A Verdun-sur-le-Doubs
Un labo d’analyse de fourrages
Bourgogne du Sud vient de s’équiper du premier laboratoire d’analyses de fourrages de Saône-et-Loire. Doté de la technologie la plus pointue dans le domaine, cet outil va permettre d’aller nettement plus loin dans l’accompagnement technique des éleveurs.
Le 1er octobre dernier, la coopérative Bourgogne du Sud mettait en service son propre laboratoire d’analyses de fourrages. Jusqu’alors, les analyses étaient confiées à un laboratoire externe basé en Bretagne. Cette externalisation des analyses de fourrages n’était plus satisfaisante en terme de délais. Un gain d’efficacité et de réactivité était demandé tant du côté des adhérents que des services techniques de la coopérative. D’où ce choix de devenir autonome en matière d’analyses, justifie Roland Guillaume, responsable du service Elevage. Pour plus de fiabilité, Bourgogne du Sud a décidé de s’équiper d’un véritable laboratoire d’analyses. Premier du genre en Saône-et-Loire, cet outil fait appel à la technologie faisant référence dans le secteur : la lecture proche de l’infrarouge “NIR : Near Infra Red”.
Préparation des échantillons
Outre l’appareil d’analyse infrarouge, l’équipement comprend une étuve et un broyeur pour préparer les échantillons. Une salle est spécialement dédiée à la préparation des échantillons de fourrages. A leur arrivée, ces derniers - rigoureusement étiquetés - sont immédiatement congelés de sorte à être stockés dans les meilleures conditions de conservation. Pour être analysés, les échantillons de fourrages sont d’abord asséchés dans une étuve. « Pour une analyse de matière sèche avant récolte, l’échantillon passe 24 heures en étuve à 120 degrés. Pour une analyse de valeur alimentaire, l’échantillon est alors pré-séché 48 heures à 65 degrés », détaille le manipulateur, Pascal Nicolle. A l’issue du passage en étuve, les échantillons de fourrages sont réduits en poudre dans un broyeur centrifuge. Les échantillons sont ensuite ensachés hermétiquement. La traçabilité étant assurée tout au long du processus.
Lecture “NIR”
L’analyse proprement dite se déroule dans une autre salle et ne prend que six minutes par échantillon. Le contenu broyé est déversé dans une sorte de “pot” à travers duquel se fait la lecture infrarouge. Un faisceau de lumière rouge traverse le fond transparent du pot, lequel effectue une rotation de huit tours. Ce mouvement a pour but d’optimiser la précision de la lecture, explique Pascal Nicolle. La qualité du prélèvement et sa préparation sont essentielles. Pour une lecture optimale, la matière doit être la plus homogène possible, ce qui implique une grande rigueur dès le prélèvement de fourrage en ferme ainsi que dans le broyage de l’échantillon, précisent les techniciens.
Vulgariser l’analyse de fourrage
Le fait de disposer de son propre laboratoire à Verdun-sur-le-Doubs va permettre à Bourgogne du Sud de raccourcir considérablement ses délais en termes d’analyses de fourrages. On passera ainsi de quinze jours trois semaines à une semaine au plus. Une réactivité indispensable dans le cadre du suivi alimentaire d’un troupeau, qui plus est laitier.
Forte de ce nouvel outil de travail, la coopérative entend bien « vulgariser l’importance des analyses de fourrage en élevage », confie Roland Guillaume. Partant du principe que les fourrages produits sur l’exploitation constituent l’essentiel de la ration des bovins, les analyses de ces fourrages sont indispensables pour connaître la valeur de ce qui est distribué aux animaux, explique Lilian Rochette, référent technique élevage.
Une quinzaine de critères spécifiques
Doté d’une technologie de pointe, le nouveau laboratoire de Bourgogne du Sud permet d’aller bien au-delà des critères de valeur alimentaires classiques. L’analyse intègre désormais la notion de "cinétique de dégradabilité de l’azote et de l’énergie" avec, par exemple, la différenciation de l’amidon en trois types (rapides, moyens, lents). Même gain de précision pour les UF (unités fourragères). On parle désormais d’UF efficace à l’instar de l’azote et de l’amidon effectivement dégradables. « Des données qui sont essentielles pour la recherche de l’équilibre dans le rumen des bovins », explique Roland Guillaume.
