MAEC IFT
Ubuesque !
MAEC IFT : rien que cela, et on a le sourire au coin des lèvres… De quoi
parle-t-on ? De l’indice de fréquence de traitement (IFT) et des
mesures agro-environnementales qui le concerne. Et pour caler les
choses, le ministère a adressé à la profession une note pour tout
clarifier tout cela. Pour clarifier, sans doute… Réaction.
parle-t-on ? De l’indice de fréquence de traitement (IFT) et des
mesures agro-environnementales qui le concerne. Et pour caler les
choses, le ministère a adressé à la profession une note pour tout
clarifier tout cela. Pour clarifier, sans doute… Réaction.

Les agriculteurs engagés en 2016 dans une des Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) suivantes sont concernés :
- MAEC Systèmes Grandes Cultures ;
- MAEC Systèmes Polyculture Elevage ;
- MAEC Engagements Unitaires Phyto 04, 05, 06, 14, 15, 16…
Dès 2016, des MAEC à réduction d'IFT peuvent en effet être proposées sur les couverts suivants : grandes cultures, viticulture, arboriculture et cultures légumières. Les cahiers des charges de ces mesures leur imposent de respecter des valeurs d'IFT maximales. Ces valeurs sont exprimées en nombre de doses de référence par hectare. Jusque-là, on suit.
La note précise que l'IFT permet de refléter l'intensité de l'utilisation de produits phytosanitaires, qu’il est « est calculé à la parcelle mais qu'il peut aussi être exprimé à l'échelle de l'exploitation ». Et la note en détaille la méthode de calcul. On suit toujours.
Le ministère indique ensuite les modalités de calcul de l'IFT de référence selon les différents types d'IFT de référence (page 5) : régionaux, pour certaines MAEC, pour les grandes cultures, pour les prairies temporaires, pour les pommes de terre, pour la viticulture, pour l'arboriculture et pour les cultures légumières.
Là, ça se complexifie sérieusement… Il y a les IFT Herbicides, ceux hors herbicides, ceux à l’échelle de la région, de l’exploitation, ceux encore par type de cultures… Les formules s’empilent les unes après les autres dans la fameuse note… C’est si complexe qu’on finit malgré soi par décrocher !
Les services du ministère se veulent rassurants : une boîte à outils IFT a été créée ; elle est disponible sur le site du ministère de l’Agriculture. Mince, Internet est à faible débit et on a du mal à se connecter… On va insister : cette boîte à outil intègre en effet un guide sur l'IFT et une calculette pour permettre à chacun de calculer son IFT ! Ouf, me voilà sauvé !
Mais comment en est-on arrivé là ? Comment des choses logiques ont-elles pu dériver à ce point ? Comment à l’heure où tous les élus n’ont plus que le mot "Simplification" à la bouche a-t-on pu en arriver là ?
On pouvait penser que Kafka avait exagéré dans "Le Procès", que Jarry aussi en faisait trop avec son "Ubu roi", sans parler de Courteline… En fait, c’est peut être bien eux qui avaient raison… Et cela est triste.
- MAEC Systèmes Grandes Cultures ;
- MAEC Systèmes Polyculture Elevage ;
- MAEC Engagements Unitaires Phyto 04, 05, 06, 14, 15, 16…
Dès 2016, des MAEC à réduction d'IFT peuvent en effet être proposées sur les couverts suivants : grandes cultures, viticulture, arboriculture et cultures légumières. Les cahiers des charges de ces mesures leur imposent de respecter des valeurs d'IFT maximales. Ces valeurs sont exprimées en nombre de doses de référence par hectare. Jusque-là, on suit.
La note précise que l'IFT permet de refléter l'intensité de l'utilisation de produits phytosanitaires, qu’il est « est calculé à la parcelle mais qu'il peut aussi être exprimé à l'échelle de l'exploitation ». Et la note en détaille la méthode de calcul. On suit toujours.
Le ministère indique ensuite les modalités de calcul de l'IFT de référence selon les différents types d'IFT de référence (page 5) : régionaux, pour certaines MAEC, pour les grandes cultures, pour les prairies temporaires, pour les pommes de terre, pour la viticulture, pour l'arboriculture et pour les cultures légumières.
Là, ça se complexifie sérieusement… Il y a les IFT Herbicides, ceux hors herbicides, ceux à l’échelle de la région, de l’exploitation, ceux encore par type de cultures… Les formules s’empilent les unes après les autres dans la fameuse note… C’est si complexe qu’on finit malgré soi par décrocher !
Les services du ministère se veulent rassurants : une boîte à outils IFT a été créée ; elle est disponible sur le site du ministère de l’Agriculture. Mince, Internet est à faible débit et on a du mal à se connecter… On va insister : cette boîte à outil intègre en effet un guide sur l'IFT et une calculette pour permettre à chacun de calculer son IFT ! Ouf, me voilà sauvé !
Mais comment en est-on arrivé là ? Comment des choses logiques ont-elles pu dériver à ce point ? Comment à l’heure où tous les élus n’ont plus que le mot "Simplification" à la bouche a-t-on pu en arriver là ?
On pouvait penser que Kafka avait exagéré dans "Le Procès", que Jarry aussi en faisait trop avec son "Ubu roi", sans parler de Courteline… En fait, c’est peut être bien eux qui avaient raison… Et cela est triste.
L’attention est attirée sur le fait que les agriculteurs qui ne penseraient pas pouvoir respecter cette obligation du cahier des charges de réduction des IFT ont la possibilité de se désengager…