Succès pour la filière « viande de chez nous » dans l'Autunois-Morvan
Depuis trois ans, l’association « Saveurs de nos Prairies Autunoises » valorise des femelles bouchères dans le cadre d’une filière courte et locale. Les bêtes des élevages du territoire approvisionnent aujourd’hui une enseigne de grande distribution et la restauration collective autunoises. Plus value à la clé, la démarche collective est un succès et les volumes prennent de l’ampleur.

L’association « Saveurs de nos Prairies autunoises » a tenu son assemblée générale le 7 juin dernier à l’auberge morvandelle de Sommant. Né au printemps 2016, ce collectif de 26 éleveurs de l’Autunois-Morvan approvisionne en viande bovine l’hypermarché Leclerc d’Autun. L’initiative a germé suite à une action syndicale contre l’enseigne de grande distribution, se remémorent Didier Talpin et Gilbert Desmorieux. On était en plein projet de sauvetage de l’abattoir d’Autun. Un groupe d’éleveurs de la région creusotine approvisionnait déjà le Leclerc du Breuil depuis 2011. L’aspiration à développer des filières locales était déjà en vogue auprès des élus du territoire. Soutenus par la communauté de communes, les éleveurs et le responsable de Leclerc Autun se sont rencontrés. Ensemble, ils ont imaginé une filière d’approvisionnement local en viande charolaise sous la bannière « viande de chez nous ».
Sans intermédiaire
Les producteurs annoncent leurs bêtes deux mois à l’avance. L’un des membres de l’association - Damien Regnier - est chargé de répertorier les animaux et de les transmettre au chevillard de l’abattoir d’Autun - Jean-Philippe Raze - où toutes les bêtes sont abattues. Le chevillard va voir chaque bête en ferme afin d’évaluer leur classement (R+ U-). Puis il appelle les animaux en fonction de ses besoins. Chaque éleveur livre directement ses bovins avec ses propres moyens. « Ce sont des frais de transport en moins et cet abattage de proximité fait gagner 1 à 2% de kilos de viande en plus sur la carcasse », signale Gilbert Desmorieux.
La restauration collective aussi
Pour sa troisième campagne, l’association a permis de valoriser 126 vaches contre 99 la campagne précédente. Une progression d’une trentaine de femelles qui inclut l’équivalent de quinze vaches supplémentaires écoulées désormais auprès de la cuisine centrale de la communauté de communes du Grand Autunois-Morvan. C’est en effet une autre victoire des membres de l’association. Soutenus par la commission agricole de la CCGAM, ils sont parvenus à ce que les cantines de l’Autunois-Morvan s’approvisionnent localement avec du braisé, du bourguignon, du pot-au-feu provenant des avants des animaux fournis par l’association. La cuisine centrale absorbe ainsi six avants par mois (une centaine de kilos par semaine) tandis que le reste des carcasses est valorisé dans le magasin Leclerc.
Plus value en hausse
La « viande de chez nous » est vendue au rayon libre-service de l’hypermarché. 45 génisses sont également écoulées au rayon traditionnel pour lequel l’association fournit désormais des génisses culardes, informe le chef boucher. Ce dernier se dit très satisfait de la qualité des animaux. « La clientèle est sensible aux produits du terroir mais de qualité », confie le PDG du magasin. Plusieurs fois par an, des membres de l’association vont animer des dégustations dans l’hypermarché. « Les gens ont besoin de savoir comment les bêtes sont élevées, ce qu’elles mangent. La meilleure communication, elle se fait de façon physique », estime le patron.
