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FDSEA de Saône-et-Loire

Sur bien des fronts

Le 14 décembre, à l’issue de son conseil d’administration commun avec
l’Union viticole de Saône-et-Loire, la FDSEA accueillait ses
partenaires. L’occasion de rappeler la ligne directrice qui dicte son
action.
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« 2015, pour l’agriculture, aura été l’année de tous les combats et de bien des combats ». Bernard Lacour, président de la FDSEA, évoquait « une année d’actions, et cela dans toutes les productions ou presque », avant de passer en revue les nombreuses actions conduites, sur tous les fronts, par le syndicalisme aînée en lien avec les Jeunes agriculteurs : contrôle de viandes, dans les camions, dans les GMS, dans la restauration hors foyer, blocage de routes et même de ligne TGV…

Un combat difficile


« 85 % de nos concitoyens soutiennent nos actions et disent, non seulement les comprendre, mais aussi les partager », se félicitait-il mettant en en exergue la nécessaire reconquête des marchés au travers du "Manger français", mais aussi la détermination des producteurs à retrouver des prix rémunérateurs. Et il faut dire que la multiplication des actions se traduit sur les visages en cette fin d’année : « pas simple d’être syndicaliste », reconnaissait le président de la FDSEA, qui retient « l’image forte de ces nombreux tracteurs Place de la République à Paris le 3 septembre dernier ». Plus encore, il se dit marqué par les salves d’applaudissements des Parisiens, salves que les tracteurs montés de Saône-et-Loire et des départements voisins ont recueillis aussi tout au long de leur parcours dans les villages ruraux.
« Derrière ces actions, il y a des gens qui prennent du temps, qui prennent des risques ». Il serait certes plus simple que chacun reste chez soi, mais qu’en adviendrait-il alors ? « J’ai la fierté d’appartenir à un réseau, d’avoir une structure qui puisse porter et médiatiser au plus haut nos demandes ».
Et si le président de la FDSEA de Saône-et-Loire regrette « les décalages entre les effets d’annonce et la réalité », il parle même « de déconnexion entre les annonces ministérielles et leur concrétisation », il met en garde chacun sur les effets de ces politiques à court terme qui se payent très cher dans le temps. Au lendemain des élections régionales, le propos portait et cinglait. Dommage, les députés et les sénateurs du département, mais aussi nombre d’autres élus, s’étaient excusés… « Il faut dire que nous sommes les seuls à ne pas être déçus, car il n’y avait pas de candidats agriculteurs en position éligible sur aucune liste… ». D’ailleurs, c’est bien là une des difficultés de la profession qui doit faire face à un nombre de plus en plus restreint d’élus, élections après élections.

Bâtir le futur


Le président de la FDSEA laissait échapper sa colère sur la gestion du dossier Calamités par les instances parisiennes, lesquelles bafouent le travail de terrain conduit par sa propre administration.
« Notre combat reste celui des prix. Que notre travail soit reconnu à sa juste valeur, que l’acte de production soit justement reconnu ». Bref, que les producteurs cessent une bonne fois pour toute d’être la variable d’ajustement de filières incapables de réguler les marchés.
A ce titre, « le syndicalisme a plus que jamais toute sa place ». Il est de fait le seul ou presque à mener « un combat déterminant pour l’avenir de nos territoires ruraux ».
Engagé lors de l’assemblée générale de Saint-Gengoux-le-National en 2014 et conforté lors de l’assemblée de 2015 à Martigny-le-Comte, le travail conduira « à une conférence départementale, le 25 février prochain, avec l’ensemble de nos partenaires, pour fixer un fonctionnement commun, chacun dans ses missions, pour se fixer des objectifs communs pour fixer des repères qui permettront de bâtir le futur ». Et il est manifeste que les agriculteurs attendent ce travail de cohérence de leurs organisations.
Enfin, évoquant « le contexte national particulièrement anxiogène », Bernard Lacour se tournait vers chacune et chacun pour souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année, « permettant de prendre le recul nécessaire, pour ne pas dire indispensable, sur les événements ».


Repenser notre organisation


« En 2016, nous allons repenser, remettre à plat, l’organisation de notre réseau », évoquait Bernard Lacour en faisant rappel des travaux conduits lors des dernières séminaires de réflexion par la FDSEA. « Nous devons être là où il se passe quelque chose, je pense notamment aux communautés de communes. Alors qu’il y a de moins en moins d’élus ruraux, il nous faut rappeler que nous sommes les mieux placés pour dire ce que nous pouvons faire ou ne pas faire ».
Viscéralement attaché à l’échelon communal, le conseil d’administration entend respecter les échelons qui fonctionnent mais faire en sorte que « le terrain se réapproprie son propre développement ».




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