Transmission des sociétés agricoles illusion ou réalité ?
Le 20 mars avait lieu à Paris la journée nationale des commissions Gaec & Sociétés. L’occasion pour les membres de la commission de Saône-et-Loire de retrouver des représentants de l’ensemble du territoire pour échanger sur les thèmes qui touchent l'agriculture de groupe et autres sociétés agricoles. Le thème de la transmission des sociétés agricoles fût donc au cœur des débats.

Directeur adjoint de Gaec & Sociétés, Eric Mastorchio a commencé la journée de travail en établissant le constat suivant : « baisse constante de la démographie agricole, phénomène de concentration (renchérissement des coûts de reprise), rentabilité des exploitations en berne, développement de projets économiques atypiques ». Un bon et rapide résumé. L’ensemble de ces éléments engendre notamment des difficultés récurrentes en termes d'installation et de transmission des sociétés agricoles du fait également de l'insuffisance du nombre de candidats à l’installation en société. Un réalité qui peut s'expliquer par un manque de connaissance quant à l’opportunité de s’installer en Gaec, un manque de préparation aussi des sociétés pour accueillir un nouvel associé ou encore le coût des reprises… « Est-on toujours prêt à accueillir un nouvel associé et à éventuellement se remettre en cause dans sa façon de fonctionner au sein de son exploitation », questionnait franchement Franck Royer, membre de la commission Gaec & Sociétés de Saône-et-Loire et administrateur national.
Des sociétés vivables !
Le débat a alors porté sur « comment communiquer sur l’agriculture de groupe et les avantages de s’installer en société, en particulier en ce qui concerne l’aspect humain ». « De nos jours, la vivabilité d’une exploitation et aussi importante que sa viabilité, pour installer des jeunes. L’installation en Gaec permet justement de se dégager du temps en particulier en élevage, et de rendre vivable le travail sur l’exploitation », précisait Christophe Carry, président de la commission Gaec & Sociétés de Saône-et-Loire.
Cette journée, fût également l’occasion d’énoncer les difficultés rencontrées avec l’enseignement agricole. Un objectif est de mieux faire connaitre le monde de l’agriculture car les jeunes d’aujourd’hui sont coupés de ce monde. Il faudrait également donner envie aux jeunes de s’installer malgré les difficultés administratives. Du fait de faibles revenus, le monde de l’élevage n’attire plus les jeunes, phénomène amplifié par les réactions d’agribashing. Il y a donc un travail réel à engager entre Gaec & Sociétés et les établissements de l’enseignement agricole. « En France, nous sommes en retard par rapport à l’attractivité des métiers, alors que le taux d’insertion dans la vie professionnelle à l’issue d’une formation agricole est proche de 100% », soulignait cependant Gilles Brenon, président de Gaec & Sociétés, pour signifier que rien n'est encore perdu. Ajoutant également qu’« il y a plus de travail pour faire évoluer les accueillants que les entrants dans nos sociétés ». Gaec & Sociétés s’attachera donc à travailler sur le sujet de la préparation des sociétés agricoles à la transmission et au changement d’associé. Un travail important est également nécessaire sur la communication auprès des candidats à l’installation sur l’opportunité et l’intérêt de s’installer en société.
D’autres thèmes ont été également abordés lors de cette journée, tel que la lourdeur des reprises liée à la taille des exploitations, et les difficultés des candidats à l’installation pour reprendre le capital, sachant que l’apport de capitaux extérieurs est interdit en Gaec.
Séverine Rémaque
Transmission des sociétés agricoles illusion ou réalité ?

Directeur adjoint de Gaec & Sociétés, Eric Mastorchio a commencé la journée de travail en établissant le constat suivant : « baisse constante de la démographie agricole, phénomène de concentration (renchérissement des coûts de reprise), rentabilité des exploitations en berne, développement de projets économiques atypiques ». Un bon et rapide résumé. L’ensemble de ces éléments engendre notamment des difficultés récurrentes en termes d'installation et de transmission des sociétés agricoles du fait également de l'insuffisance du nombre de candidats à l’installation en société. Un réalité qui peut s'expliquer par un manque de connaissance quant à l’opportunité de s’installer en Gaec, un manque de préparation aussi des sociétés pour accueillir un nouvel associé ou encore le coût des reprises… « Est-on toujours prêt à accueillir un nouvel associé et à éventuellement se remettre en cause dans sa façon de fonctionner au sein de son exploitation », questionnait franchement Franck Royer, membre de la commission Gaec & Sociétés de Saône-et-Loire et administrateur national.
Des sociétés vivables !
Le débat a alors porté sur « comment communiquer sur l’agriculture de groupe et les avantages de s’installer en société, en particulier en ce qui concerne l’aspect humain ». « De nos jours, la vivabilité d’une exploitation et aussi importante que sa viabilité, pour installer des jeunes. L’installation en Gaec permet justement de se dégager du temps en particulier en élevage, et de rendre vivable le travail sur l’exploitation », précisait Christophe Carry, président de la commission Gaec & Sociétés de Saône-et-Loire.
Cette journée, fût également l’occasion d’énoncer les difficultés rencontrées avec l’enseignement agricole. Un objectif est de mieux faire connaitre le monde de l’agriculture car les jeunes d’aujourd’hui sont coupés de ce monde. Il faudrait également donner envie aux jeunes de s’installer malgré les difficultés administratives. Du fait de faibles revenus, le monde de l’élevage n’attire plus les jeunes, phénomène amplifié par les réactions d’agribashing. Il y a donc un travail réel à engager entre Gaec & Sociétés et les établissements de l’enseignement agricole. « En France, nous sommes en retard par rapport à l’attractivité des métiers, alors que le taux d’insertion dans la vie professionnelle à l’issue d’une formation agricole est proche de 100% », soulignait cependant Gilles Brenon, président de Gaec & Sociétés, pour signifier que rien n'est encore perdu. Ajoutant également qu’« il y a plus de travail pour faire évoluer les accueillants que les entrants dans nos sociétés ». Gaec & Sociétés s’attachera donc à travailler sur le sujet de la préparation des sociétés agricoles à la transmission et au changement d’associé. Un travail important est également nécessaire sur la communication auprès des candidats à l’installation sur l’opportunité et l’intérêt de s’installer en société.
D’autres thèmes ont été également abordés lors de cette journée, tel que la lourdeur des reprises liée à la taille des exploitations, et les difficultés des candidats à l’installation pour reprendre le capital, sachant que l’apport de capitaux extérieurs est interdit en Gaec.
Séverine Rémaque