Section régionale porcine
Un logo pour contrer la globalisation
La section régionale porcine de la FRSEA s'est réunie au Pôle agricole
de Créancey, en présence de Paul Auffray, secrétaire général de la
Fédération nationale porcine.
de Créancey, en présence de Paul Auffray, secrétaire général de la
Fédération nationale porcine.
L'élevage porcin n'a pas le moral, c'est ce qui ressort de la dernière réunion de la section régionale porcine de la FRSEA Bourgogne, présidée par Eric Saison. En invité d'honneur et principal intervenant : Paul Auffray, secrétaire général de Fédération nationale porcine, qui a eu fort à faire pour re-dynamiser des troupes qui désespèrent de voir un jour le bout du tunnel.
Et il est vrai qu'il n'est pas facile de communiquer positivement sur l'élevage porcin et encore moins de maintenir une dynamique d'installation dans une production qui attire peu les jeunes agriculteurs et dont les projets se trouvent immédiatement exposés aux foudres des associations de défense de l'environnement.
Eleveur-naisseur-engraisseur de porcs dans l'Ouest, Paul Auffray sait de quoi il en retourne en matière de pression environnementale. Mais il envie aux territoires de Bourgogne une extensivité propice à l'autonomie alimentaire pour les exploitations porcines. Les éleveurs présents ont eu tôt fait de retourner l'argument, chaque projet était rapidement mort-né, comme une exception intolérable, même si tout plaide pour sa réalisation.
Structurellement, l'élevage porcin français marque le pas, la production s'étiole un peu plus chaque année, les mises aux normes trainent en longueur, au point de menacer la pérennité des systèmes, alors que pointe la menace d'une amende hors normes elle aussi pour la France (11 millions d'euros). La mise aux normes pour les truies gestantes s'est d'ailleurs largement invitée au débat, jusqu'à ce que Paul Auffray rappelle que le délai largement dépassé rend difficile toute argumentation auprès de la commission européenne. Une fois de plus l'administration française "a voulu laver plus blanc et a découragé bien des initiatives", d'autres pays "l'ont joué plus finement et sans zèle excessif, ont pu se conformer à moindre coût aux nouvelles exigences de la réglementation européenne". Maintenant, la messe est dite, la Fédération nationale porcine "accompagne du mieux qu'elle le peut les dossiers qui peuvent être défendus, tout en espérant qu'il y aura le moins d'arrêts possibles".
Renouvellement des générations et modernisation des installations
La relance de la production porcine fera l'actualité de la prochaine assemblée générale de la Fédération nationale porcine, avec deux objectifs : le renouvellement des générations d'éleveurs et le maintien de la production en jouant sur les leviers que sont la modernisation des bâtiments d'élevage et les innovations technologiques.
Les jeunes agriculteurs en recherche d'installation boudent cette production, pourtant "il faut maintenir un potentiel de production suffisant pour alimenter un tissu d'entreprises agroalimentaires saines". C'est le moyen de contrer les effets d'une globalisation qui a déjà lourdement impacté la production avicole et qui menace maintenant la production porcine. D'où la nécessité de relancer la production à dix ans pour redonner des perspectives à la filière, car de la production à la transformation, tous les acteurs manquent de visibilité.
Pour insuffler un nouveau dynamisme l'un des principaux chantiers de la FNP va concerner le renouvellement des générations et la constitution d'un fonds de développement porcin qui vienne en appui des prêts bancaires. Car pour attirer les jeunes il faudra "des financements, des garanties, des systèmes de partage de capitaux et tout un travail sur des bâtiments nouvelle génération" (0 impact, 0 émission, 0 consommation) qui permettent de diminuer les charges tout en améliorant l'acceptabilité de cette production sur le plan sociétal.
Paul Auffray identifie "un vrai potentiel de développement en Bourgogne, insuffisamment exploité et surtout pas assez défendu politiquement". Il faudra donc travailler sur l'aspect politique et la stratégie filière.
