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Tuberculose bovine

Trop de contraintes pour gérer

Laurent Grandguillaume, député de Côte-d’Or, a relayé les inquiétudes des éleveurs auprès de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt le 17 juillet. A l’ordre du jour, l’alourdissement des contraintes pour la gestion de la tuberculose bovine.
Par Publié par Cédric Michelin
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« Je me permets de solliciter votre attention concernant le problème de tuberculose bovine. Le nouveau schéma de prophylaxie 2012-2013 va poser de nombreux problèmes techniques et économiques aux éleveurs, étant donné qu’il est beaucoup plus contraignant que le précédent », lit-on dans une lettre de Laurent Grandguillaume, député de Côte-d’Or adressée à Stéphane le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, le 17 juillet. De fait, un nouveau schéma a été proposé après l’inspection des experts européens le 19 septembre 2011. Et pour les professionnels, il est parfois éloigné de la réalité du terrain. « Il est irréalisable de contrôler deux ou trois fois par an l’intégralité de leur cheptel », explique Laurent Grandguillaume. Le député poursuit en rappelant que « les éleveurs font déjà beaucoup d’efforts » (financiers et techniques), et depuis plus de dix ans, pour contenir la maladie. De nombreuses mesures sont déjà mises en œuvre : l’interdiction de l’agrainage, la baisse des densités des sangliers et des cervidés, la fin de l’anarchie concernant les parcs d’animaux sauvages, le renforcement des mesures de piégeage de blaireaux. mais au-delà de leurs inquiétudes concernant l’alourdissement des contraintes, les éleveurs sont force de propositions. « Notamment concernant les tests de dépistage de la maladie et les mécanismes de séparation de la faune sauvage et des animaux d’élevage », explique Laurent Grandguillaume. Concernant les mesures dans la faune sauvage, les organisations agricoles demandent « leur renforcement et le placement de la faune sauvage sous statut sanitaire ». l’enjeu est de taille : une stratégie pérenne à l’export ne se fera pas sans un statut « indemne de tuberculose bovine ». Pour rappel, la France est officiellement indemne de tuberculose bovine depuis décembre 2000. Pour obtenir ce statut, il faut que 99,9 % des élevages soient indemnes. « C’est encore le cas aujourd’hui », précise le député. Néanmoins, pour assurer la pérennité de cette situation, la gestion de la faune sauvage et des animaux d’élevage doit rester efficace durablement.