Strip-till
Travail en bandes organisées
Le strip-till est une méthode de travail du sol en bandes, permettant de
travailler uniquement la future ligne de semis en maïs. A
Saint-Germain-du-Bois, la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire avec
Arvalis-Institut du végétal ont confronté la théorie et leurs essais à
la pratique des céréaliers en 2014.
travailler uniquement la future ligne de semis en maïs. A
Saint-Germain-du-Bois, la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire avec
Arvalis-Institut du végétal ont confronté la théorie et leurs essais à
la pratique des céréaliers en 2014.
L’objectif visé est la réduction de temps de travail, avec une vitesse de chantier des semis accélérée, tout en abaissant la consommation de carburant, avec une moindre résistance lors des passages. Le second objectif est aussi d’augmenter le taux de matière organique des sols grâce à un meilleur état structural du sol. Car, les quatre cinquième de la parcelle ne sont pas "touchés" par l’outil, ce qui favorise au final la biodiversité, une moindre érosion ou encore évaporation de l’eau. C’est un « système simplifié mais pas simpliste », rassure Antoine Villard, technicien Grandes Cultures à la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire. Le principe est en effet simple : un disque ouvreur prépare le passage de la dent. Entre les deux outils, un chasse débris est installé. Ainsi, la terre « éclatée » par la dent est ensuite maintenue dans la ligne de semis par les disques. Un rouleau à dents (ou cage) peut affiner le lit de semences. Enfin, des roues en caoutchouc peuvent venir « rappuyer » la bande travaillée et ainsi conserver l’humidité. La vitesse de chantier avoisine les 9-10 km/h, donc plus rapide que le passage d’un semoir. En maïs, deux stratégies sont préconisées : en sol argileux, un strip-till en octobre/novembre pour ressemer en direct avec des semoirs « lourds » ; en limons, les deux outils doivent être passés « à quelques jours ou semaines près, en mars », conseillent les techniciens.
Pour l’heure, « beaucoup » dans le département parlent de strip-till mais peu sont achetés car, l’outil « coute cher ». Et les gains ne sont pas flagrants…
Depuis 2012, des tests d’implantation en maïs à Baudrières ont été réalisés, avec un travail profond (compiplow) du sol en 2012, et sans en 2013. Résultats : « très peu de différences » en 2012. 27,7 q/ha en plus en 2013 par rapport à un travail profond. Mais -11,9 q/ha en 2014 (65,8 q/ha contre 77,7 q/ha avec un travail profond et 53,7 q/ha sans travail profond) dû à une « très mauvaise » en raison des conditions sèches de l’année.
Ce qui faisait dire à l’agriculteur que le strip-till « marche bien mais avec un bémol : l’effet gouttière quand il pleut. L’eau s’accumule et provoque des pertes de pieds ».
Conclusions pour l’instant : la technique est adaptée aux limons, mais attention à l’effet gouttière les années humides. En années sèches, il faut faire attention à bien rappuyer le semis pour avoir un bon contact sol/graines, et éviter les pertes à la levée. Un autre effet observé en parallèle est la levée « plus tardive » des graminées entre les bandes travaillés. Du coup, les limaces sont à surveiller. Le couvert végétal devant être détruit au dernier moment. Ce qui pose également la question de l’ajustement des doses d’azote avec ces Cipan (trèfle, vesce…). La chambre d’Agriculture continue ses comparaisons et recherche d’ailleurs des agriculteurs intéressés pour faire des essais.
Pour l’heure, « beaucoup » dans le département parlent de strip-till mais peu sont achetés car, l’outil « coute cher ». Et les gains ne sont pas flagrants…
Depuis 2012, des tests d’implantation en maïs à Baudrières ont été réalisés, avec un travail profond (compiplow) du sol en 2012, et sans en 2013. Résultats : « très peu de différences » en 2012. 27,7 q/ha en plus en 2013 par rapport à un travail profond. Mais -11,9 q/ha en 2014 (65,8 q/ha contre 77,7 q/ha avec un travail profond et 53,7 q/ha sans travail profond) dû à une « très mauvaise » en raison des conditions sèches de l’année.
Ce qui faisait dire à l’agriculteur que le strip-till « marche bien mais avec un bémol : l’effet gouttière quand il pleut. L’eau s’accumule et provoque des pertes de pieds ».
Conclusions pour l’instant : la technique est adaptée aux limons, mais attention à l’effet gouttière les années humides. En années sèches, il faut faire attention à bien rappuyer le semis pour avoir un bon contact sol/graines, et éviter les pertes à la levée. Un autre effet observé en parallèle est la levée « plus tardive » des graminées entre les bandes travaillés. Du coup, les limaces sont à surveiller. Le couvert végétal devant être détruit au dernier moment. Ce qui pose également la question de l’ajustement des doses d’azote avec ces Cipan (trèfle, vesce…). La chambre d’Agriculture continue ses comparaisons et recherche d’ailleurs des agriculteurs intéressés pour faire des essais.