Un gîte de goût et de groupe

Construit en 1906 à Prissé par la famille Tomachot, le Manoir des Grandes Vignes est une splendide demeure qui se distingue non seulement par son imposante stature mais aussi par son très beau parc. Parmi ses particularités, on remarquera la présence d’un château d’eau privé dans la tour alimenté par une pompe puisant directement dans la nappe phréatique. Mais aussi le chauffage par circulation d’air, particulièrement rare au début du vingtième siècle. Intéressée essentiellement par ses terrains mitoyens, la Cave des Vignerons des Terres secrètes décide de racheter cette maison dans les années 90 en ayant en tête une possible extension de ses bâtiments viticoles. Une extension qui ne verra finalement jamais le jour sur ces sols.

Complète réhabilitation

En juin 2000, Serge Bonnetain, maître d’œuvre, sollicite Jean-Paul Delaye pour trouver un bâtiment susceptible d’accueillir un gîte de séjour à proximité de la Voie Verte. De là naît l’idée de transformer le manoir en gîte de groupe. Malgré des travaux extrêmement importants, le manoir ouvre ses portes le 1er novembre 2001 après une phase de réhabilitation menée tambour battant. De 1.800 nuitées en 2002, le manoir est passé à 3.500 nuitées en 2013. Ouvert toute l’année, il accueille un minimum de quinze personnes pour deux nuitées et plus. Avec possibilité de préparer soi-même ses repas ou de se faire livrer par un traiteur. Quant au tarif, il est de 22.50 € par nuit et par personne. Les deux employées qui travaillent au manoir accueillent aussi bien des familles que des groupes d’amis, des randonneurs voire même des entreprises lors de séminaires. Des entreprises qui pourraient, à l’avenir, représenter un intéressant axe de développement. Séduisant notamment les clientèles lyonnaise et parisienne, ce gîte reçoit également la visite d’un public étranger, à hauteur de 10 %, essentiellement belge et allemand. Située en bordure de Voie Verte, cette maison bourgeoise dispose de onze chambres de deux à six couchages. Dans un environnement calme, elle est aussi le point de départ de jolies balades, à pieds et en vélo. En outre, des tables en bois sont à disposition derrière la maison pour manger dehors dès que le temps est au beau.

Promouvoir la Cave

Même si la maison n’a pas pour objectif premier de dégager un profit, elle n’en demeure pas moins une formidable vitrine pour la coopérative. Située à seulement quelques dizaines de mètres du chai, elle permet à toutes les personnes fréquentant le manoir de profiter de dégustations de vins et de visiter les installations de vinification. Tout en s’appuyant sur la cave pour se faire davantage connaître, la SARL qui gère ce bâtiment développe ses propres réseaux de communication. Qu’il s’agisse de son site Internet, de celui des Gîtes de France et, plus efficace encore, le bouche à oreille. Une gentilhommière qui devrait être encore plus attractive lorsqu’elle sera devenue prochainement gîte œnotouristique.
Pour tout renseignement, tél. : 03.85.37.8.99 et 06.30.35.34.56

La Cave des Vignerons des Terres secrètes en quelques chiffres

C’est la même année, en 1928, que naissent les caves de Prissé et de Verzé. Suivra, en 1951, la création de la cave de Sologny. Mais il faut attendre 1998 pour que ces trois caves se regroupent sous l’étiquette PSV (Prissé-Sologny-Verzé) et entrent dans Blasons de Bourgogne. En 2007, PSV se donne une nouvelle identité en devenant Vignerons des Terres Secrètes. Réunissant 120 vignerons, les Vignerons des Terres Secrètes disposent de trois chais spécialisés et comptent 35 salariés. Lors de l’exercice 2012-2013, ont été exploités 752 hectares de vignes en appellations blanches (46.368 hectolitres) et 173 hectares en rouges (6.912 hectolitres) avec 5.536.000 cols vendus (pour 18.3 millions de chiffre d’affaires). Une production qui, pour 60 %, part à l’export dans 40 pays dont la Grande-Bretagne et l’Europe du Nord. Le reste se répartit entre CHR (20 %), GMS (10 %) et vrac (10 %). Labellisés en 2013 Vignerons en Développement Durable, les Vignerons des Terres Secrètes ont ainsi dégagé lors de leur dernier exercice un résultat de 504.000 €.