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FNPL

Un congrès sous le signe de l'optimisme

Lors de son congrès qui réunissait des éleveurs laitiers de toute la France, la FNPL a voulu montrer sa confiance en l'avenir. Les producteurs de lait veulent être acteurs de l'après quotas. L'avis de la section lait de la FRSEA Bourgogne.
Par Publié par Cédric Michelin
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Les producteurs de lait avaient rendez-vous les 19 et 20 mars dernier dans le Doubs, pour le Congrès de la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FNPL). Au cœur des débats et de leurs préoccupations : la PAC, certes, mais aussi le prix du lait et la gestion de l’après-quotas.
D'abord la question du prix. La FNPL a su, pendant l'année écoulée mettre la pression lors de négociations entre industriels et grandes surfaces. Les différentes actions ont permis une augmentation moyenne d'environ 30€ /1.000 litres sur 2013. C'est un acquis mais ça ne suffit pas. Pour Thierry Roquefeuil, Président de la FNPL "Il en manque. Le retard doit être rattrapé cette année".
Mais le prix est loin d'être la seule préoccupation des producteurs de lait. La fin des quotas laitiers est prévue dans moins d'un an. Que va-t-il se passer ? C'est à cette question qu'ont tenté de répondre les différents intervenants invités à la tribune. Tous les indicateurs ou presque semblent au vert pour que la production laitière française s'inscrive dans ce nouveau contexte européen et mondial. Notre production française, nos entreprises ont de réels atouts à mettre en avant (Un savoir faire, une production de qualité reconnue mondialement…).


Quelques points de vigilance tout de même



Les éleveurs, dans leurs interventions ont certes confirmé cet optimisme vis-à-vis de leur production mais ont ajouté quelques préalables pour que le développement de la filière après quotas ne se fasse pas au détriment des producteurs.
D'abord la modernisation des exploitations. Il est impératif, pour rester compétitif, mais aussi pour continuer à installer des jeunes producteurs, que les exploitations continuent leur modernisation. François Hollande s'est engagé lors du Sommet de l'Elevage à Cournon à mettre des moyens sur ce point. Il est indispensable que les éleveurs laitiers en soient bénéficiaires.
Viennent ensuite les rapports entre producteurs et entreprises. Les avancées obtenues ces dernières années sur la mise en œuvre de la contractualisation représentent déjà une grande évolution mais on ne peut pas s'arrêter là. Les relations contractuelles doivent être clarifiées et équitables. Les organisations de producteurs doivent être renforcées pour aboutir à cet objectif. Elles doivent permettre aux producteurs de peser dans les négociations et de ne pas être tributaires des transformateurs.
Et bien sûr, les éleveurs sont revenus sur les nouvelles modalités de la PAC, qui particulièrement en zone intermédiaire, va fortement pénaliser les éleveurs laitiers. Samuel Bulot, qui intervenait au nom de la région Grand Est l'a d'ailleurs rappelé.