Côté rémunération, les bêtes sont payées avec une plus value supplémentaire à la cotation. Depuis la création de l’association, elle était de + 30 centimes d’euros par kilo. A l’occasion de la dernière assemblée générale de l’association, le PDG de Leclerc a annoncé une augmentation de 10 centimes d’euros portant la valeur de cette plus value à + 40 centimes d’euros le kilo à compter du 1er juillet. Cette revalorisation est une satisfaction pour les membres de l’association. « C’est de la plus value distribuée à 26 agriculteurs. Tout cela paie la marge », se félicite le président Gilbert Desmorieux. Pour la prochaine étape, le groupe ne désespère pas de toucher la restauration hors foyer…
Succès pour la filière « viande de chez nous » dans l'Autunois-Morvan

L’association « Saveurs de nos Prairies autunoises » a tenu son assemblée générale le 7 juin dernier à l’auberge morvandelle de Sommant. Né au printemps 2016, ce collectif de 26 éleveurs de l’Autunois-Morvan approvisionne en viande bovine l’hypermarché Leclerc d’Autun. L’initiative a germé suite à une action syndicale contre l’enseigne de grande distribution, se remémorent Didier Talpin et Gilbert Desmorieux. On était en plein projet de sauvetage de l’abattoir d’Autun. Un groupe d’éleveurs de la région creusotine approvisionnait déjà le Leclerc du Breuil depuis 2011. L’aspiration à développer des filières locales était déjà en vogue auprès des élus du territoire. Soutenus par la communauté de communes, les éleveurs et le responsable de Leclerc Autun se sont rencontrés. Ensemble, ils ont imaginé une filière d’approvisionnement local en viande charolaise sous la bannière « viande de chez nous ».
Sans intermédiaire
Les producteurs annoncent leurs bêtes deux mois à l’avance. L’un des membres de l’association - Damien Regnier - est chargé de répertorier les animaux et de les transmettre au chevillard de l’abattoir d’Autun - Jean-Philippe Raze - où toutes les bêtes sont abattues. Le chevillard va voir chaque bête en ferme afin d’évaluer leur classement (R+ U-). Puis il appelle les animaux en fonction de ses besoins. Chaque éleveur livre directement ses bovins avec ses propres moyens. « Ce sont des frais de transport en moins et cet abattage de proximité fait gagner 1 à 2% de kilos de viande en plus sur la carcasse », signale Gilbert Desmorieux.
La restauration collective aussi
Pour sa troisième campagne, l’association a permis de valoriser 126 vaches contre 99 la campagne précédente. Une progression d’une trentaine de femelles qui inclut l’équivalent de quinze vaches supplémentaires écoulées désormais auprès de la cuisine centrale de la communauté de communes du Grand Autunois-Morvan. C’est en effet une autre victoire des membres de l’association. Soutenus par la commission agricole de la CCGAM, ils sont parvenus à ce que les cantines de l’Autunois-Morvan s’approvisionnent localement avec du braisé, du bourguignon, du pot-au-feu provenant des avants des animaux fournis par l’association. La cuisine centrale absorbe ainsi six avants par mois (une centaine de kilos par semaine) tandis que le reste des carcasses est valorisé dans le magasin Leclerc.
Plus value en hausse
La « viande de chez nous » est vendue au rayon libre-service de l’hypermarché. 45 génisses sont également écoulées au rayon traditionnel pour lequel l’association fournit désormais des génisses culardes, informe le chef boucher. Ce dernier se dit très satisfait de la qualité des animaux. « La clientèle est sensible aux produits du terroir mais de qualité », confie le PDG du magasin. Plusieurs fois par an, des membres de l’association vont animer des dégustations dans l’hypermarché. « Les gens ont besoin de savoir comment les bêtes sont élevées, ce qu’elles mangent. La meilleure communication, elle se fait de façon physique », estime le patron.
