congres Orama

Sous le signe de l’innovation et de la compétitivité

Une délégation de producteurs de Grandes Cultures de Bourgogne s’est
rendue au congrès Orama qui s’est déroulé les 19 et 20 février à Nantes.
Par Publié par Cédric Michelin
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Les maîtres mots de cet évènement : compétitivité et innovation. Deux tables rondes et l'intervention de Dominique Reynié, professeur à d'université à Sciences Po, ont permis de démontrer l'importance de l'agriculture dans la société du moment où elle réussie à s'adapter à ses demandes et à celles du marché. Il est nécessaire pour cela que les agriculteurs et les filières puissent être compétitifs et intégrer les nouvelles innovations: technologiques, méthodologiques…, tout en respectant une mise en œuvre "intelligente" de l'environnement.


Un plan de compétitivité sans entrave



Pénalisés par les choix de la France concernant la Pac et par la déclinaison de la directive nitrates, les producteurs de blé, de maïs et d'oléoprotéagineux ont réaffirmé leur volonté de réagir et de rebondir au travers du développe-ment d'un plan de compétitivité décliné en plusieurs axes principaux:
- Produire plus et mieux : renouer avec une amélioration des rendements et de la qualité
- Optimiser production et environnement : utiliser moins d'intrants par tonne produite
- Se prémunir contre les aléas qu'ils soient climatiques ou économiques en développant une assurance climatique et une épargne de précaution performante
- Assurer la disponibilité du foncier afin de permettre l'adaptation à la baisse des aides par des unités économiques de taille croissante
- Améliorer la performance logistique et le partenariat producteurs de grandes cultures et éleveurs.
Le monde des grandes cultures démontre à nouveau sa volonté de réagir et d'agir. Cependant, ils ont rappelé à notre ministre de l'agriculture qu'il était nécessaire que lui aussi prenne ses responsabilités et allègent les poids et boulets qui pourraient entraver cette marche en avant. C'est pourquoi, ils lui ont demandé au sujet de la PAC de s’en tenir aux niveaux de redistribution des aides annoncés pour les deux prochaines années, de veiller à une mise en œuvre intelligente du verdissement (notamment pour les équivalences et le mulching), de procéder à une répartition équilibrée des soutiens spécifiques aux plantes protéiques. La délégation de Bourgogne a salué la demande faite lors de ce sommet d’une mesure agro-environnementale forte pour les exploitations des zones intermédiaires.


Les producteurs restent sur leur faim



Au delà de la PAC, les producteurs ont rappelé à nouveau au ministre de l’agriculture leurs besoins d’un accès plus libre aux facteurs de production les plus performants, d’approches plus responsabilisantes que contraignantes en matière environnementale, d’une amélioration des instruments de gestion des aléas et d’un accompagnement actif des démarches de filière. En un mot, d’une agriculture s’appuyant sur une vraie politique de la recherche et de l’innovation, ancrée dans l’économie, intégrant l’enjeu environnemental, une chance pour la France.
Le ministre de l’Agriculture a eu un discours très politique en restant sur des grands principes très vagues. Cepen-dant pour aucune des mesures annoncées comme par exemple, celui concernant une potentielle mesure MAE zones intermédiaires, il n'a précisé de délais, de cahier des charges ou de plan de financement.
Les producteurs de grandes cultures restent donc sur leur faim!