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Saône-et-Loire Conseil Elevage

Un conseil toujours plus pointu !

L’ex Contrôle laitier poursuit sa mutation. Tandis que son projet de fusion avec son homologue de l’Ain suit son cours, Saône-et-Loire Conseil Elevage innove en matière de collecte, de traitement et de restitution des données de contrôle. Pour un conseil toujours plus pertinent et plus pointu.
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Début 2012, Saône-et-Loire Conseil Elevage envisageait officiellement sa fusion avec son homologue de l’Ain. Les deux ex Contrôle laitier voisins venaient en effet de concevoir une offre de services commune, marquant ainsi l’aboutissement d’un rapprochement entamé sept années plus tôt. La fusion aurait du être décidée à l’assemblée générale de début 2013, mais elle sera finalement retardée. Encouragée par le ministère de l’Agriculture au niveau national, cette initiative de restructuration engagée par l’Ain et la Saône-et-Loire aura finalement été contrariée par le ministère des Finances : de fait, dans le cas d’une fusion de syndicats, la loi de finance de 2011 taxerait les actifs transférés à hauteur de 33 %. Une mesure fiscale qui a stoppé net le projet. Mais cet aléa n’altère en rien la détermination des conseils d’administration des deux structures. La fusion se fera dès que possible avec toujours comme motivation première une optimisation des coûts administratifs, couplée à un renforcement des compétences et de la qualité des services, rappelait le président Emmanuel Donet.

Le contrôle s’automatise


En changeant de logo et de nom, l’ex Contrôle laitier avait faite sienne la devise "Donner du sens à la mesure". Cela se traduit aujourd’hui par une gamme de services « à la carte » ainsi qu’une modernisation substantielle du contrôle de performances. Au niveau de la collecte des performances, « la liste de pesée électronique » fait son apparition sur le terrain. Il s’agit d’un dispositif de repérage électronique des vaches reposant sur une « bague Paturon », fixée à la patte arrière. Ce système a pour but de faciliter et sécuriser le repérage des vaches pendant le contrôle. Jusqu’alors, l’éleveur devait souvent grimper sur le rebord du quai de traite pour lire la boucle d’identification sur l’oreille de la vache. Là, grâce à un lecteur portable électronique, l’agent de traite peut en même temps accéder à l’identité de la vache, la relier au flacon muni d’une puce et saisir toutes les données du contrôle. Cette liste de pesée peut ainsi être restituée à l’éleveur dans l’heure qui suit la fin de la traite du contrôle, par mail ou par fax.

Nouveaux indicateurs


Autre avancée liée à l’informatique : le logiciel Ori-Automate qui permet les échanges de données avec les équipements d’élevages tels que compteurs à lait ou robots de traite. Outre un chargement automatique de l’inventaire d’un troupeau à la mise en service de l’un de ces équipements, ce dispositif rend possible le transfert automatique des données de contrôle, après traitement par le contrôle laitier, sur le logiciel de gestion de l’élevage (taux, comptages leucocytaires, inséminations, diagnostics de gestations…).
D’autres outils innovants voient le jour. Il en est ainsi de l’analyse infra-rouge du lait qui permet la valorisation de nouveaux critères. Un enrichissement des indicateurs issus du contrôle qui se concrétise de manière très visuelle sur le nouveau "valorisé", opérationnel depuis un an maintenant. Parmi les évolutions, il faut citer aussi la méthode LIU qui consiste en une conversion des taux et quantités alternés en production 24 heures.
Au terme de cette assemblée, les participants ont assisté à la présentation de la méthode THAM. Il s’agit d’un outil de diagnostic destiné à améliorer les résultats de reproduction. Sa particularité est de reposer notamment sur une observation de la note d’état corporel, du remplissage du rumen et de la lecture des taux. Un exposé très instructif sur lequel nous reviendrons plus en détails dans une prochaine édition.



Effectifs stables


Saône-et-Loire Conseil Elevage totalise à ce jour un peu plus de 300 adhérents, avec un effectif en hausse pour la première fois depuis près de dix ans. Cela équivaut à environ 19.000 vaches laitières dont pratiquement les trois quarts sont des Monbéliardes. 43 élevages de chèvres adhèrent au Contrôle laitier. La taille moyenne des troupeaux caprins étant d’un peu plus de cent productrices.





Quinzaine du conseil
11 portes ouvertes en élevage du 4 au 17 mars


Dans le cadre d’une quinzaine du conseil, le réseau France Conseil Elevage (Contrôle laitier et Bovins croissance) propose toute une série de rendez-vous techniques sur le terrain. Pour tous les éleveurs bovins et caprins, adhérents ou non, ce sera l’occasion de découvrir tous les « savoir-faire » de Conseil Elevage 71 - 01 et notamment la nouvelle gamme de conseils « à la carte » (nutrition, coût de ration, diagnostic économique, suivi de reproduction, élevage des génisses ou des chevrettes, pâturage et fourrages, prévision de production, qualité du lait, notes d’état corporel, suivi renforcé, gestion des stocks…). Onze portes ouvertes en élevages bovins lait et caprins seront organisées en Saône-et-Loire et dans l’Ain (voir tableau). Une occasion unique d’échanger sur des expériences et des résultats d’élevages techniquement recommandés.




Régis Dumey
« Nous avons des cartes en main ! »


Le lait étant la seule production à avoir subi une baisse de prix en 2012, la question de l’avenir de la production laitière n’a pas manqué d’être soulevée lors de l'assemblée. Le président de la section laitière de la FDSEA, Régis Dumey, parlait d’une situation pour le moins troublée pour une zone intermédiaire comme le département avec la fin de trente années de quotas et parallèlement l’émergence de marchés mondiaux porteurs. « Les cartes de la France laitière sont en train de se rebattre », avertissait Régis Dumey. « Devant les opportunités offertes par les marchés mondiaux, les industriels de notre zone intermédiaire sont en train de se poser des questions de fond ! », alertait l’éleveur. Mais en dépit de la gravité de la situation, Régis Dumey semblait convaincu que « tout n’est pas foutu ! ». La zone a même de sérieux atouts, à commencer par la proximité d’un grand bassin de consommation. « Les industriels ne feront rien tout seuls. Si on est capable d’organiser un rapport de force avec une organisation de producteurs cohérente, cela peut nous permettre d’amener un avenir serein dans notre zone », argumentait avec force le responsable laitier. C’est dans ce sens qu’une étude va être conduite dès ce mois de mars sur la zone dite de « plaine intermédiaire » Ain, Saône-et-Loire, Jura, Haute-Saône, Côte-d'Or, Doubs...