Corée du Sud
Un accord de libre-échange très prometteur
La signature d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et la Corée du sud va permettre prochainement la suppression des droits de douanes sur les vins européens. Une évolution qui devrait permettre aux vins français de retrouver une position de premier plan sur un marché sud-coréen dominé par le Chili.
Il est entré en vigueur ce 1er juillet et avec lui va s'ouvre une nouvelle ère dans les relations commerciales entre l'Union européenne et la Corée du Sud. Cet accord de libre-échange signé le 6 octobre 2010 entre l'Union européenne (UE) et le "Pays du matin calme" est « l’accord commercial le plus ambitieux jamais négocié par l’UE et le premier avec un pays asiatique », indique Bruxelles. Il prévoit la suppression de la quasi-totalité des droits à l'importation et la fin de nombreuses barrières non tarifaires. « Il soulagera les exportateurs européens de produits industriels et agricoles vers la Corée du Sud du paiement de droits de douane », se réjouit l'Union européenne.
Cet accord de libre-échange est une très bonne nouvelle en particulier pour les vins européens. Selon l'hebdomadaire "Décision Boissons", les droits de douanes pesant sur les vins exportés par l'Union européenne en Corée du sud seront supprimés immédiatement, dès l'entrée en vigueur de l'accord. Tandis que pour les spiritueux et pour la plupart des biens industriels et agricoles, l'élimination des taxes sera progressive, dans un délai de cinq ans. Certaines denrées agricoles sont même exclues de cette suppression des droits à l'importation, comme le riz.
La fin des taxes douanières à l'importation des vins européens en Corée du Sud se traduira concrètement par une baisse de leurs prix d'environ 15 %. Une évolution qui ne pourra qu'être bénéfique pour les vins français, jugés trop chers par beaucoup de sud-coréens. « Les vins français ne parviennent pas à descendre en dessous du prix psychologique de 10.000 wons (environ 7-8 €), or il s'agit du prix cible en grande distribution », explique le magazine Réussir Vigne.
Les vins chiliens déjà exemptés de taxes
En 2004, les vins français étaient numéro 1 en Corée du Sud, détenant une très confortable part de marché de 45 % en valeur. Depuis, la situation a radicalement changé. La crise économique mondiale a provoqué une chute des importations et des ventes de vins sur le marché sud-coréen. Les vins espagnols et italiens, positionnés sur l'entrée et le milieu de gamme, ont renforcé leurs positions. Et le Chili, déjà offensif en terme de prix et de communication dans les années 2004/2005, s'est installé en tête des fournisseurs de vins au Pays du Matin calme, avec aujourd'hui plus de 20 % de part de marché en volume, devant la France.
La progression impressionnante des vins chiliens en Corée du Sud ne s'explique pas seulement par leur rapport qualité-prix jugé très satisfaisant par les consommateurs sud-coréens. Ils ont aussi bénéficié d'un accord de libre-échange entre les deux pays. En 2004, première année d'entrée en vigueur de l'accord, les taxes douanières ont subi une première baisse de 2,5 %. Cette modeste diminution a fait bondir les importations de vins chiliens de plus de 150 % ! Les exportateurs européens et notamment français espèrent bénéficier d'un effet de levier d'autant plus important que l'accord entraînera la suppression pure et simple des droits de douane et prévoit la reconnaissance de nombre d'indications géographiques.
Les exportateurs de vins français ne devront cependant pas négliger la communication, qu'il est nécessaire de rendre plus moderne et plus lisible pour les amateurs sud-coréens, habitués au marketing efficace des vins du Nouveau Monde. C'est à cette condition qu'ils pourront pleinement tirer profit de l'accord de libre-échange et du dynamisme du marché du vin en Corée du Sud. La consommation de vin des Sud-Coréens a été multipliée par sept en dix ans. Mais par habitant, elle n'est actuellement que de 1 L par an et la marge de progression est encore significative. Selon Vinexpo/ISWR, elle pourrait bondir de 50 % d'ici 2014.
Les "vins" coréens cèdent du terrain
Cet accord de libre-échange est une très bonne nouvelle en particulier pour les vins européens. Selon l'hebdomadaire "Décision Boissons", les droits de douanes pesant sur les vins exportés par l'Union européenne en Corée du sud seront supprimés immédiatement, dès l'entrée en vigueur de l'accord. Tandis que pour les spiritueux et pour la plupart des biens industriels et agricoles, l'élimination des taxes sera progressive, dans un délai de cinq ans. Certaines denrées agricoles sont même exclues de cette suppression des droits à l'importation, comme le riz.
La fin des taxes douanières à l'importation des vins européens en Corée du Sud se traduira concrètement par une baisse de leurs prix d'environ 15 %. Une évolution qui ne pourra qu'être bénéfique pour les vins français, jugés trop chers par beaucoup de sud-coréens. « Les vins français ne parviennent pas à descendre en dessous du prix psychologique de 10.000 wons (environ 7-8 €), or il s'agit du prix cible en grande distribution », explique le magazine Réussir Vigne.
Les vins chiliens déjà exemptés de taxes
En 2004, les vins français étaient numéro 1 en Corée du Sud, détenant une très confortable part de marché de 45 % en valeur. Depuis, la situation a radicalement changé. La crise économique mondiale a provoqué une chute des importations et des ventes de vins sur le marché sud-coréen. Les vins espagnols et italiens, positionnés sur l'entrée et le milieu de gamme, ont renforcé leurs positions. Et le Chili, déjà offensif en terme de prix et de communication dans les années 2004/2005, s'est installé en tête des fournisseurs de vins au Pays du Matin calme, avec aujourd'hui plus de 20 % de part de marché en volume, devant la France.
La progression impressionnante des vins chiliens en Corée du Sud ne s'explique pas seulement par leur rapport qualité-prix jugé très satisfaisant par les consommateurs sud-coréens. Ils ont aussi bénéficié d'un accord de libre-échange entre les deux pays. En 2004, première année d'entrée en vigueur de l'accord, les taxes douanières ont subi une première baisse de 2,5 %. Cette modeste diminution a fait bondir les importations de vins chiliens de plus de 150 % ! Les exportateurs européens et notamment français espèrent bénéficier d'un effet de levier d'autant plus important que l'accord entraînera la suppression pure et simple des droits de douane et prévoit la reconnaissance de nombre d'indications géographiques.
Les exportateurs de vins français ne devront cependant pas négliger la communication, qu'il est nécessaire de rendre plus moderne et plus lisible pour les amateurs sud-coréens, habitués au marketing efficace des vins du Nouveau Monde. C'est à cette condition qu'ils pourront pleinement tirer profit de l'accord de libre-échange et du dynamisme du marché du vin en Corée du Sud. La consommation de vin des Sud-Coréens a été multipliée par sept en dix ans. Mais par habitant, elle n'est actuellement que de 1 L par an et la marge de progression est encore significative. Selon Vinexpo/ISWR, elle pourrait bondir de 50 % d'ici 2014.
Les "vins" coréens cèdent du terrain
« Ce sont principalement les vins tranquilles, notamment les vins rouges, qui bénéficieront de la croissance de la consommation de vin en Corée du sud alors que les vins locaux (souvent issus d’assemblage de vins de fruits et de vins de raisins) devraient voir leur consommation continuer à diminuer », notent Vinexpo ISWR. Les vins de Bordeaux sont les vins français les plus exportés en Corée du Sud, mais d'autres vignobles français tirent leur épingle du jeu, comme la Bourgogne, surtout depuis le succès du manga "Les Gouttes de Dieu". Malgré leur image de vins chers, les vins français gardent en Corée du Sud un prestige tout particulier.