UE/Mercosur : reprise des négociations de libre-échange
L’Union Européenne (UE) et le Mercosur reprennent le 10 septembre à Montevideo leurs négociations de libre-échange. Selon le Brésil, le bloc sud-américain fait preuve d’ouverture et attend « un peu plus » des Européens, notamment pour les produits agricoles sensibles.

Les négociateurs de l’UE et du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay) doivent se retrouver du 10 au 14 septembre à Montevideo (Uruguay) pour poursuivre leurs travaux en vue de la conclusion d’un accord de libre-échange. La participation de la commissaire européenne au commerce Cecilia Malmström à cette session de pourparlers n’est pas prévue, mais celle-ci pourrait se trouver dans la région où se tiendra le 14 septembre, à Mar del Plata en Argentine, une réunion des ministres du commerce du G20.
« Nous attendons un peu plus » des Européens
« Nous attendons un peu plus, un peu de mouvement au-delà de ce que l’Union européenne a offert jusqu’à maintenant, en particulier dans le secteur agricole, l’accès au marché », a déclaré fin août le ministre brésilien des affaires étrangères et du commerce extérieur, Aloysio Nunes, avant la reprise des pourparlers avec l’UE. Les offres européennes de contingents d’importation pour la viande bovine (99.000 tonnes) et le sucre (au moins 100.000 t) sont « assez limitées », a-t-il estimé, demandant qu’aucun droit ne soit appliqué sur ces quantités.
De son côté, le Mercosur a « fait des progrès dans la négociation, se rapprochant beaucoup des intérêts exprimés par l’Union européenne », a également affirmé le chef de la diplomatie brésilienne.
Inquiétudes parlementaires
La Commission européenne a répondu récemment à plusieurs questions écrites d’eurodéputés préoccupés par les conséquences pour les agriculteurs de l’UE de l’ouverture du marché européen aux produits sensibles sud-américains.
Michel Dantin (France) s’inquiète ainsi d’une éventuelle amélioration de l’offre pour le sucre, le commissaire à l’agriculture Phil Hogan se contentant de lui rappeler qu’une proposition d’accès préférentiel a été présentée au Mercosur « en décembre 2017 » (100.000 t destinées au raffinage, au droit de 98 €/t). Le chiffre de 120.000 t a toutefois été cité en février dernier.
Marina Albiol Guzmán (GUE, Espagne) s’inquiète, elle, pour le riz, avançant la fourchette de 45.000 à 100.000 t (un contingent de 45.000 t avait été offert en décembre 2017). L’accès préférentiel envisagé pour le Mercosur « sera limité à une fraction des besoins d’importation de l’UE » et « ne devrait pas créer un arrivage massif » sur son marché, répond Cecilia Malmström.
Enfin, plusieurs parlementaires espagnols sont préoccupés pour le secteur du jus d’orange. Réponse de Phil Hogan : « La production européenne est insuffisante pour répondre à la demande existante, l’UE est donc un grand importateur net de jus d’agrumes, en particulier de jus d’orange, le Brésil étant, de loin, son plus important fournisseur ».
UE/Mercosur : reprise des négociations de libre-échange

Les négociateurs de l’UE et du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay) doivent se retrouver du 10 au 14 septembre à Montevideo (Uruguay) pour poursuivre leurs travaux en vue de la conclusion d’un accord de libre-échange. La participation de la commissaire européenne au commerce Cecilia Malmström à cette session de pourparlers n’est pas prévue, mais celle-ci pourrait se trouver dans la région où se tiendra le 14 septembre, à Mar del Plata en Argentine, une réunion des ministres du commerce du G20.
« Nous attendons un peu plus » des Européens
« Nous attendons un peu plus, un peu de mouvement au-delà de ce que l’Union européenne a offert jusqu’à maintenant, en particulier dans le secteur agricole, l’accès au marché », a déclaré fin août le ministre brésilien des affaires étrangères et du commerce extérieur, Aloysio Nunes, avant la reprise des pourparlers avec l’UE. Les offres européennes de contingents d’importation pour la viande bovine (99.000 tonnes) et le sucre (au moins 100.000 t) sont « assez limitées », a-t-il estimé, demandant qu’aucun droit ne soit appliqué sur ces quantités.
De son côté, le Mercosur a « fait des progrès dans la négociation, se rapprochant beaucoup des intérêts exprimés par l’Union européenne », a également affirmé le chef de la diplomatie brésilienne.
Inquiétudes parlementaires
La Commission européenne a répondu récemment à plusieurs questions écrites d’eurodéputés préoccupés par les conséquences pour les agriculteurs de l’UE de l’ouverture du marché européen aux produits sensibles sud-américains.
Michel Dantin (France) s’inquiète ainsi d’une éventuelle amélioration de l’offre pour le sucre, le commissaire à l’agriculture Phil Hogan se contentant de lui rappeler qu’une proposition d’accès préférentiel a été présentée au Mercosur « en décembre 2017 » (100.000 t destinées au raffinage, au droit de 98 €/t). Le chiffre de 120.000 t a toutefois été cité en février dernier.
Marina Albiol Guzmán (GUE, Espagne) s’inquiète, elle, pour le riz, avançant la fourchette de 45.000 à 100.000 t (un contingent de 45.000 t avait été offert en décembre 2017). L’accès préférentiel envisagé pour le Mercosur « sera limité à une fraction des besoins d’importation de l’UE » et « ne devrait pas créer un arrivage massif » sur son marché, répond Cecilia Malmström.
Enfin, plusieurs parlementaires espagnols sont préoccupés pour le secteur du jus d’orange. Réponse de Phil Hogan : « La production européenne est insuffisante pour répondre à la demande existante, l’UE est donc un grand importateur net de jus d’agrumes, en particulier de jus d’orange, le Brésil étant, de loin, son plus important fournisseur ».