Un marché qui se resserre
commission régionale à Dijon. Un tour d'horizon de l'emploi dans les
secteurs de l'agriculture et de l'agroalimentaire montre que le marché
de l'emploi reste difficile à décrypter, bien que plus ouvert que
d'autres secteurs…
Un cœur de cible jeune et diplômé
Les candidats en recherche d'emploi sont souvent encore en poste, mais la période de crise semble moins favorable à la mobilité et les inscriptions ont ainsi sensiblement baissé au second semestre 2011. En 2012, cette tendance à la baisse semble se ralentir avec un afflux de candidats cet automne. Ce marché reste difficile à cerner car, alors que les départs des "baby boomers" jouent positivement sur les prévisionnels de recrutement, on constate que les entreprises en manque de visibilité restent frileuses. Avec des salariés moins enclins à changer d'entreprises ou de postes, le marché a plutôt tendance à stagner.
La majorité des candidats à un emploi sont en fait des candidates (53 %). Tous genres confondus, les candidats sont plutôt jeunes (moins de 35 ans) et de formation Bac+2 (66 %). La majorité des offres se porte vers les Bac+2 (talonnés par les Bac+5 et les Bac+3/Bac+4), mais la plupart des offres restent accessibles de fait à d'autres niveaux de formation. « Les entreprises recherchent plus un niveau de compétences qu'un diplôme », constate Véronique Jan, qui note également la faiblesse de l'offre pour les licences Pro lesquelles restent mal connues.
Quatre grandes familles d'offres d'emploi se détachent de l'ensemble : le commercial (25 %), la production (24 %), le conseil et l'animation (23 %), enfin la recherche développement et l'innovation (21 %). Plus de la moitié des offres (54 %) demeurent accessibles aux débutants, ce qui dénote un marché plus ouvert que dans d'autres catégories d'emploi.
AMK
Les TIC pour rester dans la course
Comme chaque année aussi, l'Apecita a offert à ses partenaires un moment de réflexion particulièrement intéressant : après la génération Y de l'an passé, l'exposé et le débat ont porté sur « la déferlante technologique » qui a modifié, en profondeur et en très peu d'années, les procédures dans les organisations, les rapports humains, la structure hiérarchique et tout le système d'entreprises. Nicole Turbe-Suetens, « distance expert » a analysé cette nouvelle donne qui concerne aussi bien les individus que les structures : la dématérialisation des procédures a favorisé la flexibilité, le nomadisme, le télétravail. Comme souvent, la France a pris un peu de retard par rapport à d'autres pays européens, mais beaucoup d'entreprises publiques et privées travaillent à combler ce retard. « Le mot clé » pour Nicole Turbe-Suetens, « c'est la collaboration », il faut jouer collectif pour être compétitif, avec à la clé une rationalisation des procédures, une économie d'échelle et une efficience qui assure « un sacré bon point à l'organisation », pour qui se donne les moyens d'utiliser au mieux toutes les ressources des technologies de l'information et de la communication.