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Emploi agricole en Saône-et-Loire

Tous mobilisés pour l’emploi agricole en Saône-et-Loire

Le 26 février à Cheilly-les-Maranges, la FDSEA, les JA et la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire ont signé avec Pôle emploi une convention de partenariat autour des actions engagées pour l’emploi et l’insertion professionnelle dans l’agriculture. Devant les parlementaires et les représentants de l’Etat, tous ont fait le constat d’une nécessaire coordination départementale pour « attirer » les jeunes.

Par Publié par Cédric Michelin
Tous mobilisés pour l’emploi agricole en Saône-et-Loire

A Cheilly-les-Maranges, au Domaine Chevrot, les 17 hectares de vignes sont conduits selon le cahier des charges de l’agriculture biologique, ce qui représente un surplus de travail mécanique et manuel du fait de l'absence de recours aux produits de synthèse. Ainsi, 4,5 salariés permanents et dix équivalents temps plein (ETP) - avec les saisonniers - œuvrent en moyenne sur l’exploitation. Le domaine produit 80.000 bouteilles (avec 18 vins différents) lors d’une année "normale". 60 % des volumes partent à l'export.

En plus de ses responsabilités de chef d'entreprise, Vincent Chevrot « rencontre des difficultés à recruter des salariés compétents. Et après, encore faut-il savoir garder leur motivation pour qu’ils s’impliquent », expliquait-il lors de la visite de l'exploitation.

Ce 26 février, le sujet de l’emploi en agriculture était en effet posé sur la table. La profession avait décidé de montrer son engagement à agir. Le sous-préfet de Chalon Jean-Jacques Boyer, le député Benjamin Dirx ou encore le sénateur Jérôme Durain avaient répondu à l’invitation de la FDSEA, des JA et de la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire. Les organisations agricoles étaient venues en nombre, tout comme les responsables des différentes agences Pôles Emploi de tout le département.

Séduire les jeunes

Responsable de la commission des employeurs de main-d'œuvre de la FDSEA 71, Bernard Moreau rappelait les enjeux pour l’agriculture départementale. En Saône-et-Loire, 1.200 à 1.300 entreprises agricoles emploient l’équivalent de 2.000 temps pleins (à raison de 1.607 heures/an). L’agriculture - mais surtout la viticulture  qui représente 75 % des contrats - rencontre de plus en plus de « difficultés » à trouver des salariés et, fait plus récent, à trouver des saisonniers pour les vendanges. Résultats, les chefs d’entreprises n’ont parfois pas d’autres choix que de faire appel à des sociétés fournissant des travailleurs détachés, notamment pour les vendanges manuelles, voire carrément à des entreprises de travaux agricoles (ETA) pour les mécaniser.

Pourtant, la profession a déjà « créé de nombreux outils ». Bernard Moreau citait ainsi en exemple la centaine de groupements d’employeurs ou l’accompagnement des services par le service Emploi & Paie de la FDSEA 71 sur les démarches administratives liées à l’emploi, comme l’accompagnement juridique des employeurs mais aussi et de plus en plus pour recruter des salariés qualifiés. Le problème serait-il plus profond ? « Chacun doit prendre conscience que l’agriculture n’est pas à part. Les métiers agricoles ne sont pas ringards, ne comportent pas que des emplois pénibles, manuels ou avec des journées interminables… Les métiers ont évolué », rappelait Bernard Moreau. La profession doit tout faire pour « changer son image » et « attirer » de nouveau. Le taux de chômage - qui demeure élevé en France - résulte d’une main-d’œuvre ne souhaitant souvent pas faire carrière dans des métiers en tension, comme l’agriculture…

Préparer demain

Pour la chambre d’Agriculture et en tant que présidente de l’EPL de Fontaines, Anne Gonthier rappelait que l’enseignement agricole « prépare » déjà une partie des jeunes aux métiers agricoles de demain, et cela, en lien avec la profession et les besoins réels des territoires.

Pole Emploi déploie également de nombreuses solutions pour se connecter avec les nouvelles générations : applications mobiles, pages Facebook, candidatures sans CV… Reste que « l’ajustement » entre formation, qualification, attractivité des postes, contraintes logistiques et vie rurale n’est pas toujours aisé à résoudre, reconnaissait la directrice territoriale de Pôle Emploi, Linda Khenniche.

Président des Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire, Joffrey Beaudot voyait pourtant demain « des chefs d’entreprises s’appuyant sur des salariés "partenaires" qui sauront gérer un atelier dans sa globalité ». Des salariés appelés donc à être qualifiés et autonomes, comme ils le sont déjà dans nombre d’exploitations, dans certaines ETA ou Cuma.

