Trouver le meilleur mode de garde
Après la prise des congés maternité et paternité, arrive la question du mode de garde. Si certains chefs d’entreprise font le choix de garder leurs bébés et jeunes enfants à domicile, d’autres optent pour un assistant maternel ou une crèche. Et faire le bon choix ressemble parfois un parcours d’obstacles.

Après la prise des congés maternité et paternité, arrive la question du mode de garde. Si certains chefs d’entreprise font le choix de garder leurs bébés et jeunes enfants à domicile, d’autres optent pour un assistant maternel ou une crèche. Et faire le bon choix ressemble parfois un parcours d’obstacles. « Nous avons un complément de mode de garde pour la nounou, ce qui aide bien, explique Bénédicte Chappaz, éleveuse laitière en Haute-Savoie. Ce qui est compliqué, c’est que nous sommes en décalé : quand les enfants rentrent de l’école, nous allons traire et nous ne les voyons finalement pas beaucoup, une de nos filles nous le dit d’ailleurs souvent. » C’était sans compter que leur perle rare de nounou part à la retraite à la fin du mois de mai. « On avait déjà eu du mal à la trouver… »
Une baisse continue d’assistants maternels
Selon une étude des Chambres régionales de l'économie sociale et solidaire (CRESS), le premier mode de garde des enfants de moins de 3 ans est au domicile des parents par un membre de la famille proche. La famille représente ainsi 64 % des modes de garde en semaine entre 8 h et 19 h. Après la famille, les enfants sont accueillis à 19 % par des assistants maternelles et à 18 % dans un établissement d’accueil du jeune enfant (EAJE).
350 000 assistants maternels étaient agréés fin 2020. Mais une partie seulement d’entre eux était effectivement en activité. Depuis 2015, ce nombre diminue chaque année.
De fortes inégalités territoriales
Les capacités d’accueil des jeunes enfants varient selon les territoires. En 2019, le nombre de places potentiellement offertes pour 100 enfants de moins de 3 ans était compris entre 60 et 75 dans 40 départements. Il était néanmoins inférieur dans une trentaine d’autres. En particulier dans les départements et régions d’Outre-mer, certains départements franciliens, le Nord et le Pas-de-Calais et les départements les plus au sud de la France.
À l’inverse, la densité de places est supérieure dans une trentaine de départements qui se situent, pour la plupart, dans une large bande allant de la Bretagne au Grand-Est. En Auvergne-Rhône-Alpes, le département le plus touché par ce manque de place était la Haute-Savoie (de 45 à moins de 60 places). La Haute-Loire était, quant à lui, le territoire le mieux loti avec plus de 90 places. Les autres départements de la région se situaient entre 60 et 90 places. En 2020, la Saône-et-Loire et le Jura comptaient plus de 80 places chacun.
Léa Rochon