Un exercice particulièrement satisfaisant
Avec un chiffre d’affaire de 23.934 K€, en hausse de 11.8 % - et un chiffre d’affaires consolidé de 32.490 K€ -, Téol dégage un résultat net de 208.208 €. Quant à l’investissement, il était de 256.210 € répartis entre le renouvellement technique, les matériels de bureau et informatique, les agencements et l’achat de terrain à Blanzy. La politique favorisant l’installation des jeunes et leur participation à la vie coopérative a, quant à elle, été poursuivie au cours de l’exercice. Cela s’est traduit par l’attribution de ristournes spécifiques d’un montant de 3.585 €. Actuellement, quatorze exploitations bénéficient de cette aide.
Des embellies notables
L’exercice 2012-2013 a certes été très contrasté, mais marqué par des embellies notables à l’image de la collecte avec des niveaux de rendements dans la moyenne, même si la qualité n’a pas toujours été au rendez-vous. Mais aussi à l'image des cours de céréales qui se sont envolés vers des niveaux jamais atteints, ce qui n’a bien sûr pas été sans impact sur le prix des aliments. Il en est de même pour les cours des animaux tout au long du troisième trimestre 2012 avant une décélération dès le début d’octobre, notamment sur les broutards. A noter que les cours des bovins gras se maintiennent sur de bons niveaux de prix. Néanmoins, tout cela s’accompagne d’une hausse des charges et des intrants (fioul, main-d’œuvre, engrais, matières premières, aliments…). Dès lors, une bonne partie du résultat supplémentaire généré sur les exploitations a été absorbée par ces hausses.
Lorsque l’on se penche sur le futur, l’exercice entamé depuis juillet s’annonce difficile et périlleux car la rentabilité des exploitations reste précaire, leur marge de manœuvre limitée et l’évolution des marchés pose question, notamment pour ce qui est du marché italien. Des incertitudes qui n’empêchent pas Téol d’aller de l’avant avec des investissements importants. On signalera tout particulièrement la tranche de travaux à venir à Charolles pour procéder à la réalisation d’une plate-forme logistique. Celle-ci devrait être opérationnelle à l’automne 2014. L’autre grand projet réside, suite à l’achat d’un terrain à Blanzy, en la création d’un nouveau site avec magasin et entrepôt. Des choix stratégiques qui ont un coût puisqu’ils atteignent 1.000.000 d’€ à Charolles et un 1.135.000 € à Blanzy.
Quand le moral va…
Lors de la présentation de son rapport moral, Gilles Mazille avait le sourire tout en invitant à une légitime prudence. « C’est le cinquième exercice de Téol, mais la première fois que les adhérents sortent du rouge. Cela permet de retrouver le moral et un peu de trésorerie ».
L’occasion alors d’avouer sa satisfaction de voir l’augmentation de la collecte et des prix, d’observer une hausse de la vente d’engrais, notamment au niveau de l’amendement, et de remarquer le niveau de commercialisation des aliments. Avec, à la clé, le plus haut niveau historique de chiffre d’affaires pour Téol.
Seul bémol : le chiffre d’affaires des magasins qui stagne. « 2012-2013 restera comme une bonne année… Mais l’année en cours s’annonce plus difficile ». En guise de conclusion, Gilles Mazille a largement évoqué la participation de Téol à une grande campagne nationale de communication pendant trois années sur des médias aussi différents que la télévision, la radio et la presse écrite.
D’intéressantes perspectives en Chine
Chef de projet à l’Institut de l’élevage et spécialiste de la Chine, Jean-Marc Chaumet a brossé lors de son intervention un large tour d’horizon des marchés mondiaux des produits agricoles. Alors que la population mondiale est en expansion, surtout dans les pays du Sud, la frange qui sort de la pauvreté aspire à mieux se nourrir. En parallèle, on note que la production de viande bovine est en baisse dans l’hémisphère nord et en hausse dans l’hémisphère sud. Dans la décennie à venir, il va y avoir une demande pressante dans les pays émergeants d’environ dix millions de tonnes équivalent carcasses. Pour ce qui est des perspectives, la France doit préserver ses marchés européens historiques tout en misant sur les marchés développés d’Asie et en visant la classe moyenne des pays émergeants. Du côté de la Chine, une classe aisée commence à se développer. Le manque de viande se traduit par une forte hausse du prix du gros et par des importations qui explosent.