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Bissy-sur-Fley

Un marché particulièrement curieux

Depuis maintenant dix ans, l’association Renaissance du château Pontus de Tyard multiplie les animations et les évènements pour récolter des fonds destinés à la pérennisation d’un lieu chargé d’histoire à Bissy-sur-Fley.
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Née en 2001, l’association Renaissance du château Pontus de Tyard a été créée pour restaurer et animer cette prestigieuse bâtisse de Bissy-sur-Fley dans le respect de son histoire et de son environnement. Édifié entre le XIIe et XIVe siècle, ce château a une histoire intimement liée à celle de la famille Tyard pendant cinq cents ans. Aujourd’hui, l’ambition est de proposer des animations et des expositions ayant un lien avec Pontus de Tyard et son époque du XVIe siècle. Mais aussi de monter un projet global susceptible de générer des fonds propres et de nouer des partenariats financiers nécessaires à la réalisation des travaux de sauvegarde. Sans oublier de créer un lieu de rencontre ouvert, fédérateur pour les habitants et les adhérents.

Un bien étrange marché


Ainsi, tout au long de l’année, l’association propose des animations devenues désormais récurrentes. À commencer par le Printemps des poètes qui a lieu en mars. Il ne faut pas oublier le Festival de musique organisé le dernier week-end de juillet, les Journées du patrimoine en septembre ainsi que les Fêtes de Pontus en novembre. Mais le temps fort demeure sans conteste le Marché du curieux qui attire bon an, mal an deux à trois mille personnes lors de chacune de ses éditions. Lors du dixième opus en 2011, l’association a une nouvelle fois choisi d’instiller une bonne dose de bizarrerie et de nouveautés lors de cet évènement pas tout à fait comme les autres. Dans le cadre de ce rendez-vous qui mêle exposants professionnels et amateurs venus de toute la France, les visiteurs pourront découvrir un large et surprenant panel de stands. Qu’il s’agisse de sorcières, de meubles en carton, de dorures sur bois, d’enluminures, de linges anciens, de bijoux en pierre ou encore de calligraphies. Les produits du terroir auront également droit de cité avec les chocolats, les pralines, les champignons, les tartes bressanes, les bières artisanales, les boissons et même les tartines curieuses.

Un p’tit air de poésie


Cette année, l’association présidée par Claude Jouve a souhaité mettre en avant un thème qui colle parfaitement au lieu et au plus illustre de ses résidents : la poésie. Avec la volonté réaffirmée de créer une émotion sur ce marché. Côté animations, le public pourra profiter de démonstrations de vols de rapaces, assister à la fabrication de trophées en tissus et de chapeaux sur mesure à partir de matières de récupération et s’initier au land art. Mais aussi apprécier la musique des Sal’s Amis Swing qui interprèteront quelques-uns des plus célèbres morceaux de Jacques Brel et de Georges Brassens. Mobilisant lors de ces deux journées une cinquantaine de bénévoles, l’association Renaissance du château Pontus de Tyard utilise les fonds récoltés pour mener à bien la rénovation du lieu. Un travail de longue haleine qui est notamment rendu possible par l’intervention de chantiers d’insertion et de chantiers jeunes. Si de nombreuses pièces du château ont retrouvé leur aspect d’origine, plusieurs projets à moyen terme devraient voir le jour. À l’image de la création d’une halle ouverte et d’un circuit de promenade sur la garenne.
Samedi 21 mai de 13 h à 19 h et dimanche 22 mai de 10 h 30 à 19 h ; 3 € (adultes) et gratuit (moins de 12 ans). Pour tout renseignement, tél. : 03.85.49.22.17.

L’illustre Pontus de Tyard


Né en 1521 au château de Bissy-sur-Fley, Pontus de Tyard est admis à 16 ans à l’université de Paris où il apprend le grec, le latin, l’hébreu et l’italien. Il étudie également les mathématiques et l’astronomie. En 1548, il publie ses premiers poèmes Les erreurs amoureuses qu’il dédie à sa dame Pasithée. En 1550, il constitue La Pléiade avec notamment Ronsard et du Bellay. Ils écrivent tous en français, alors langue vulgaire face au latin. Après plusieurs recueils poétiques, c’est la philosophie qui anime ses écrits. Appelé à la cour par le roi Charles IX comme aumônier –fonction qu’il occupe également auprès de Henri III–, Pontus de Tyard débute en 1578 avec Henri III son rôle politique. Il est ainsi nommé évêque de Chalon. Mais il est aussi lecteur royal en astronomie, philosophie et mathématiques. À la suite de l’assassinat de Henri III en 1589, il se retire dans son château de Bragny. En juin 1591, les hommes du seigneur de Royan mettent à sac le château de Bissy-sur-Fley. Pontus de Tyard décède en 1605 à Bragny.



Inauguration d’un verger et d’une vigne conservatoires


Le 29 avril dernier, étaient inaugurés en grandes pompes le verger et la vigne conservatoires au château Pontus de Tyard. L’occasion de découvrir les dix-neuf arbres du verger plantés avec l'aide des élèves du RPI de Genouilly-Germagny. Des variétés de pommiers, cassissiers, groseilliers, poiriers, pêchers, abricotiers, pruniers et cerisiers qui existaient au XVIe siècle.


Une plongée dans le passé


Quant à la vigne conservatoire, il s’agit d’une plantation –en 2011 et 2012– de cinquante cépages susceptibles d’exister également à cette époque en Bourgogne. Le premier cep –le berligou– a été réintroduit par le vice-président du conseil régional Jacques Rebillard. Lequel berligou avait été offert par Charles le Téméraire au duc de Bretagne. On trouvera également sur place des variétés plus ou moins oubliées à l’image du pinot meunier, du melon, du romorantin, du césar, du poulsard, du meslier Saint François, du peurion, du grouais, de l’enfariné ou encore du tressot. C’est dans trois ans que les viticulteurs, adhérents à la cave de Genouilly, devraient réaliser la toute première vendange. Vinifiée par la cave coopérative, cette production permettra de proposer un vin d’assemblage du type clairet.


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