Un bel exemple de gothique flamboyant
Village du Brionnais, Amanzé se distingue en disposant de l’une des rares batisses religieuses de type gothique de la région.

Amanzé doit son nom à une illustre famille connue dès 1095. Deux édifices anciens méritent d’être mentionnés. Le premier, qui passe pour avoir été un grenier à sel, est désormais le siège de la mairie. Le second, appelé le vieux château, est un élément du château primitif. Il possède une façade remarquable avec ses fenêtres à meneaux cruciformes et une tour enfermant un escalier à vis. De son second château édifié au seizième siècle et détruit à la suite d’un incendie allumé au début de la Révolution, il ne subsiste que deux ailes des communs. L’une, au levant, abrite aujourd’hui la ferme auberge des Collines, l’autre, dans son prolongement vers l’Ouest, est actuellement une ferme.
Chapelle gothique
Village du Brionnais qui dépendit alternativement du comté de Charolais et de celui de Mâcon, les titulaires du fief ayant été souvent attirés vers le duché de Bourgogne où plusieurs d’entre eux servirent, Amanzé disposait d’une église primitive, probablement romane, qui se trouvait au milieu du cimetière. Au dix-huitième siècle, elle fut l’objet d’un procès interminable qui opposa les seigneurs chargés de l’entretien du chœur et du clocher et la communauté rurale chargée de réparer la nef. Cette église finit par tomber en ruine. Aujourd’hui, subsiste toujours la chapelle qui lui avait été ajoutée plus tard pour constituer alors le bras sud du transept. Elevée à la fin du quinzième siècle par Jacques, seigneur d’Amanzé, elle est, elle aussi, située dans le cimetière, au Nord de l’ancien château disparu. L’édifice abrite une piscine liturgique flamboyante inscrite aux monuments historiques. L’édifice est voûté sur croisée d’ogives et arcs formerets, les arcs se rejoignant aux angles pour former des tas de charge reposant sur des culots ornés de feuillages. Éclairant la chapelle, une jolie baie en arc brisé conserve l’intégralité de sa mouluration d’ébrasement ainsi que son réseau caractéristique du gothique flamboyant. A noter, enfin, qu’au siècle suivant, on décida de reconstruire église et presbytère à proximité de la route départementale.