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Tournesol

Un max de graines en moissonnant tôt

Les températures très élevées et le coup de sec de la mi-août ont mis un
net coup d’accélérateur à la phase de maturation des tournesols. Il
faut se préparer à récolter car les parcelles les plus précoces ont
nettement virés au brun et les récoltes devraient démarrer rapidement
dans ces situations.
Par Publié par Cédric Michelin
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Le potentiel de rendement apparaît satisfaisant et la campagne s’annonce assez précoce. Le gros des récoltes devraient se dérouler sur septembre ce qui est un atout pour optimiser le rendement et la qualité à la récolte pour peu que l’on ne retarde pas inutilement la moisson. Récolter au bon stade est le meilleur compromis pour limiter les frais de séchage, l’impact des maladies de fin de cycle et les dégâts d’oiseaux. Dans tous les cas, il est préférable d’avoir un peu de frais de séchage qu’une récolte au sol, dévastée par les maladies ou un orage.


Récolter avant que les plantes ne soient complètement desséchées




Trop tard
Les feuilles sont complètement desséchées, le capitule est brun noir et les tiges brunes. Une récolte trop tardive expose à l’égrenage et aux pertes de capitules par le vent, les oiseaux et les maladies. Les pertes peuvent être limitées si aucun événement climatique ou sanitaire important ne vient perturber la récolte. Elles sont plus élevées en cas de coup de vent ou de maladies (phomopsis, sclérotinia).

Stade optimal de récolte
Le dos du capitule vire du jaune au brun. Les feuilles de la base et du milieu de la tige sont sèches. Quelques feuilles hautes sont encore un peu vertes. Les fleurons tombent d’eux-mêmes. La tige devient beige clair

Trop tôt
Les feuilles médianes, supérieures et la tige sont encore vertes. Le dos du capitule est jaune. La teneur en eau des graines est supérieure à 15 %. Récolter à ce stade augmente le taux d’impuretés et les frais de séchage. Le battage est difficile et la vitesse de récolte plus lente.


Humidité des graines selon l’aspect du dos des capitules





Des surfaces en nette hausse dans les zones ou les cultures d’hiver ont gelées


Globalement les surfaces de tournesol sont stables au Nord et à l’Est

par rapport à 2011. Toutefois on peut noter que les surfaces ont

augmenté dans de fortes proportions dans les régions où des cultures

d’hiver ont été détruites par le gel. En Lorraine les surfaces ont été

multipliées quasiment par 3 et en Champagne-Ardenne par 2. En Bourgogne,

affectée au nord par le gel, la culture a pris 5.000 ha de plus par

rapport à 2011. Si les récoltes se passent bien et que le rendement est

au rendez-vous cela pourrait être un tremplin à pour cette culture. Le

tournesol a toute sa place dans le cadre de la diversification des

rotations de ces régions. Parmi ses nombreux atouts pour les

producteurs, ses besoins limités en intrants (engrais et produits

phytosanitaires) et son statut de culture de printemps en font une

culture avec des charges modérées qui colle bien avec les enjeux

Ecophyto 2018.





Pour en savoir plus sur la récolte du tournesol rendez-vous sur www.cetiom.fr rubrique tournesol

Témoignage : Philippe Delaire, agriculteur en Meurthe et Moselle



J’utilise la grille CETIOM depuis plusieurs années pour déterminer la maturité de mes tournesols. Elle fonctionne très bien pour décider de la date de récolte mais depuis l’arrivée des tournesols oléiques je la trouve un peu optimiste car le stade donné pour optimal correspond plus à 12 % d’humidité que les 10 -11% affichés.






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