Mise à l’herbe
Tout est dans le respect de la transition
Sortir le troupeau le plus tôt possible, mais très progressivement ; réduire proportionnellement la ration à l’auge tout en apportant des fibres et des minéraux : voilà un bon régime de printemps.
La digestion des bovins s’effectue en grande partie dans le rumen, grâce à la présence d’une flore microbienne très importante. Celle-ci possède un biotope particulier qui fonctionne bien, si certaines conditions de température, de pH et d’hygrométrie sont réunies. À partir du moment, où il y a des changements dans l’alimentation, la population microbienne va varier en fonction des aliments ingérés. Cette modification de la flore n’est pas instantanée. Elle demande environ trois semaines pour s’adapter à un changement de régime alimentaire. Si on veut éviter tous les problèmes digestifs, on est obligé de respecter cette période de transition. Dans le cas contraire, on s’expose à une diminution de cette population avec pour conséquence une mauvaise assimilation de la ration. Ceci peut entraîner des phénomènes d’acidose et de gaspillage de nourriture qui n’est pas assimilé par l’organisme. Pour les laitières, cela se traduit par une baisse de la production et de la qualité de lait (taux butyreux et protéiques). Pour les bovins viande, il y aura un ralentissement de la croissance. Pour tous, cela peut engendrer des déséquilibres en minéraux avec des pathologies du type tétanie d’herbage.
Trois semaines
Pour éviter ces problèmes, on va introduire progressivement l’aliment nouveau, en augmentant sa proportion sur une période de trois semaines. Dans un premier temps, on conserve le même type de ration à l’auge en diminuant simplement les quantités et l’on ne sort les vaches que quelques heures dans la journée. Progressivement, on augmente le temps de pâture. De fait, les vaches vont réguler leur absorption de matières sèches au profit des pousses fraîches qu’elles préfèrent.
Au printemps, l’herbe est extrêmement riche et couvre aisément 20 à 25 kg de lait. Mais cette herbe très humide présente l’inconvénient de transiter rapidement. Il est donc important d’apporter des fibres en donnant du foin le matin, environ deux kilos, avant de sortir le troupeau, pour apporter du lest.
Des minéraux, mais pas d’azote
Pour les vaches qui produisent plus de 25-28 kg de lait, une complémentation en matière sèche est nécessaire pour offrir la quantité d’énergie que n’apporte pas l’herbe. Pendant la mise à l’herbe, les compléments azotés sont superflus et doivent être arrêtés progressivement suivant les niveaux d’herbe. En contrepartie, un apport en minéraux, pour lutter contre une pathologie comme la tétanie de l’herbage est indispensable. Il est conseillé de l’effectuer dès les premières sorties. Pour les vaches nourries à l’herbe uniquement, l’apport minéral doit être équilibré (par exemple : phosphore 12, calcium 15, magnésium 5).
Une bonne mise à l’herbe doit être effectuée le plus tôt possible, dès que la portance des sols le permet, même si l’herbe n’a pas encore poussé. Le troupeau profite des premières pousses fraîches, ce qui permet une adaptation très progressivement.
Trois semaines
Pour éviter ces problèmes, on va introduire progressivement l’aliment nouveau, en augmentant sa proportion sur une période de trois semaines. Dans un premier temps, on conserve le même type de ration à l’auge en diminuant simplement les quantités et l’on ne sort les vaches que quelques heures dans la journée. Progressivement, on augmente le temps de pâture. De fait, les vaches vont réguler leur absorption de matières sèches au profit des pousses fraîches qu’elles préfèrent.
Au printemps, l’herbe est extrêmement riche et couvre aisément 20 à 25 kg de lait. Mais cette herbe très humide présente l’inconvénient de transiter rapidement. Il est donc important d’apporter des fibres en donnant du foin le matin, environ deux kilos, avant de sortir le troupeau, pour apporter du lest.
Des minéraux, mais pas d’azote
Pour les vaches qui produisent plus de 25-28 kg de lait, une complémentation en matière sèche est nécessaire pour offrir la quantité d’énergie que n’apporte pas l’herbe. Pendant la mise à l’herbe, les compléments azotés sont superflus et doivent être arrêtés progressivement suivant les niveaux d’herbe. En contrepartie, un apport en minéraux, pour lutter contre une pathologie comme la tétanie de l’herbage est indispensable. Il est conseillé de l’effectuer dès les premières sorties. Pour les vaches nourries à l’herbe uniquement, l’apport minéral doit être équilibré (par exemple : phosphore 12, calcium 15, magnésium 5).
Une bonne mise à l’herbe doit être effectuée le plus tôt possible, dès que la portance des sols le permet, même si l’herbe n’a pas encore poussé. Le troupeau profite des premières pousses fraîches, ce qui permet une adaptation très progressivement.