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Bourgogne côte chalonnaise

Suivre les engagements

Dans la hiérarchie des régionales, les bourgognes identifiés sont
insuffisamment valorisés. L’Union des producteurs de Bourgogne Côte chalonnaise
fait pourtant son possible pour améliorer sa visibilité et mettre en
avant les spécificités et qualités de ses vins. L’assemblée générale du 18 avril à Rosey était l’occasion d’aborder de nombreux autres sujets préoccupants.
Par Publié par Cédric Michelin
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« C’est une communication positive, sympa, avec une bonne ambiance ». Pas étonnant que les bourgognes côte chalonnaise se soient associés avec "Chalon dans la Rue", tant il définit aussi l’image de l’ODG. Viticulteur à Saint-Denis-de-Vaux, Bruno Landré, président, imprimait un bon rythme à l’assemblée générale et coordonnait les différentes relances ou actions pour promouvoir le cru. En plus du festival national des artistes de rue, les viticulteurs et coopératives ont participé à l’exposition des vins de Bourgogne à Beaune en novembre, à la Saint-Vincent tournante 2012 sur le thème des Climats ou encore en mars, aux Grands jours de Bourgogne.
Secrétaire général de l’appellation, le local, Guy Chaumont rebondissait sur ce dernier point pour annoncer l’envoi d’un courrier au Syndicat des bourgognes, ces jours-ci, pour lui expliquer son « incapacité à faire face » à la facture de l’association organisatrice des Grands jours (1.750 €/syndicat). Il argumentait sur le fait que sur « chaque hectare revendiqué de bourgogne identifié côte chalonnaise, le Syndicat des bourgogne prélève une part des cotisations ». Le trésorier, Pierre-François Goubard, attend également d’avoir de plus amples précisions sur les 4.500 € de frais de secrétariat facturés par l’association gérant la Paulée chalonnaise.

2 hl/ha de replis en moins


Revenant sur le Syndicat des bourgognes, le président de la coopérative de Buxy, Gérard Maître, annonçait la « fusion » du syndicat départemental avec l’entité régionale. « Ce n’est plus la peine de multiplier les structures qui ne servent plus », puisque cette dernière ne servait désormais plus que sur le dossier des capsules congés. Il en profitait pour dire qu’avec les nouveaux cahiers des charges, validés par l’INAO, les « rendements de bases vont baisser » pour les bourgognes identifiés. Les bourgognes rouges auront un rendement de 60 hl/ha. 2 hl seront retranchés aux bourgognes identifiés, soit 58 hl/ha pour les rouges de la Côte chalonnaise et 66 hl/ha pour les blancs.
Le président de l’ODG, Bruno Landré, posait alors la question de « comment faire maintenant pour replier sur des bourgognes génériques », puisque seuls 58 hl/ha seront autorisés. Les viticulteurs vont donc suivre les engagements l’an prochain pour vérifier qu’il n’y ait pas trop de désengagement. Pour l’heure, 450 hectares (25.000 hl environ) ont été revendiqués sur la récolte 2012 sur les 44 communes délimitées. Des chiffres stables (445 ha en 2011). L’an prochain, « il faudra tenter le coup de s’aligner sur les bourgognes », se voulaient volontaires les adhérents.

Les douanes au tournant


« Grand débat au niveau national », les douanes « se sont engouffrées » dans le dossier des mises à jours des plans cadastraux en 2015. En ligne de mire, les tournières ou les bouts de parcelles viticoles, déclarées plantées, mais ne l’étant pas réellement, influant les déclarations de densité de plantation et de rendements. Un sujet qui déviait sur la menace de la libéralisation des droits de plantations viticoles. La Commission européenne pourrait revenir sur son vote mais la vraie question ensuite sera quel système de gestion sera alors appliqué. Quelque peu « hypocrite », à Beaune, le négoce bourguignon se dit contre la libéralisation, tout en demandant une cogestion interprofessionnelle, alors que son syndicat national (AGEV) est pour la dérégulation totale. Une cogestion est également demandée dans le dossier du nouveau nom des BGO, les coteaux bourguignons. Le Beaujolais et le négoce veulent une cogestion interprofessionnelle, comme l’UPECB (crémant de Bourgogne), mais pour l’heure bloquent la commission interne mise en place au sein du BIVB, l'interprofession des vins de Bourgogne.

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