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Tournesol

Un atout dans les rotations

Si la campagne 2015 a été éprouvante pour les cultures d’été comme le
maïs, le soja et le tournesol il n’en reste pas moins qu’elles
conservent des points forts à valoriser que ce soit à l’échelle d’une
campagne ou de la rotation. 2015 affiche un bilan toutefois jugé "difficile" par Terres Inovia, même si certains s’en sortent bien.
Par Publié par Cédric Michelin
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La récolte tournesol 2015 a été décevante avec en moyenne 20 q/ha mais avec des écarts importants entre parcelles (15 à 30 q/ha en l’absence de problème technique). Ces écarts ont des causes multiples mais certains secteurs ont été moins affectés par la sécheresse du fait de sols à bonnes réserves utiles et/ou de pluies (ou d’irrigation). Pour certains producteurs le tournesol se classe encore en 2015 parmi les meilleures marges ce qui montre que la culture a des atouts et peut rebondir à terme.

Des atouts économiques



Parmi les atouts du tournesol, on relève un niveau de charges opérationnelles plus faible, de l’ordre de -25 %, par rapport aux grandes cultures d’hiver. Par rapport au maïs on est plus proche de -50 % (frais de séchage inclus). Il faut compter de 300 à 350 euros/ha de charges opérationnelles avec deux postes importants, les semences et le désherbage. Mais un autre atout économique est à prendre en compte pour les exploitations : le tournesol facilite la gestion de la trésorerie (peu de trésorerie et immobilisations financières de courte durée, entre avril et septembre) ce qui contribue à optimiser l'équilibre financier des exploitations.
Enfin le prix de vente du tournesol est souvent supérieur au prix du colza sans compter la prime oléique qui se rajoute même si elle est très variable (de 20 à 70 euros/ha). On peut tirer son épingle du jeu en terme économique à l’échelle d’une campagne même avec un rendement modeste (sans descendre en dessous de 20-25 q/ha).

Des atouts agronomiques à l’échelle de la rotation



Une des forces du tournesol est de rompre le cycle des bioagresseurs de céréales et particulièrement des adventives. C’est notamment le cas avec les graminées résistantes comme le vulpin. En introduisant du tournesol -et d’autres cultures de printemps- on peut rapidement retrouver des parcelles beaucoup plus propres en céréales ce qui impacte positivement les coûts de production et les rendements à l’échelle de la rotation.

Des atouts techniques



Même le tournesol est une espèce parmi les plus robustes aux conditions sèches, elle ne fait pas de miracle dans les conditions extrêmes et préfère les bons sols aux sols limités en réserve en eau. Comparé aux autres espèces avec les même caractéristiques (tête de rotation de printemps), c’est la plus rustique. Cette culture nécessite un suivi minimum mais indispensable (notamment dans la phase semis levée) et reste peu gourmande en temps, en interventions phytosanitaires et en fertilisation azotée.

Des nouveautés en variétés pour 2016 ?



Dans le grand quart Est, le choix variétal doit être basé sur la précocité en priorité puis sur le caractère agronomique de la variété (tolérance aux maladies notamment). Cette année, l’inscription de nouvelles variétés oléiques concerne quatre précoces et deux mi-précoce.
Vous pouvez retrouver toutes les variétés de tournesols évaluées par Terres Inovia en fonction de vos critères sur l’outil d’aide MyVar disponible sur le site www.myvar.fr et en application mobile.


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