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Lutte contre la flavescence dorée

Un bilan intermédiaire positif

La surveillance du vignoble, clé de voûte du dispositif de lutte contre
la maladie de la flavescence dorée, a débuté fin août. Vignerons et techniciens ont arpenté les vignes pour repérer et marquer les pieds suspects (jaunisse) afin de revenir faire des prélèvements et analyses pour déterminer s'il s'agissait de bois noir ou de flavescence dorée. Les prélèvements se poursuivent actuellement. Déjà, 50 % des résultats d’analyses
de laboratoire sont disponibles et il est possible de dresser un bilan
intermédiaire de cette prospection.
Par Publié par Cédric Michelin
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La mobilisation des viticulteurs a été forte : après une formation préalable, 2.500 viticulteurs ont participé à la surveillance du vignoble en Bourgogne.
En Saône-et-Loire, une seule nouvelle parcelle de 0,20 ha à Plottes - au coeur du foyer historique donc - est touchée au-delà du seuil de 20 % de pieds contaminés cette année et devra donc être arrachée entièrement, contre 11,3 ha en 2012. Cette forte réduction démontre l’efficacité de la lutte mise en œuvre en 2012.
Au sud et au nord du département, l’identification de quelques rares pieds atteints (moins de 5) sur la commune de La Chapelle-de-Guinchay témoigne de la pertinence et de l’utilité de la prospection pour déceler une présence “infime” de la maladie dans le vignoble. La surveillance a également permis de découvrir la flavescence sur trois nouvelles communes : Viré, Mercurey et Saint-Martin-sous-Montaigu. En Côte-d'Or, Meursault a également identifié un foyer. Dans les vignobles de la Nièvre et de l’Yonne, la présence de la maladie n’a pas été constatée.

« Quand on cherche, on trouve » résume Jean-Michel Aubinel, président de la CAVB, qui en profite pour féliciter tous les viticulteurs qui « ont joué le jeu en attendant globalement les prélèvements avant d'arracher les pieds suspects ». La découverte de la maladie en Saône-et-Loire de son extrémité sud au nord du département, ainsi que ponctuellement en Côte-d’Or, justifie les mesures de lutte obligatoires prises en 2013 sur l’ensemble de la Saône-et-Loire et en Côte-d’Or et dont la bonne application devrait permettre d’éviter, l’année prochaine, le développement de la maladie dans les parcelles atteintes.

Les services de la Fredon Bourgogne et du SRAL continuent actuellement de faire des prélèvements. " Tous les prélèvements devraient être réalisés dans les dix prochains jours. Le calendrier initial sera donc tenu ", annonce mardi, Charles Chambin pour la Fredon Bourgogne.

Un bilan définitif de la situation sera établi début décembre, une fois l’ensemble des résultats d’analyse disponible. Le dispositif régional de lutte pour 2014 sera établi ensuite.

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Pour mémoire, la flavescence dorée est une des plus graves maladies de la vigne, conduisant à la mort des ceps atteints. Elle est causée par une bactérie transmise de cep à cep par un insecte, la cicadelle de la flavescence dorée. Un délai d’au moins une année s’écoule entre la contamination et l’apparition des symptômes.
Suite à la découverte d’un foyer de flavescence dorée en 2011, la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) et la fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon, en parfaite synergie avec les organisations professionnelles (Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne, Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne, Chambres d’Agriculture, Service d’Eco-Développement Agrobiologique et Rural de Bourgogne) ont élaboré et mis en œuvre, avec le concours de viticulteurs, un dispositif régional de surveillance et de lutte contre la flavescence dorée, comprenant en 2013 une surveillance visuelle du vignoble associée à des prélèvements pour vérifier la présence de la bactérie par des analyses de laboratoire, l’arrachage des pieds atteints (voire de la parcelle entière, si le taux de pieds contaminés est supérieur à 20 %), l’utilisation, lors de nouvelles plantations de vigne, de jeunes plants sains, ainsi que des traitements insecticides.

En 2013, ce dispositif comprend :
- une surveillance visuelle du vignoble associée à des prélèvements pour vérifier la présence de la bactérie par des analyses de laboratoire,
- l’arrachage des pieds atteints, voire de la parcelle entière, si le taux de pieds contaminés est supérieur à 20 %,
- l’utilisation, lors de nouvelles plantations de vigne, de jeunes plants sains,
- des traitements insecticides.