Au total, les analyses fournies par le nouveau laboratoire contiennent une quinzaine de critères spécifiques. Des critères qui sont également appliqués à toutes les matières premières (pulpes, luzernes…) que la coopérative revend à ses adhérents. Le laboratoire sert aussi dans le cadre des essais maïs fourrage. Toutes ces données sont désormais intégrées au logiciel de rationnement dont disposent les techniciens élevage de Bourgogne du Sud.
Préparation des échantillons
Outre l’appareil d’analyse infrarouge, l’équipement comprend une étuve et un broyeur pour préparer les échantillons. Une salle est spécialement dédiée à la préparation des échantillons de fourrages. A leur arrivée, ces derniers - rigoureusement étiquetés - sont immédiatement congelés de sorte à être stockés dans les meilleures conditions de conservation. Pour être analysés, les échantillons de fourrages sont d’abord asséchés dans une étuve. « Pour une analyse de matière sèche avant récolte, l’échantillon passe 24 heures en étuve à 120 degrés. Pour une analyse de valeur alimentaire, l’échantillon est alors pré-séché 48 heures à 65 degrés », détaille le manipulateur, Pascal Nicolle. A l’issue du passage en étuve, les échantillons de fourrages sont réduits en poudre dans un broyeur centrifuge. Les échantillons sont ensuite ensachés hermétiquement. La traçabilité étant assurée tout au long du processus.
Lecture “NIR”
L’analyse proprement dite se déroule dans une autre salle et ne prend que six minutes par échantillon. Le contenu broyé est déversé dans une sorte de “pot” à travers duquel se fait la lecture infrarouge. Un faisceau de lumière rouge traverse le fond transparent du pot, lequel effectue une rotation de huit tours. Ce mouvement a pour but d’optimiser la précision de la lecture, explique Pascal Nicolle. La qualité du prélèvement et sa préparation sont essentielles. Pour une lecture optimale, la matière doit être la plus homogène possible, ce qui implique une grande rigueur dès le prélèvement de fourrage en ferme ainsi que dans le broyage de l’échantillon, précisent les techniciens.
Vulgariser l’analyse de fourrage
Le fait de disposer de son propre laboratoire à Verdun-sur-le-Doubs va permettre à Bourgogne du Sud de raccourcir considérablement ses délais en termes d’analyses de fourrages. On passera ainsi de quinze jours trois semaines à une semaine au plus. Une réactivité indispensable dans le cadre du suivi alimentaire d’un troupeau, qui plus est laitier.
Forte de ce nouvel outil de travail, la coopérative entend bien « vulgariser l’importance des analyses de fourrage en élevage », confie Roland Guillaume. Partant du principe que les fourrages produits sur l’exploitation constituent l’essentiel de la ration des bovins, les analyses de ces fourrages sont indispensables pour connaître la valeur de ce qui est distribué aux animaux, explique Lilian Rochette, référent technique élevage.
Une quinzaine de critères spécifiques
Doté d’une technologie de pointe, le nouveau laboratoire de Bourgogne du Sud permet d’aller bien au-delà des critères de valeur alimentaires classiques. L’analyse intègre désormais la notion de "cinétique de dégradabilité de l’azote et de l’énergie" avec, par exemple, la différenciation de l’amidon en trois types (rapides, moyens, lents). Même gain de précision pour les UF (unités fourragères). On parle désormais d’UF efficace à l’instar de l’azote et de l’amidon effectivement dégradables. « Des données qui sont essentielles pour la recherche de l’équilibre dans le rumen des bovins », explique Roland Guillaume.
Au total, les analyses fournies par le nouveau laboratoire contiennent une quinzaine de critères spécifiques. Des critères qui sont également appliqués à toutes les matières premières (pulpes, luzernes…) que la coopérative revend à ses adhérents. Le laboratoire sert aussi dans le cadre des essais maïs fourrage. Toutes ces données sont désormais intégrées au logiciel de rationnement dont disposent les techniciens élevage de Bourgogne du Sud.