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CPASL

Un champ d'action élargi

Plutôt que de rester recroquevillée sur elle-même, la CPASL, la Coopérative de production avicole de Saône-et-Loire, fait le choix d’aller de l’avant. Non seulement en élargissant son champ d’action territorial, mais aussi en accueillant de nouveaux producteurs, notamment au sein de son conseil d’administration.
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Depuis sa naissance le 1er octobre 1987, la Coopérative de production avicole de Saône-et-Loire (CPASL) a dû faire face à une agriculture en mutation quasi-permanente, au rythme de l’environnement économique et de choix politiques. Lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le 4 décembre à la ferme de Jalogny, le président Patrice Labrosse et son équipe ont fait le point sur le dernier exercice, tout en se projetant immédiatement dans l’avenir.
Alors qu’aucun investissement n’a été réalisé cette année, la coopérative a dégagé un résultat de 13.121 €, contre 4.696 € un an auparavant. Pour ce qui est de la commercialisation des volailles de chair, elle se décompose de la manière suivante : 898.694 canards (progression de +15,02 %), 742.487 poulets (hausse de +19,97 %) et 337.398 pintades (baisse de -15,56 %). Soit, au total, une progression de +9,94 %, avec 1.978.570 animaux commercialisés. Ce qui correspond en corollaire, à un accroissement du chiffre d’affaire de +20,58 %.
Par ailleurs, il convient de noter que la CPASL travaille essentiellement avec cinq abattoirs que sont Palmidor (100 % des canards), les Fermiers de l’Ardèche (90,11 % des pintades), Mairet (9,89 % des pintades), LDC Bourgogne (52,71 % des poulets) et Guillot-Cobreda (38,55 % des poulets). La majeure partie du chiffre d’affaires est réalisée auprès de Palmidor (69,56 %). Suivent les Fermiers de l’Ardèche (11,48 %), LDC Bourgogne (9,33 %), Guillot-Cobreda (6,82 %) et, enfin, Mairet (1,35 %).

Naissance de Prestige du couin


Au 30 juin dernier, la CPASL comptait 50 adhérents, ce qui correspond à une augmentation de 4 sociétaires, pour une superficie totale de 40.677 m², elle-même en hausse de 5.000 m² en douze mois. Pour ce qui est de la répartition de ces adhérents, les producteurs de canards sont au nombre de 36. la coopérative compte 10 producteurs de pintades et 4 producteurs de poulets. L’un des faits majeurs de cette assemblée a résidé en la décision de valider l’extension de la circonscription territoriale. Laquelle recouvre désormais, outre la Saône-et-Loire, les départements de l’Allier, de la Loire ainsi que sept cantons du Rhône, huit cantons de la Nièvre et huit autres cantons du Jura. Un choix qui doit permettre à la CPASL, non seulement d’avoir un plus grand rayonnement, mais aussi d’attirer à elle de nouveaux coopérateurs.
Comme le souligne Patrice Labrosse, il est important d’anticiper dans cette période où « la filière avicole est dans la tourmente… L’arrêt de la restitution à l’export pour la volaille nous a touché par ricochet ». Loin de rester immobile, la CPASL a été active ces derniers mois en s’octroyant une plus grande visibilité suite à la naissance d’un site internet. Mais aussi en créant sa propre marque au premier trimestre 2013. Baptisée "Prestige du couin", celle-ci n’a toutefois pas encore été utilisée tout en ouvrant de nouvelles perspectives à terme.

Beaucoup de questions et peu de réponses


Loin d’être un long monologue, cette assemblée générale a permis de confronter les avis et les opinions quant au présent et au devenir de la filière avicole locale, régionale et nationale. Force est de constater que la filière est en danger suite à l’arrêt des restitutions. En France, on constate en 2012 une baisse des productions aussi bien en poulets (-1 %) qu’en canards (-3 %) et en pintades (-6 %). Seule la dinde (+2 %) tire quelque peu son épingle du jeu. En parallèle, on remarque une augmentation de la consommation de +1 %, essentiellement en poulet. Incontestablement, la production avicole a, dans l’Hexagone, perdu de la compétitivité ces dernières années ainsi que de nombreuses parts de marché en Europe


Regagner en compétitivité pour survivre

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Président du GAD (Groupement des aviculteurs de Dombes), Gilles Lassus s’est dit préoccupé par cette perte de compétitivité « qui n’est pas due qu’à la partie élevage. Il y a aussi un problème de compétitivité au niveau des structures d’abattage. Il faut faire attention à ne pas perdre trop de volumes sur la région… Les politiques ont une responsabilité et doivent se prononcer s’ils souhaitent avoir encore de l’agriculture en France. Il faut un vrai soutien national à l’aviculture. L’Europe sociale a besoin de rapidement avancer avant que nous ne soyons tous morts ! »
Pour sa part, Louis Accary a rebondi sur ces propos en enfonçant le clou. « Il y a en effet un vrai problème de compétitivité ». Et n’hésitant pas à tancer le ministère de l’Ecologie et de l'Environnement qui ne cesse, mois après mois, de pondre de nouvelles contraintes dans une période pourtant peu propice, le président de la section avicole de la FDSEA a tenu à tirer la sonnette d’alarme. « En Bourgogne, l’année 2013 sera très difficile ».


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