Le président de la FDSEA, Bernard Lacour saluait donc le travail de la section comme du service Emploi & Paie, et celui de sa responsable, Cécile Parent, qui travaille avec son équipe à répondre « au réalité et aux besoins du terrain » et ce, dans un « équilibre entre les intérêts des salariés et des employeurs, pour le développement de nos territoires ».

Tous mobilisés pour l’emploi agricole en Saône-et-Loire

Tous mobilisés pour l’emploi agricole en Saône-et-Loire

A Cheilly-les-Maranges, au Domaine Chevrot, les 17 hectares de vignes sont conduits selon le cahier des charges de l’agriculture biologique, ce qui représente un surplus de travail mécanique et manuel du fait de l'absence de recours aux produits de synthèse. Ainsi, 4,5 salariés permanents et dix équivalents temps plein (ETP) - avec les saisonniers - œuvrent en moyenne sur l’exploitation. Le domaine produit 80.000 bouteilles (avec 18 vins différents) lors d’une année "normale". 60 % des volumes partent à l'export.

En plus de ses responsabilités de chef d'entreprise, Vincent Chevrot « rencontre des difficultés à recruter des salariés compétents. Et après, encore faut-il savoir garder leur motivation pour qu’ils s’impliquent », expliquait-il lors de la visite de l'exploitation.

Ce 26 février, le sujet de l’emploi en agriculture était en effet posé sur la table. La profession avait décidé de montrer son engagement à agir. Le sous-préfet de Chalon Jean-Jacques Boyer, le député Benjamin Dirx ou encore le sénateur Jérôme Durain avaient répondu à l’invitation de la FDSEA, des JA et de la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire. Les organisations agricoles étaient venues en nombre, tout comme les responsables des différentes agences Pôles Emploi de tout le département.

Séduire les jeunes

Responsable de la commission des employeurs de main-d'œuvre de la FDSEA 71, Bernard Moreau rappelait les enjeux pour l’agriculture départementale. En Saône-et-Loire, 1.200 à 1.300 entreprises agricoles emploient l’équivalent de 2.000 temps pleins (à raison de 1.607 heures/an). L’agriculture - mais surtout la viticulture  qui représente 75 % des contrats - rencontre de plus en plus de « difficultés » à trouver des salariés et, fait plus récent, à trouver des saisonniers pour les vendanges. Résultats, les chefs d’entreprises n’ont parfois pas d’autres choix que de faire appel à des sociétés fournissant des travailleurs détachés, notamment pour les vendanges manuelles, voire carrément à des entreprises de travaux agricoles (ETA) pour les mécaniser.

Pourtant, la profession a déjà « créé de nombreux outils ». Bernard Moreau citait ainsi en exemple la centaine de groupements d’employeurs ou l’accompagnement des services par le service Emploi & Paie de la FDSEA 71 sur les démarches administratives liées à l’emploi, comme l’accompagnement juridique des employeurs mais aussi et de plus en plus pour recruter des salariés qualifiés. Le problème serait-il plus profond ? « Chacun doit prendre conscience que l’agriculture n’est pas à part. Les métiers agricoles ne sont pas ringards, ne comportent pas que des emplois pénibles, manuels ou avec des journées interminables… Les métiers ont évolué », rappelait Bernard Moreau. La profession doit tout faire pour « changer son image » et « attirer » de nouveau. Le taux de chômage - qui demeure élevé en France - résulte d’une main-d’œuvre ne souhaitant souvent pas faire carrière dans des métiers en tension, comme l’agriculture…

Préparer demain

Pour la chambre d’Agriculture et en tant que présidente de l’EPL de Fontaines, Anne Gonthier rappelait que l’enseignement agricole « prépare » déjà une partie des jeunes aux métiers agricoles de demain, et cela, en lien avec la profession et les besoins réels des territoires.

Pole Emploi déploie également de nombreuses solutions pour se connecter avec les nouvelles générations : applications mobiles, pages Facebook, candidatures sans CV… Reste que « l’ajustement » entre formation, qualification, attractivité des postes, contraintes logistiques et vie rurale n’est pas toujours aisé à résoudre, reconnaissait la directrice territoriale de Pôle Emploi, Linda Khenniche.

Président des Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire, Joffrey Beaudot voyait pourtant demain « des chefs d’entreprises s’appuyant sur des salariés "partenaires" qui sauront gérer un atelier dans sa globalité ». Des salariés appelés donc à être qualifiés et autonomes, comme ils le sont déjà dans nombre d’exploitations, dans certaines ETA ou Cuma.

Le président de la FDSEA, Bernard Lacour saluait donc le travail de la section comme du service Emploi & Paie, et celui de sa responsable, Cécile Parent, qui travaille avec son équipe à répondre « au réalité et aux besoins du terrain » et ce, dans un « équilibre entre les intérêts des salariés et des employeurs, pour le développement de nos territoires ».

