Agriculture bourguignonne face à la Pac
Sur la même longueur d’onde
Le 4 février, la FRSEA travaillait à définir une ligne politique commune
sur l’épineux et délicat sujet de l’avenir de la Pac. Toutes
productions confondues, un consensus a été dégagé. Une première.
sur l’épineux et délicat sujet de l’avenir de la Pac. Toutes
productions confondues, un consensus a été dégagé. Une première.
Ce lundi, la FRSEA de Bourgogne conviait son conseil d’administration élargi pour l’occasion aux présidents des sections spécialisées (bovins lait, bovins viande, grandes cultures, ovins) pour arrêter une ligne commune, visant à la défense des intérêts de l’agriculture régionale dans la perspective de la nouvelle Politique agricole commune, qui se décidera dans les semaines et mois à venir. A cette occasion, un avis a été émis. Il permettra de préciser la ligne régionale dans le cadre du futur séminaire organisé par la FNSEA les 13 et 14 février sur la Pac-post 2013.
Jusqu’alors, la région émettait des avis contradictoires, pour ne pas dire divergents, influencés, pour sa partie Elevage, par les positions du Massif central, et pour sa partie Grandes cultures par celles du Bassin parisien. Avec cette position commune, l’agriculture bourguignonne met en avant ses spécificités qui, quelles que soient les productions, ont des caractéristiques communes et s’accordent à adopter une ligne de défense commune à ce qui est une "zone agricole intermédiaire". Une avancée majeure, pour ne pas dire historique…
Fragiles zones intermédiaires…
Dans le cadre de la nouvelle donne européenne et nationale qui se prépare pour l'agriculture, les Bourguignons demandent que soit tenu compte de la fragilité des zones agricoles dites intermédiaires. Ainsi, au sujet des mesures du 1er pilier, plusieurs points ont été rappelés caractérisant notre région :
- des sols à faibles potentiels de rendement, plus sensibles aux aléas climatiques ;
- la forte dépendance aux aides et ce, quelle que soit la production ;
- des rendements somme toute moyens des cultures ;
- la proximité de régions agricoles à forts rendements et en concurrence directe ;
- l’adaptation des exploitations qui s’est traduite par l’agrandissement des superficies ;
- un niveau de soutien 1er et 2e pilier inférieur à la moyenne nationale ;
- la perte des aides rotationnelles, l’inclusion d’un plan protéines dans les SIE du verdissement et l’impossibilité d’accéder au 2e pilier ;
- ou encore, le manque d’outils industriels sur le territoire.
Pour la convergence nationale
La FRSEA Bourgogne se positionne ainsi clairement en faveur d’une convergence nationale des paiements de base, une convergence rapide des paiements de base. Elle plaide aussi en faveur d’un Droit à paiements de base (DPB + DPB vert) "plancher" par exploitation, pour les zones intermédiaires dont le montant est équivalent au montant de la moyenne nationale du DPB convergé.
Dans ce cadre, l’agriculture bourguignonne manifeste son opposition à la sur-dotation des 50 premiers hectares, demandant en revanche le maintien des paiements couplés pour « soutenir la totalité des vaches allaitantes de la région, et la totalité des ovins, caprins ». La FRSEA plaide pour un soutien spécifique aux bovins lait en zone intermédiaire.
Quant au verdissement, tout en rappelant son hostilité à cette orientation, la FRSEA se prononce pour un montant de DPB "vert" unique national, avec une convergence non progressive mais immédiate.
La profession demande une nouvelle référence nationale des prairies basée sur la référence 2015 et se prononce en faveur de l’abandon du suivi à l’exploitation de la référence herbe pour redonner de la dynamique dans les exploitations.
Pour une politique ambitieuse
Sur le sujet des zones soumises à contraintes naturelles, la profession demande à flécher sur les Zones intermédiaires si cette mesure était activée.
Sur les mesures du 2e pilier, alors qu’en Bourgogne, seuls 20 % des éleveurs ont moins de 40 ans et au regard du risque réel d’exclusion de nombreux territoires bourguignons des zones défavorisées simples et de la dépendance du revenu liée au aides ICHN et PHAE actuelles, la profession entend obtenir le critère STH/SAU pour définir les zones à handicap spécifique pour permettre le maintien de l’élevage en zone intermédiaire.
La FRSEA rappelle que la modernisation des exploitations suppose une politique d’accompagnement à l’investissement pour la modernisation des exploitations (PMBE, PVE).
