Trouver le juste milieu
Pour l’heure, sur l’exercice 2011, l’assemblée générale rassemblée vendredi soir pouvait constater que les volumes récoltés sont, du coup, en hausse (+1.338,65 hl) à 5.068,29 hl. Côté commercialisation, le magasin représente toujours la majeure partie des ventes bouteilles avec 213.675 cols (1.613 hl). Les BIB, comptabilisés avec le vrac atteignent 2.248,13 hl (contre 2.560 hl sur l’exercice 2010). « L’activité commerciale va plutôt bien. En 2012, les ventes au magasin sont en progression grâce à une excellente fin d’année ». Le début 2013 est également « supérieur » aux chiffres réalisés sur la même période.
Avec l’arrêt le 31 décembre 2012 de l’activité commerciale du GIE Vincent de Vignault, la cinquantaine de coopérateurs espère désormais « compenser » avec le recrutement de deux opérateurs commerciaux, positionnés « sur différents secteurs (GD, traditionnel et export) et en leur répartissant les enseignes ». Sur l’exercice 2011, le GIE avait commercialisé 15.823 cols (contre 10.916 cols en 2010). « C’est dommage, les ventes redémarraient. On recommence un travail, avertissait Jean-Philippe Prétet, plus simple et moins coûteux », positivait-il toutefois. N’étant pas engagé dans la partie informatique, le GIE continuera d’assurer sa mission sécurité et sanitaire (démarche HACCP) auprès de la cave.
Sans animosité, l’objectif à terme est de réussir à « diminuer » l’activité vrac au négoce, dont les cours sont « trop fluctuants pour garantir des revenus réguliers ».
-25 % de récolte en 2012
Problème majeur : « si on n’a pas de volume, on ne pourra pas évoluer ». En effet, la récolte 2012 fait malheureusement état d’une perte de -25 % en volume. En s’orientant vers des crémants de Bourgogne, la perte relative est « plus près de -21 % » en réalité.
Côté stock, la récolte 2008 est « soldée ». Il reste encore du 2009. Ces ventes ont permis de verser 171.622 € de compléments de prix (2008/2009/2010) aux porteurs de parts.
Tous les viticulteurs de la côte chalonnaise espèrent donc voir « une récolte 2013 à la hauteur » car sinon, « ce sera compliqué sur les exploitations et pour tenir les frais de vinification (57,15 €/hl en 2011 contre 73 €/hl sur la faible récolte 2010) ». Les surfaces évoluent « gentiment d’un hectare ou deux » à 85,85 ha. « On aimerait bien voir de nouveaux adhérents, comme deux exploitations pour quinze-vingt hectares de plus ».
Car la cave a des projets. Elle investit d’ailleurs dans son outil : fûts, trois cuves, une extension de la thermorégulation, caisses pour les crémants, box pliables… soit plus de 70.000 € HT de travaux cette année.
Ce qui n’empêche pas la cave d’avoir dégagé un résultat d’exercice positif de 20.000 € (contre 14.000 € l’exercice précédent), « peu élevé mais en progression », remarquait Georges Dumazet du cabinet Fogex. Arrêté au 31 juillet 2012, les comptes annuels font état d’un chiffre d’affaire de 1.800.000 €. « Les créances clients sont stables, preuve que la crise ne frappe pas trop les vins de Bourgogne », notait le commissaire aux comptes, Monsieur Garnier, reconnaissant toutefois que le « besoin de financement du stock, 300.000 € en plus, financé par le crédit coopérateur, fait que la trésorerie est en retrait ». La coopérative n’est toutefois plus endettée. « Pas pour longtemps », souriait le président avant de présenter les projets à venir...
Un projet d’extension
Si la cave veut se lancer plus en force dans les ventes bouteilles, la coopérative doit repenser son fonctionnement interne et en premier lieu ses bâtiments. Avec des taux d’emprunt « intéressants » et des subventions sur le matériel et les bâtiments (OCM viniviticole), le projet s’est monté de façon « plus rapide que prévu ». Technicien bâtiment à la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, Jean-François Mazille présentait le projet d’extension du local. Cette « surface supplémentaire » servira autant pour la partie stockage, libérant ainsi de la place en cuverie. L’extension (20 m x 18 m) se fera sur la partie enherbée autour de la cave avec des places de garage en dessous. Ces 360 m2 permettront de stocker plus de 870 boxes.
« On a besoin de cette place lorsqu’on a des commandes en attente », expliquait Jean-Philippe Prétet, évitant des manipulations inutiles. Les aides OCM gérées par FranceAgriMer sont plafonnées à 400€/m2. Ici, le coût devrait avoisiner les 550€/m2. Niveau matériel, un troisième pressoir devrait être acheté tout comme un égrappoir, un conquêt avec séparateur de jus. Tous ces travaux seront réalisés qu'après validation de l’accord officiel des subventions (35 % des montants) au deuxième semestre 2013.