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Service civique en Agriculture

« Un grand potentiel de développement »

Parce qu’« il y a un grand potentiel de développement dans le domaine
agricole
» du Service civique, François Chérèque, président de l’Agence
consacrée à ce sujet en faire la promotion. Interview.
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A quoi sert le Service civique et quel est son objectif ?
François Chérèque : c'est un cadre qui permet aux jeunes de 16 à 25 ans de s'engager pour des périodes de 6 à 12 mois dans des missions d'intérêt général. Le jeune a un positionnement distinct de celui d'un salarié, c'est une collaboration librement consentie dans l'intérêt du jeune et des collectivités territoriales, ou des associations.
Depuis sa création en 2010, plus de 60.000 jeunes ont effectué des missions dans des domaines très divers : accueil de jour des personnes sans abri, protection des oiseaux, aide aux personnes âgées par exemple… Nous encourageons également la mobilité et le Service civique à l'étranger se développe, à Haïti, en Asie, par exemple.
En résumé, ces missions donnent aux jeunes l'opportunité de s'engager et à la collectivité l’opportunité de bénéficier de cet engagement.

Quel en est le bénéfice pour les jeunes ?
F. C. : le Service civique, c'est un temps pour soi et pour les autres, une parenthèse, l’occasion de faire le point, de bifurquer… avec, pour certains, l'emploi à horizon ou une démarche de formation.
Nous discutons souvent ces questions avec les jeunes. C'est très frappant de voir ce qu'ils peuvent en retirer. Certains d'entre eux, sortis assez tôt du système d'enseignement, se révèlent à travers la confiance qui leur est faite. Cette expérience leur permet de revaloriser leur image, de se projeter dans l'avenir, d'être plus au service des autres, de se transformer.

Combien d’organismes avez-vous agréés aujourd’hui pour proposer des missions ? Comment se répartissent-ils entre associations et collectivité locales ?
F. C. : nous avons plus de 4.400 structures agrées, la grande majorité sont des associations. Plusieurs grandes collectivités locales, notamment celles engagées historiquement sur les précédents programmes de volontariat, comme la ville de Paris, celle de Bordeaux ou la région Poitou-Charentes, se sont mobilisées très rapidement.
L’une des missions de l’Agence est la valorisation du Service civique.

Quels sont vos objectifs et comment procédez-vous ?
F. C. : notre volonté est de faire en sorte que les employeurs, les recruteurs aussi, reconnaissent et valorisent le Service civique. Il est en effet très important qu’une entreprise reconnaisse la valeur et le signal positif d’un tel engagement dans son processus de recrutement. Le Service civique révèle chez les jeunes qui l’accomplissent des qualités d’investissement, de débrouillardise, de sens des responsabilités. J’ai la conviction que les jeunes qui font un Service civique en sortent différents et meilleurs, et que cela constitue donc un atout pour un recrutement.
Par ailleurs, le Service civique est reconnu, par la loi, dans les cursus de formation. Et des cursus s’y prêtent plus que d’autres. Pour les universités, c’est à chacune de décider de la façon dont elle veut valoriser le Service civique. Il y a encore de nombreuses étapes à franchir pour que ce dernier soit reconnu dans tous les domaines de formation. Et il y a un grand potentiel de développement notamment dans le domaine agricole.



Légende Photo : Le Service civique révèle chez les jeunes qui l accomplissent des qualités d investissement, de débrouillardise, de sens des responsabilités. Autant d’atouts face à l avenir.