Un blé de « suffisamment bonne qualité » pour les moissons 2017
FranceAgriMer ne relève « pas d’inquiétude particulière » sur la qualité de la moisson, même si la situation apparaît « plus délicate pour le blé dur », a indiqué le 12 juillet l’établissement national.
« Il y aura du blé de suffisamment bonne qualité », a déclaré Rémi Haquin, le président du conseil spécialisé céréales, notant un consensus des opérateurs sur une récolte entre 36 et 37 Mt de blé tendre. Reste « une vigilance forte » des collecteurs, en particulier sur le temps de chute de Hagberg (qui mesure une aptitude à la panification), avec « un risque d’hétérogénéité », d’après lui. « Les OS font des analyses dès la première remorque pour alloter », a-t-il dit. Un tri de la moisson de plus en plus habituel : les organismes de stockage « ont appris à faire un nombre d’analyses suffisant » lors des récoltes 2014 et 2016. « La situation est plus délicate pour le blé dur », a signalé l’adjointe au chef de l’unité grains et sucre, Olivia Le Lamer, citant la zone Poitou-Charentes. En cause, un temps devenu frais et pluvieux qui peut entraîner des germinations. De telles conditions pénalisent aussi le blé tendre en termes de PS (poids spécifique), mais Rémi Haquin s’est montré confiant sur ce critère comme pour le taux de protéine. « Globalement, il n’y a pas d’inquiétude sur la qualité » de la moisson, a-t-il dit, pointant une évolution météo favorable à la reprise des chantiers de récolte.
Diversification des variétés de blé tendre
La moisson 2017 indique une tendance à la diversification des variétés de blé tendre, selon une enquête de FranceAgriMer présentée le 12 juillet. Rubisco conserve la tête mais passe sous les 10 % de la sole nationale. Autre évolution marquante, la croissance des mélanges de variétés qui grimpent à 4,8 % (contre 3,7 % l’an dernier). Le constat est le même pour le triticale : les mélanges variétaux passent de 2,9 % à 4,8 % de la sole nationale.
L’orge affiche un bon bilan à l’export
FranceAgriMer a par ailleurs dressé un ultime bilan de la campagne 2016-2017, dont les chiffres sont quasi définitifs. En blé tendre, les embarquements cumulés vers les pays tiers atteignent 4,9 Mt sur 11 mois douaniers en ajoutant les bateaux recensés dans les ports en juin, ce qui représente - 61 % par rapport à l’an dernier. Le débouché Algérie (- 54 %) reste en tête avec 45 % du total, suivi par la Côte d’Ivoire à 7 %. Cuba, en troisième position (6 %), représente une des rares destinations en hausse (+16 %) à 277.000 t.
Concernant l’orge, les exportations vers les pays tiers restent élevées à 2,4 Mt, d’après FranceAgriMer. Elles plongent par rapport aux deux dernières campagnes (4,6 Mt en 2015-2016 et 3,6 Mt en 2014-2015), très « atypiques » avec les achats massifs de la Chine, mais surpassent les volumes plus habituels de 1,6 Mt à 1,8 Mt, d’après Olivia Le Lamer. Le débouché Arabie saoudite arrive en tête (36 %), enregistrant son plus haut niveau (865.000 t en cumul sur onze mois douaniers plus les bateaux recensés en juin). Troisième destination, la Tunisie qui atteint aussi un sommet (315.000 t).