Côté rémunération, les bêtes sont payées avec une plus value supplémentaire à la cotation. Depuis la création de l’association, elle était de + 30 centimes d’euros par kilo. A l’occasion de la dernière assemblée générale de l’association, le PDG de Leclerc a annoncé une augmentation de 10 centimes d’euros portant la valeur de cette plus value à + 40 centimes d’euros le kilo à compter du 1er juillet. Cette revalorisation est une satisfaction pour les membres de l’association. « C’est de la plus value distribuée à 26 agriculteurs. Tout cela paie la marge », se félicite le président Gilbert Desmorieux. Pour la prochaine étape, le groupe ne désespère pas de toucher la restauration hors foyer…
Succès pour la filière « viande de chez nous » dans l'Autunois-Morvan

L’association « Saveurs de nos Prairies autunoises » a tenu son assemblée générale le 7 juin dernier à l’auberge morvandelle de Sommant. Né au printemps 2016, ce collectif de 26 éleveurs de l’Autunois-Morvan approvisionne en viande bovine l’hypermarché Leclerc d’Autun. L’initiative a germé suite à une action syndicale contre l’enseigne de grande distribution, se remémorent Didier Talpin et Gilbert Desmorieux. On était en plein projet de sauvetage de l’abattoir d’Autun. Un groupe d’éleveurs de la région creusotine approvisionnait déjà le Leclerc du Breuil depuis 2011. L’aspiration à développer des filières locales était déjà en vogue auprès des élus du territoire. Soutenus par la communauté de communes, les éleveurs et le responsable de Leclerc Autun se sont rencontrés. Ensemble, ils ont imaginé une filière d’approvisionnement local en viande charolaise sous la bannière « viande de chez nous ».
Sans intermédiaire
Les producteurs annoncent leurs bêtes deux mois à l’avance. L’un des membres de l’association - Damien Regnier - est chargé de répertorier les animaux et de les transmettre au chevillard de l’abattoir d’Autun - Jean-Philippe Raze - où toutes les bêtes sont abattues. Le chevillard va voir chaque bête en ferme afin d’évaluer leur classement (R+ U-). Puis il appelle les animaux en fonction de ses besoins. Chaque éleveur livre directement ses bovins avec ses propres moyens. « Ce sont des frais de transport en moins et cet abattage de proximité fait gagner 1 à 2% de kilos de viande en plus sur la carcasse », signale Gilbert Desmorieux.
La restauration collective aussi
Pour sa troisième campagne, l’association a permis de valoriser 126 vaches contre 99 la campagne précédente. Une progression d’une trentaine de femelles qui inclut l’équivalent de quinze vaches supplémentaires écoulées désormais auprès de la cuisine centrale de la communauté de communes du Grand Autunois-Morvan. C’est en effet une autre victoire des membres de l’association. Soutenus par la commission agricole de la CCGAM, ils sont parvenus à ce que les cantines de l’Autunois-Morvan s’approvisionnent localement avec du braisé, du bourguignon, du pot-au-feu provenant des avants des animaux fournis par l’association. La cuisine centrale absorbe ainsi six avants par mois (une centaine de kilos par semaine) tandis que le reste des carcasses est valorisé dans le magasin Leclerc.
Plus value en hausse
La « viande de chez nous » est vendue au rayon libre-service de l’hypermarché. 45 génisses sont également écoulées au rayon traditionnel pour lequel l’association fournit désormais des génisses culardes, informe le chef boucher. Ce dernier se dit très satisfait de la qualité des animaux. « La clientèle est sensible aux produits du terroir mais de qualité », confie le PDG du magasin. Plusieurs fois par an, des membres de l’association vont animer des dégustations dans l’hypermarché. « Les gens ont besoin de savoir comment les bêtes sont élevées, ce qu’elles mangent. La meilleure communication, elle se fait de façon physique », estime le patron.
Côté rémunération, les bêtes sont payées avec une plus value supplémentaire à la cotation. Depuis la création de l’association, elle était de + 30 centimes d’euros par kilo. A l’occasion de la dernière assemblée générale de l’association, le PDG de Leclerc a annoncé une augmentation de 10 centimes d’euros portant la valeur de cette plus value à + 40 centimes d’euros le kilo à compter du 1er juillet. Cette revalorisation est une satisfaction pour les membres de l’association. « C’est de la plus value distribuée à 26 agriculteurs. Tout cela paie la marge », se félicite le président Gilbert Desmorieux. Pour la prochaine étape, le groupe ne désespère pas de toucher la restauration hors foyer…