Desherbage du tournesol
Un binage efficace
Parmi les solutions de désherbage mécanique du tournesol, le binage est
de loin le plus répandu. Pas moins de 46 % des surfaces en
agriculture conventionnelle et 91 % des surfaces cultivées en
agriculture biologique ont ainsi été binées en 2011. Les surfaces binées
ont connu une progression de 15 % entre 2009 et 2011. Ce succès ne doit
pas qu’à la performance environnementale du binage (réduction des
herbicides), les performances techniques et économiques en font une des
meilleures solutions notamment en combinaison à la chimie. Analyse par le Cétiom.
de loin le plus répandu. Pas moins de 46 % des surfaces en
agriculture conventionnelle et 91 % des surfaces cultivées en
agriculture biologique ont ainsi été binées en 2011. Les surfaces binées
ont connu une progression de 15 % entre 2009 et 2011. Ce succès ne doit
pas qu’à la performance environnementale du binage (réduction des
herbicides), les performances techniques et économiques en font une des
meilleures solutions notamment en combinaison à la chimie. Analyse par le Cétiom.

La technique d'Herbisemis puis binage, régulier et fiable –laquelle consiste à combiner le semis et le désherbage chimique de prélevée sur le rang puis plus tard le binage– est, dans les essais Cétiom, régulièrement au même niveau d’efficacité que les traitements en plein non binés. Elle permet une réduction substantielle d’herbicides (jusqu’à 66 % de moins) et réduit les coûts de désherbage de l’ordre de 40 €/ha sur la base d’un seul binage. Le coût d’un passage de bineuse est d’environ 25 €/ha.
Cette combinaison chimie-mécanique apparaît donc comme la voie à privilégier pour répondre aux enjeux environnementaux, techniques et économiques.
Présemis en plein à dose réduite puis biner : pour les situations sans gros problèmes
Réduire les herbicides peut s’envisager en appliquant un herbicide de prélevée à dose réduite en plein puis de revenir biner ultérieurement. La réduction de dose montre toutefois que sur certaines adventices, les produits conservent leur efficacité alors que sur d’autres ils décrochent partiellement ou complètement. Par exemple, Carrioca utilisé à 2,8 l/ha (au lieu de 4 l/ha) maintient son efficacité sur chénopode mais décroche sur mercuriale et morelle et est inefficace sur renouée liseron.
Cette technique s’avère donc risquée et doit être réservée aux situations à flore facile à détruire et peu abondante.
On peut aussi envisager le binage comme technique de rattrapage sur des parcelles désherbées à dose pleine mais avec des échecs d’efficacité (notamment en cas de sec après applications). Dans ce cas le binage reste souvent la seule solution mais il perd alors ses atouts environnementaux et économiques.
Le désherbinage : séduisant mais pas si simple
Le désherbinage, associant du binage et des herbicides de post (Pulsar 40* ou Express SX*) réalisé à 4-6 feuilles du tournesol a donné de bons résultats dans les essais du Cétiom. Toutefois la souplesse de cette technique est faible car la fenêtre de tir est étroite (4-6 feuilles du tournesol.) De plus, les conditions de bonnes réussites sont différentes pour le désherbant (température, vent,..) et le binage (sol ressuyé, conditions sèches…).
*l’usage de ces produits nécessite de semer des variétés tolérantes spécifiques à ces produits.
Et la bineuse seule
L’action de la bineuse intervient essentiellement sur l’inter-rang. Sur le rang, on peut obtenir des efficacités par un effet buttage. Cet effet buttage est dépendant de l’équipement utilisé (notamment des dents et des protections utilisées) et de la vitesse. Dans les essais, l’efficacité moyenne du binage sur le rang n’a atteint que 28 % contre 80 % sur l’inter-rang.
Les conditions de mises en œuvre du binage ont aussi une importance capitale sur l’efficacité du binage : conditions de sol, type stade des adventices et climat sont déterminants. Il faut travailler sur des adventices jeunes (avant 2 feuilles), par temps sec et sur un sol bien ressuyé. En moyenne l’efficacité de la bineuse seule (sur le rang et l’inter-rang) a été de 61 % sur une série de 109 essais conduit entre 2000 et 2009. Il peut être nécessaire d’intervenir plusieurs fois en cas de levées échelonnées.
Et sur ambroisie
Cette combinaison chimie-mécanique apparaît donc comme la voie à privilégier pour répondre aux enjeux environnementaux, techniques et économiques.
Présemis en plein à dose réduite puis biner : pour les situations sans gros problèmes
Réduire les herbicides peut s’envisager en appliquant un herbicide de prélevée à dose réduite en plein puis de revenir biner ultérieurement. La réduction de dose montre toutefois que sur certaines adventices, les produits conservent leur efficacité alors que sur d’autres ils décrochent partiellement ou complètement. Par exemple, Carrioca utilisé à 2,8 l/ha (au lieu de 4 l/ha) maintient son efficacité sur chénopode mais décroche sur mercuriale et morelle et est inefficace sur renouée liseron.
Cette technique s’avère donc risquée et doit être réservée aux situations à flore facile à détruire et peu abondante.
On peut aussi envisager le binage comme technique de rattrapage sur des parcelles désherbées à dose pleine mais avec des échecs d’efficacité (notamment en cas de sec après applications). Dans ce cas le binage reste souvent la seule solution mais il perd alors ses atouts environnementaux et économiques.
Le désherbinage : séduisant mais pas si simple
Le désherbinage, associant du binage et des herbicides de post (Pulsar 40* ou Express SX*) réalisé à 4-6 feuilles du tournesol a donné de bons résultats dans les essais du Cétiom. Toutefois la souplesse de cette technique est faible car la fenêtre de tir est étroite (4-6 feuilles du tournesol.) De plus, les conditions de bonnes réussites sont différentes pour le désherbant (température, vent,..) et le binage (sol ressuyé, conditions sèches…).
*l’usage de ces produits nécessite de semer des variétés tolérantes spécifiques à ces produits.
Et la bineuse seule
L’action de la bineuse intervient essentiellement sur l’inter-rang. Sur le rang, on peut obtenir des efficacités par un effet buttage. Cet effet buttage est dépendant de l’équipement utilisé (notamment des dents et des protections utilisées) et de la vitesse. Dans les essais, l’efficacité moyenne du binage sur le rang n’a atteint que 28 % contre 80 % sur l’inter-rang.
Les conditions de mises en œuvre du binage ont aussi une importance capitale sur l’efficacité du binage : conditions de sol, type stade des adventices et climat sont déterminants. Il faut travailler sur des adventices jeunes (avant 2 feuilles), par temps sec et sur un sol bien ressuyé. En moyenne l’efficacité de la bineuse seule (sur le rang et l’inter-rang) a été de 61 % sur une série de 109 essais conduit entre 2000 et 2009. Il peut être nécessaire d’intervenir plusieurs fois en cas de levées échelonnées.
Et sur ambroisie
L’ambroisie est une espèce envahissante, nuisible dans les cultures mais aussi pour la santé publique. Pour la combattre dans le tournesol, il ne faut pas jouer avec les réductions de doses d’herbicides. Les solutions associant un prélevée, en l’occurrence du Nickel, et une intervention de post, binage ou pulsar 40 à 1,25 l/ha sont indispensables.