Tout pour la communication réaffirme le cru Moulin à Vent
En assemblée générale à Chénas, le cru moulin-à-vent a dévoilé ses projets de communication pour 2019 et 2020, soutenus par une réévaluation importante des cotisations.

Ces dernières années, moulin-à-vent a été l’un des crus à avoir pris en main sa communication, notamment auprès de la presse spécialisée. Cette dynamique avait débuté par l’envoi d’une cuvée de moulin-à-vent 2015 à une centaine de journalistes français et étrangers. Ces derniers étaient ensuite invités à venir découvrir le cru et ses vignerons sur deux jours, en octobre et novembre 2017, avec une dégustation des vins de l’appellation, sur fond de lieux-dits. L’initiative avait d’ailleurs été mise en avant lors de la dernière assemblée générale de l’ODG du cru à saint-amour. Depuis, d’autres activités de promotion ont été organisées : une première MasterClass lors du Grand Tasting de Paris (décembre 2018) sur le thème « Moulin-à-vent – Grand vin de garde » et une seconde à Wine Paris (février 2019) avec une mise en avant de six terroirs sélectionnés à l’aveugle.
Le cru ne compte pas s’arrêter là en matière de communication et de promotion. En parallèle de la refonte du site web, de nouvelles actions ont été présentées. En juin prochain, une opération est prévue en Grande-Bretagne, avec comme « ambassadeurs » Jamie Goode et William Kelley (Robert Parker). S’en suivra un dîner de presse à Londres en présence de quinze journalistes, puis d’un nouveau voyage de presse international à l’automne, avec une thématique différente du premier voyage en 2017. Et le cru s’est déjà projeté sur 2020.
Au total, ces opérations pourraient coûter au cru plus de 100.000 euros, quand son chiffre d’affaires pour l’année 2018 s’élève à 75.000 euros environ. « Le déficit engendré dans le bilan du cru est en partie dû aux activités de promotion, a expliqué Bruno Pin, président du cru moulin-à-vent. Certes, nous demandons des financements à Inter Beaujolais, à l’ODG et à la Région dans le cadre du Plan Beaujolais mais une partie reste à notre charge. Comme annoncé l’année dernière, faire de la communication a un coût réel. Cela fait de nombreuses années que les cotisations n’ont pas été réévaluées, un non-sens, une erreur. Moulin-à-vent est une appellation forte mais dont la communication doit être renforcée pour être encore plus vue. C’est pourquoi, cette année nous avons décidé de rattraper le retard ».
« C’est le moment ou jamais »
Après en avoir débattu, le conseil d’administration du cru a décidé de fixer une participation à l’hectare (50 €/ha), en plus de la part à l’hectolitre qui a été réévaluée, passant de 0,56 € à 2 €.hl. Pour certains opérateurs présents à l’assemblée générale, cette hausse conséquente est aussi compréhensible que brutale, entraînant un débat intéressant sur l’intérêt de la prise en main de la communication par un cru, qui plus est en présence du président d’Inter Beaujolais, Dominique Piron. « Nous en sommes conscients, cela représente un gros effort de notre part à tous, mais il est nécessaire, que nous soyons coopérateurs ou que nous vendions au négoce ou en bouteilles directement. Cet argent servira à faire de la communication qui ne sera pas orientée vers un système ou l’autre mais bel et bien pour faire connaitre et reconnaitre notre appellation », a expliqué Bruno Pin .
Pour Jean-Jacques Parinet, responsable du château du Moulin-à-Vent, cette hausse est essentielle pour communiquer sur les vins de l’appellation et sensibiliser les influenceurs. « Tous les ans, nous devons mener deux ou trois actions majeures pour marquer les esprits. On ne peut pas se permettre des temps faibles au risque d’être oublié des consommateurs », a-t-il déclaré.
David Duvernay
Tout pour la communication réaffirme le cru Moulin à Vent

Ces dernières années, moulin-à-vent a été l’un des crus à avoir pris en main sa communication, notamment auprès de la presse spécialisée. Cette dynamique avait débuté par l’envoi d’une cuvée de moulin-à-vent 2015 à une centaine de journalistes français et étrangers. Ces derniers étaient ensuite invités à venir découvrir le cru et ses vignerons sur deux jours, en octobre et novembre 2017, avec une dégustation des vins de l’appellation, sur fond de lieux-dits. L’initiative avait d’ailleurs été mise en avant lors de la dernière assemblée générale de l’ODG du cru à saint-amour. Depuis, d’autres activités de promotion ont été organisées : une première MasterClass lors du Grand Tasting de Paris (décembre 2018) sur le thème « Moulin-à-vent – Grand vin de garde » et une seconde à Wine Paris (février 2019) avec une mise en avant de six terroirs sélectionnés à l’aveugle.
Le cru ne compte pas s’arrêter là en matière de communication et de promotion. En parallèle de la refonte du site web, de nouvelles actions ont été présentées. En juin prochain, une opération est prévue en Grande-Bretagne, avec comme « ambassadeurs » Jamie Goode et William Kelley (Robert Parker). S’en suivra un dîner de presse à Londres en présence de quinze journalistes, puis d’un nouveau voyage de presse international à l’automne, avec une thématique différente du premier voyage en 2017. Et le cru s’est déjà projeté sur 2020.
Au total, ces opérations pourraient coûter au cru plus de 100.000 euros, quand son chiffre d’affaires pour l’année 2018 s’élève à 75.000 euros environ. « Le déficit engendré dans le bilan du cru est en partie dû aux activités de promotion, a expliqué Bruno Pin, président du cru moulin-à-vent. Certes, nous demandons des financements à Inter Beaujolais, à l’ODG et à la Région dans le cadre du Plan Beaujolais mais une partie reste à notre charge. Comme annoncé l’année dernière, faire de la communication a un coût réel. Cela fait de nombreuses années que les cotisations n’ont pas été réévaluées, un non-sens, une erreur. Moulin-à-vent est une appellation forte mais dont la communication doit être renforcée pour être encore plus vue. C’est pourquoi, cette année nous avons décidé de rattraper le retard ».
« C’est le moment ou jamais »
Après en avoir débattu, le conseil d’administration du cru a décidé de fixer une participation à l’hectare (50 €/ha), en plus de la part à l’hectolitre qui a été réévaluée, passant de 0,56 € à 2 €.hl. Pour certains opérateurs présents à l’assemblée générale, cette hausse conséquente est aussi compréhensible que brutale, entraînant un débat intéressant sur l’intérêt de la prise en main de la communication par un cru, qui plus est en présence du président d’Inter Beaujolais, Dominique Piron. « Nous en sommes conscients, cela représente un gros effort de notre part à tous, mais il est nécessaire, que nous soyons coopérateurs ou que nous vendions au négoce ou en bouteilles directement. Cet argent servira à faire de la communication qui ne sera pas orientée vers un système ou l’autre mais bel et bien pour faire connaitre et reconnaitre notre appellation », a expliqué Bruno Pin .
Pour Jean-Jacques Parinet, responsable du château du Moulin-à-Vent, cette hausse est essentielle pour communiquer sur les vins de l’appellation et sensibiliser les influenceurs. « Tous les ans, nous devons mener deux ou trois actions majeures pour marquer les esprits. On ne peut pas se permettre des temps faibles au risque d’être oublié des consommateurs », a-t-il déclaré.
David Duvernay