Elle plaide en faveur du maintien d’une mesure Herbe sur la Bourgogne, de l’obtention d’une MAE "Système mixte polyculture élevage".
Reste maintenant à porter cette position au national, mais aussi auprès des nombreuses autres zones intermédiaires que sont le Centre, la Lorraine, Poitou-Charentes et d’autres encore.
Et aussi…
Jusqu’alors, la région émettait des avis contradictoires, pour ne pas dire divergents, influencés, pour sa partie Elevage, par les positions du Massif central, et pour sa partie Grandes cultures par celles du Bassin parisien. Avec cette position commune, l’agriculture bourguignonne met en avant ses spécificités qui, quelles que soient les productions, ont des caractéristiques communes et s’accordent à adopter une ligne de défense commune à ce qui est une "zone agricole intermédiaire". Une avancée majeure, pour ne pas dire historique…
Fragiles zones intermédiaires…
Dans le cadre de la nouvelle donne européenne et nationale qui se prépare pour l'agriculture, les Bourguignons demandent que soit tenu compte de la fragilité des zones agricoles dites intermédiaires. Ainsi, au sujet des mesures du 1er pilier, plusieurs points ont été rappelés caractérisant notre région :
- des sols à faibles potentiels de rendement, plus sensibles aux aléas climatiques ;
- la forte dépendance aux aides et ce, quelle que soit la production ;
- des rendements somme toute moyens des cultures ;
- la proximité de régions agricoles à forts rendements et en concurrence directe ;
- l’adaptation des exploitations qui s’est traduite par l’agrandissement des superficies ;
- un niveau de soutien 1er et 2e pilier inférieur à la moyenne nationale ;
- la perte des aides rotationnelles, l’inclusion d’un plan protéines dans les SIE du verdissement et l’impossibilité d’accéder au 2e pilier ;
- ou encore, le manque d’outils industriels sur le territoire.
Pour la convergence nationale
La FRSEA Bourgogne se positionne ainsi clairement en faveur d’une convergence nationale des paiements de base, une convergence rapide des paiements de base. Elle plaide aussi en faveur d’un Droit à paiements de base (DPB + DPB vert) "plancher" par exploitation, pour les zones intermédiaires dont le montant est équivalent au montant de la moyenne nationale du DPB convergé.
Dans ce cadre, l’agriculture bourguignonne manifeste son opposition à la sur-dotation des 50 premiers hectares, demandant en revanche le maintien des paiements couplés pour « soutenir la totalité des vaches allaitantes de la région, et la totalité des ovins, caprins ». La FRSEA plaide pour un soutien spécifique aux bovins lait en zone intermédiaire.
Quant au verdissement, tout en rappelant son hostilité à cette orientation, la FRSEA se prononce pour un montant de DPB "vert" unique national, avec une convergence non progressive mais immédiate.
La profession demande une nouvelle référence nationale des prairies basée sur la référence 2015 et se prononce en faveur de l’abandon du suivi à l’exploitation de la référence herbe pour redonner de la dynamique dans les exploitations.
Pour une politique ambitieuse
Sur le sujet des zones soumises à contraintes naturelles, la profession demande à flécher sur les Zones intermédiaires si cette mesure était activée.
Sur les mesures du 2e pilier, alors qu’en Bourgogne, seuls 20 % des éleveurs ont moins de 40 ans et au regard du risque réel d’exclusion de nombreux territoires bourguignons des zones défavorisées simples et de la dépendance du revenu liée au aides ICHN et PHAE actuelles, la profession entend obtenir le critère STH/SAU pour définir les zones à handicap spécifique pour permettre le maintien de l’élevage en zone intermédiaire.
La FRSEA rappelle que la modernisation des exploitations suppose une politique d’accompagnement à l’investissement pour la modernisation des exploitations (PMBE, PVE).
Elle plaide en faveur du maintien d’une mesure Herbe sur la Bourgogne, de l’obtention d’une MAE "Système mixte polyculture élevage".
Reste maintenant à porter cette position au national, mais aussi auprès des nombreuses autres zones intermédiaires que sont le Centre, la Lorraine, Poitou-Charentes et d’autres encore.
Et aussi…
Sur une sujet annexe, mais non moins crucial, la profession se prononce pour le maintien d'un socle national de base pour les aides à l’installation.
Tout comme elle souhaite que soit engagée sans tarder une réflexion visant à développer de réelles complémentarités territoriales et des synergies locales entre systèmes d'élevage et systèmes de grandes cultures sur l’ensemble des territoires bourguignons.