Trouver la bonne parade aux aléas climatiques pour ses semis d’automne
Pour Arvalis, la variabilité du climat impose la recherche d’une plus grande résilience des pratiques culturales.

A la veille des semis de blés et d’orges, Arvalis veut faire passer quelques messages de « bon sens ». Le premier est de choisir un « bouquet » de variétés ayant des caractéristiques différentes du point de vue du rythme de développement et de la sensibilité aux maladies. Deuxième conseil : échelonner les dates de semis sur la période optimale de chaque région. « On crée ainsi un étalement des stades de la sole céréalière et on s’expose moins à un évènement climatique exceptionnel », explique Jean-Paul Bordes, directeur Recherche et développement de l’institut. Troisième recommandation : utiliser la panoplie des outils d’aide à la décision (OAD) qui prouvent d’année en année leur intérêt aussi bien pour le pilotage de la fertilisation azotée que la lutte contre les maladies. « L’utilisation des OAD est d’autant plus pertinente que la variabilité des conditions climatiques augmente », souligne Jean-Paul Bordes. A noter que le calcul prévisionnel de la dose d’azote Fertiweb va s’enrichir d’une nouvelle version « Fertiweb Dynamic » prenant en compte l’impact du climat local sur la fourniture d’azote par le sol. Enfin, Arvalis recommande de redoubler de vigilance vis-à-vis des ravageurs d’automne, d’autant qu’il est désormais interdit d’utiliser les insecticides de la famille des néonicotinoïdes. Afin de réduire le risque d’attaques de pucerons et de cicadelles d’automne, il est conseillé par exemple de retarder la date de semis de 15 à 20 jours mais « cette mesure ne garantit pas une absence de risque en cas d’hiver doux » prévient Jean-Paul Bordes. Pour l’orge, il existe désormais des variétés résistantes à la jaunisse nanisante (Amistar, Domino, Hexagon…) qui peuvent constituer une autre alternative.