Côté prix, "la conjoncture s'est un peu redressé sur les cours, maintenant, il faut espérer que cela dure..." La consommation de viande est à un tournant, avec une tendance à la "végétalisation" qui pourrait avoir à long terme un impact sur les ventes. Toutefois, on observe une progression régulière des produits transformés, ce qui n'est pas forcément un bonne nouvelle pour les producteurs français, car la transformation industrielle joue la carte du prix au détriment de l'origine. Une bonne nouvelle donc que ce nouveau logo "Porc Français", plus lisible et visible, l'origine restant un levier important pour impacter les achats et les orienter vers une production "made in France" plus rassurante pour le consommateur.
Et il est vrai qu'il n'est pas facile de communiquer positivement sur l'élevage porcin et encore moins de maintenir une dynamique d'installation dans une production qui attire peu les jeunes agriculteurs et dont les projets se trouvent immédiatement exposés aux foudres des associations de défense de l'environnement.
Eleveur-naisseur-engraisseur de porcs dans l'Ouest, Paul Auffray sait de quoi il en retourne en matière de pression environnementale. Mais il envie aux territoires de Bourgogne une extensivité propice à l'autonomie alimentaire pour les exploitations porcines. Les éleveurs présents ont eu tôt fait de retourner l'argument, chaque projet était rapidement mort-né, comme une exception intolérable, même si tout plaide pour sa réalisation.
Structurellement, l'élevage porcin français marque le pas, la production s'étiole un peu plus chaque année, les mises aux normes trainent en longueur, au point de menacer la pérennité des systèmes, alors que pointe la menace d'une amende hors normes elle aussi pour la France (11 millions d'euros). La mise aux normes pour les truies gestantes s'est d'ailleurs largement invitée au débat, jusqu'à ce que Paul Auffray rappelle que le délai largement dépassé rend difficile toute argumentation auprès de la commission européenne. Une fois de plus l'administration française "a voulu laver plus blanc et a découragé bien des initiatives", d'autres pays "l'ont joué plus finement et sans zèle excessif, ont pu se conformer à moindre coût aux nouvelles exigences de la réglementation européenne". Maintenant, la messe est dite, la Fédération nationale porcine "accompagne du mieux qu'elle le peut les dossiers qui peuvent être défendus, tout en espérant qu'il y aura le moins d'arrêts possibles".
Renouvellement des générations et modernisation des installations
La relance de la production porcine fera l'actualité de la prochaine assemblée générale de la Fédération nationale porcine, avec deux objectifs : le renouvellement des générations d'éleveurs et le maintien de la production en jouant sur les leviers que sont la modernisation des bâtiments d'élevage et les innovations technologiques.
Les jeunes agriculteurs en recherche d'installation boudent cette production, pourtant "il faut maintenir un potentiel de production suffisant pour alimenter un tissu d'entreprises agroalimentaires saines". C'est le moyen de contrer les effets d'une globalisation qui a déjà lourdement impacté la production avicole et qui menace maintenant la production porcine. D'où la nécessité de relancer la production à dix ans pour redonner des perspectives à la filière, car de la production à la transformation, tous les acteurs manquent de visibilité.
Pour insuffler un nouveau dynamisme l'un des principaux chantiers de la FNP va concerner le renouvellement des générations et la constitution d'un fonds de développement porcin qui vienne en appui des prêts bancaires. Car pour attirer les jeunes il faudra "des financements, des garanties, des systèmes de partage de capitaux et tout un travail sur des bâtiments nouvelle génération" (0 impact, 0 émission, 0 consommation) qui permettent de diminuer les charges tout en améliorant l'acceptabilité de cette production sur le plan sociétal.
Paul Auffray identifie "un vrai potentiel de développement en Bourgogne, insuffisamment exploité et surtout pas assez défendu politiquement". Il faudra donc travailler sur l'aspect politique et la stratégie filière.
Côté prix, "la conjoncture s'est un peu redressé sur les cours, maintenant, il faut espérer que cela dure..." La consommation de viande est à un tournant, avec une tendance à la "végétalisation" qui pourrait avoir à long terme un impact sur les ventes. Toutefois, on observe une progression régulière des produits transformés, ce qui n'est pas forcément un bonne nouvelle pour les producteurs français, car la transformation industrielle joue la carte du prix au détriment de l'origine. Une bonne nouvelle donc que ce nouveau logo "Porc Français", plus lisible et visible, l'origine restant un levier important pour impacter les achats et les orienter vers une production "made in France" plus rassurante pour le consommateur.