Tendance commerciale semaine 22
Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.

Bovins de boucherie
La communication sur la viande de bœuf se poursuit, mais il est probable que les protecteurs de la cause animale soient à l’affut et attendent que l’actualité politique se calme pour refaire surface. Pourtant, les éleveurs n’ont pas à rougir de leur activité. Ils sont souvent les premiers défenseurs des animaux. La grande différence entre ces deux mondes, ce n’est pas tant le bien-être animal au sujet duquel tout le monde est d’accord, mais la mise à mort en vue de la consommation de viandes. De nombreux éleveurs font le choix d’un rapprochement direct avec le consommateur et ça marche, car ces derniers sont prêts à payer un juste prix à l’éleveur. Dans ce concept, la production bio prend de plus en plus d’ampleur. Une lente mais certaine mutation est en train de s’opérer au sein de la filière viande française et chacun cherche la meilleure valorisation de son produit en réduisant les intermédiaires. Ce qui compte, c’est de regagner la confiance des consommateurs et de faire le produit qui correspond à sa demande.
Au niveau commercial, l’offre reste mesurée avec des éleveurs qui profitent des bonnes conditions climatiques pour les travaux de fenaison. Sur les marchés, les échanges sont un peu plus réguliers dans les charolaises viandées ou de qualité bouchère, avec des besoins un peu plus réguliers pour la Côte d’Azur. Les animaux d’herbages ont la préférence des acheteurs pour leur qualité d’engraissement au détriment des animaux de stabulation. La tendance est un peu plus ferme dans les réformes allaitantes de choix secondaire. Dans les réformes laitières, les fériés et les travaux de fenaisons perturbent la régularité de l’approvisionnement des abattoirs. Même si l’offre se tasse légèrement, les volumes se montrent suffisants pour que les abatteurs maintiennent leurs prix dans les vaches holsteins ou montbéliardes. La tendance est également au maintien des prix dans les taureaux de réformes. En jeunes bovins, on ne constate toujours pas de mouvement sur un marché du JB qui est de moins en moins soumis à la concurrence. La grande majorité des animaux mis en place sont en contrat ou affiliés à des structures qui basent leurs prix d’achat sur les cotations régionales. Ces dernières étant stables depuis plusieurs mois, les prix n’évoluent pour ainsi dire plus.
Bovins d’embouche et d’élevage
La pluie mêlée au soleil est très favorable à la pousse de l’herbe ce qui limite les sorties. L’herbe est présente et le restera tout le mois de juin, ce qui conduit les engraisseurs qui ont des besoins de rotation à rester à l’achat. Le bon maigre d'herbage lourd se maintient, mais les animaux de second choix sont triés.
Broutards
La pluie et le soleil de ces dernières semaines ont donné un sérieux coup de fouet aux prairies avec presque un mois de retard. Les animaux sont dans les herbages et profitent bien et, face à un commerce qui reste actif pour des tarifs en progression constante, les éleveurs ne se pressent pas à vendre et préfèrent s’occuper aux travaux de fenaison.
L’offre est insuffisante pour satisfaire l’ensemble de la demande que ce soit vers l’Italie, Israël, l’Allemagne, l’Espagne ou l’Algérie. Tous les voyants sont au vert dans les bons broutards et les taurillons herbés. Le placement est également plus régulier dans la marchandise plus commune, même si cela ne se ressent pas toujours sur les tarifs.
Les niveaux de prix sont fermes sur l’ensemble des marchés avec des acheteurs qui compensent le manque d’activité des semaines écourtées de mai. Dans les femelles, faute de disponibilité suffisante l’activité commerciale est plus ferme dans les bonnes laitonnes herbées exportées sur l'Italie. Les femelles communes et non vaccinées restent faiblement valorisées pour l’Espagne.
Veaux d’élevage et d’engraissement
Les besoins des intégrateurs sont assez soutenus en vue des sorties d’automne, eux qui doivent également faire face à la demande du marché espagnol pour la production de jeunes bovins à destination du Moyen-Orient. L’animation commerciale est facilitée par la modestie de l’offre, ce qui entraîne une bonne tenue des prix dans l’ensemble des bons veaux montbéliards, holsteins ou abondances. La commercialisation se montre également plus régulière dans les croisés laitiers ou blanc bleu convenables. Seuls les sujets légers ou de moindre conformation restent triés et faiblement valorisés. La vente est régulière avec un maintien des prix dans les charolais, les limousins ou les bons croisés viandés U de conformation. Le placement est également plus régulier pour les femelles.
Ovins
Après de longues semaines de tension, le beau temps du long week-end de l’Ascension a enfin redonné un peu de tonus à la consommation avec une progression significative des ventes de grillades. Cette embellie commerciale se reporte sur les marchés où les tarifs se sont légèrement relevés dans les bons agneaux. Le sud du pays reste envahi de lacaunes et d’agneaux espagnols. Dans les brebis, le commerce reste calme avec des tarifs stables.
Porcs
Le marché retrouve une orientation positive malgré la succession de jours fériés toujours défavorable à l’activité des abattoirs. Le beau week-end de l’Ascension a dopé les ventes de grillades, ce qui a permis de rejoindre l’orientation positive déjà observée sur les autres places européennes. Le cours sur le Marché du porc breton progresse de +0,008 à 1,482 € pour le 56 TMP et à 1,632 € pour le 60 TMP (hors primes de qualité).