Tous mobilisés pour l’emploi agricole en Saône-et-Loire

Tous mobilisés pour l’emploi agricole en Saône-et-Loire

A Cheilly-les-Maranges, au Domaine Chevrot, les 17 hectares de vignes sont conduits selon le cahier des charges de l’agriculture biologique, ce qui représente un surplus de travail mécanique et manuel du fait de l'absence de recours aux produits de synthèse. Ainsi, 4,5 salariés permanents et dix équivalents temps plein (ETP) - avec les saisonniers - œuvrent en moyenne sur l’exploitation. Le domaine produit 80.000 bouteilles (avec 18 vins différents) lors d’une année "normale". 60 % des volumes partent à l'export.

En plus de ses responsabilités de chef d'entreprise, Vincent Chevrot « rencontre des difficultés à recruter des salariés compétents. Et après, encore faut-il savoir garder leur motivation pour qu’ils s’impliquent », expliquait-il lors de la visite de l'exploitation.

Ce 26 février, le sujet de l’emploi en agriculture était en effet posé sur la table. La profession avait décidé de montrer son engagement à agir. Le sous-préfet de Chalon Jean-Jacques Boyer, le député Benjamin Dirx ou encore le sénateur Jérôme Durain avaient répondu à l’invitation de la FDSEA, des JA et de la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire. Les organisations agricoles étaient venues en nombre, tout comme les responsables des différentes agences Pôles Emploi de tout le département.

Séduire les jeunes

Responsable de la commission des employeurs de main-d'œuvre de la FDSEA 71, Bernard Moreau rappelait les enjeux pour l’agriculture départementale. En Saône-et-Loire, 1.200 à 1.300 entreprises agricoles emploient l’équivalent de 2.000 temps pleins (à raison de 1.607 heures/an). L’agriculture - mais surtout la viticulture  qui représente 75 % des contrats - rencontre de plus en plus de « difficultés » à trouver des salariés et, fait plus récent, à trouver des saisonniers pour les vendanges. Résultats, les chefs d’entreprises n’ont parfois pas d’autres choix que de faire appel à des sociétés fournissant des travailleurs détachés, notamment pour les vendanges manuelles, voire carrément à des entreprises de travaux agricoles (ETA) pour les mécaniser.

Pourtant, la profession a déjà « créé de nombreux outils ». Bernard Moreau citait ainsi en exemple la centaine de groupements d’employeurs ou l’accompagnement des services par le service Emploi & Paie de la FDSEA 71 sur les démarches administratives liées à l’emploi, comme l’accompagnement juridique des employeurs mais aussi et de plus en plus pour recruter des salariés qualifiés. Le problème serait-il plus profond ? « Chacun doit prendre conscience que l’agriculture n’est pas à part. Les métiers agricoles ne sont pas ringards, ne comportent pas que des emplois pénibles, manuels ou avec des journées interminables… Les métiers ont évolué », rappelait Bernard Moreau. La profession doit tout faire pour « changer son image » et « attirer » de nouveau. Le taux de chômage - qui demeure élevé en France - résulte d’une main-d’œuvre ne souhaitant souvent pas faire carrière dans des métiers en tension, comme l’agriculture…

Préparer demain

Pour la chambre d’Agriculture et en tant que présidente de l’EPL de Fontaines, Anne Gonthier rappelait que l’enseignement agricole « prépare » déjà une partie des jeunes aux métiers agricoles de demain, et cela, en lien avec la profession et les besoins réels des territoires.

Pole Emploi déploie également de nombreuses solutions pour se connecter avec les nouvelles générations : applications mobiles, pages Facebook, candidatures sans CV… Reste que « l’ajustement » entre formation, qualification, attractivité des postes, contraintes logistiques et vie rurale n’est pas toujours aisé à résoudre, reconnaissait la directrice territoriale de Pôle Emploi, Linda Khenniche.

Président des Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire, Joffrey Beaudot voyait pourtant demain « des chefs d’entreprises s’appuyant sur des salariés "partenaires" qui sauront gérer un atelier dans sa globalité ». Des salariés appelés donc à être qualifiés et autonomes, comme ils le sont déjà dans nombre d’exploitations, dans certaines ETA ou Cuma.

Le président de la FDSEA, Bernard Lacour saluait donc le travail de la section comme du service Emploi & Paie, et celui de sa responsable, Cécile Parent, qui travaille avec son équipe à répondre « au réalité et aux besoins du terrain » et ce, dans un « équilibre entre les intérêts des salariés et des employeurs, pour le développement de nos territoires ».