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Démonstration de matériel à La Guiche

Un bon moyen de valoriser ses haies

Faire d’une contrainte un atout. Tel était l’objectif de la démonstration de matériel qui s’est déroulée le 28 septembre dernier à La Guiche. Une excellente opportunité de prouver l’intérêt de valoriser son bois, notamment sous forme de plaquettes pour litières animales.

Un bon moyen de valoriser ses haies

Ils étaient nombreux à s’être pressés, vendredi dernier, du côté de La Guiche sur la parcelle mise à disposition par la famille Decerle. L’occasion d’assister à une démonstration proposée par la Cuma Compost 71. Au préalable, ont été dispensés quelques rappels réglementaires quant à l’arrachage des haies. Et de préciser que, du 1er avril au 31 juillet, il y a une interdiction stricte de l’entretien des haies. Alors que les haies basses charollaises ne produisent pas vraiment de bois, il y a, par contre, un réel potentiel du côté des haies hautes. Notamment lorsque ces haies hautes peuvent s’apparenter à de véritables lisières de bois. Avec, dans ce cas, un potentiel de 1 m³ par mètre linéaire. Du bois qui peut, dès lors, être valorisé soit sous forme de bois de chauffage soit sous forme de plaquettes pour litières animales. Néanmoins, pour avoir du bois tous les ans, il est indispensable de mettre en place un plan de gestion bocager. Dès lors, il ne faut pas tout couper la même année. Pis, cela se gère sur une durée de vingt à vingt-cinq ans.

Couper puis broyer

Lors de cette journée, les participants auront pu assister à l’abattage d’une haie. Lequel abattage peut être réalisé soit à l’aide d’une tronçonneuse soit en ayant recours, comme à La Guiche, à un grappin coupeur. Dans ce dernier, l’avantage est double puisque le travail est non seulement rendu plus facile mais aussi beaucoup plus rapide. Cela permet, en effet, de faire environ 100 m par heure. A noter, toutefois, que le diamètre du bois doit être de 20 à 30 cm au minimum pour avoir un réel intérêt. Une fois le bois coupé, celui-ci est mis en tas. Un tas pas forcément très gros car les côtés sèchent plus vite que le cœur du tas de bois. Il faut généralement attendre trois mois pour avoir le séchage désiré. En deçà de ce délai, le bois en plaquette n’absorberait pas assez. On estime qu’une plaquette est bien sèche quand elle a entre 20 % et 25 % de taux d’humidité.

De multiples intérêts

Pour sa part, Thierry Lacroix, président de la Cuma Compost 71, a partagé son expérience quant à l’utilisation de plaquette bois sur son exploitation située à Neuvy-Granchamp. « Je ne reviendrai pas en arrière. Cela a plusieurs avantages. C’est déjà plus sain. J’utilise également un tiers de paille en moins. » Il faut savoir qu’une tonne de plaquettes absorbe autant qu’une tonne de paille. Il y a aussi un intérêt au niveau du curage, moins fréquent et plus facile. Et le compost obtenu est de qualité. Côté économique, les arguments sont particulièrement persuasifs. Lorsque l’on additionne coupe et déchiquetage, on arrive à un coût de 9 € par m³. Lorsque l’on sait que 4 m³ de plaquettes sèches équivalent à une tonne de paille, le coût total de revient est d’environ 36 € pour les plaquettes sèches contre 110 € si l’on utilise uniquement de la paille. Il y a, bien évidemment, plusieurs modalités d’utilisation de plaquette. Il est ainsi possible, pour sa litière, d’installer 6 à 8 cm de sous-couche de plaquette de bois. Puis de renouveler l’opération deux semaines après et, enfin, de pailler régulièrement. La plaquette créée une sous-couche drainante qui assure un drainage efficace de toute la litière. Dès lors, les animaux sont plus propres ainsi que la paille. Enfin, il est possible d’utiliser tout type de bois pour produire une plaquette de 3 cm.

Nouvelle démonstration à venir

Seul petit bémol de la journée : la panne de la broyeuse. Ce qui aura empêché la démonstration in situ de la machine. Néanmoins, une prochaine démonstration devrait très prochainement être programmée afin que les professionnels puissent constater de visu tout l’intérêt de cette démarche à la fois écologique et économique. Pour plus d’information, contacter la Cuma Compost 71 au 07.71.79.33.18 et par mail : marie-jo.beauchamp@cuma.fr

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