Paulée de la Côte chalonnaise
Un onzième opus bien arrosé
A l’occasion de la onzième édition de la Paulée de la Côte chalonnaise, le temps peu amène n’aura pas réussi à mettre à mal la bonne humeur des vignerons. Car, malgré vent, pluie et froid, ce rendez-vous a une nouvelle fois prouvé qu’il s’agissait-là d’une belle tradition qui rassemble professionnels et grand public
Depuis maintenant deux ans, la Paulée de la Côte chalonnaise s’invite au cœur de la rue piétonne sur l’île Saint-Laurent. Associée aux restaurants qui proposent de déguster l’une de leurs spécialités, une vingtaine de viticulteurs propose de découvrir vins et savoir-faire. Un évènement qui, vendredi dernier, a séduit en soirée un public certes assez large mais aux profils très différents. Ainsi, Manuel Pareira, accompagné de sa famille, est un habitué de ce rendez-vous automnal. « J’ai une sœur et un beau-frère viticulteurs à Mercurey. Cette dégustation est pour nous l’occasion de rencontrer des producteurs et de déguster différents vins ». D’autres personnes avaient, pour leur part, l’envie de mieux connaître ce qu’est tout simplement les vins de Bourgogne. A l’image d’Aleksandra Onasta : « je suis Chalonnaise depuis cinq ans, mais originaire de Nancy. Et, chez nous, il n’y a pas de vin. Pour moi, la Bourgogne, c’est une région de convivialité. Lorsque les gens invitent, il y a toujours une bonne bouteille de vin. Par contre, lorsqu’il s’agit pour moi d’inviter des amis, il m’est très difficile de choisir le bon vin puisque ne connaissant pas ce domaine. C’est pour cela que, ce soir, j’ai souhaité participer à cette dégustation. Pour mieux comprendre la différence entre les appellations, mieux saisir les alliances entre vins et mets ». Enfin, les étrangers étaient également présents lors de cette délicieuse mise en bouche. Sue Empey, résidente à Toutenant, avait invité son amie Jane Jones d’Harlington à s’immerger au cœur des appellations de la Côte chalonnaise. « Je connais les vins de Mâcon. Mais j’avais envie de découvrir les vins de la Côte chalonnaise, précise Jane Jones. C’est très agréable de pouvoir ainsi déguster des vins. C’est une belle surprise. Je pense que nous nous déplacerons dimanche dans les caves pour poursuivre notre dégustation de ce soir ».
Le sourire malgré tout
Tradition oblige, la journée de samedi a débuté avec l’incontournable dégustation de la nouvelle carte de la Maison des vins de la Côte chalonnaise. Puis, en après-midi, après un faux départ dû à une pluie aussi soudaine que violente, les sociétés de secours mutuel et les confréries vineuses se sont élancées pour le défilé au cœur de Chalon. Le cortège s’est ainsi rendu sur la place Saint-Vincent avec le dépôt de fleurs, la messe de la Saint-Hubert sonnée par les Trompes du Débuché de Bourgogne en la cathédrale Saint-Vincent et la dégustation du vin nouveau 2010. Après Mercurey en 2003, la vallée des Vaux en 2004, Givry en 2005, Montagny-lès-Buxy en 2006, Rully en 2007, Bissey-sous-Cruchaud en 2008 et Mercurey en 2009, c’était au tour de Buxy, de Jully-lès-Buxy, de Montagny-lès-Buxy et de Saint-Vallerin d’accueillir les visiteurs dans les caveaux de dégustation lors de la journée dominicale. Contrairement à l’an passé, la fréquentation a été peu importante. A ceci plusieurs explications. En premier lieu, une semaine plus tôt s’était déroulée sur ces mêmes terres la Fête du vin nouveau et du Montagny. Avec, à la clé, dégustations et animations au cœur du village. En outre, le temps, très médiocre, oscillant entre froidure et chute de pluie, aura certainement retenu à la maison bon nombre de potentiels visiteurs. Enfin, la situation actuelle de blocage des dépôts pétroliers et de risque de pénurie d’essence aura fini par convaincre bon nombre de personnes de garder leur précieux carburant non pas pour le loisir mais plutôt pour se rendre au travail cette semaine.
Une soif d’apprendre
Si la fréquentation a donc été assez irrégulière d’une cave à l’autre, il a été possible de rencontrer ici ou là des visiteurs allant à contre-courant de l’ambiance générale. Ainsi, Ans Veerkamp s’est rendue chez les producteurs de Montagny « car nous y avons une résidence secondaire. Nous sommes allés hier à Chalon pour la Paulée et profitons de la journée pour déguster des vins en compagnie d’amis hollandais ». Toujours chez Jean-Pierre Berthenet, c’est cette fois une délégation belge qui avait souhaité faire une halte en Côte chalonnaise comme le confirme Jacques Heedfled. « L’an passé, nous sommes déjà passés suite à une critique que nous avons lue dans le guide Hachette. Par rapport au nord de la Bourgogne, on trouve ici un excellent rapport qualité-prix ». Au château de la Saule, chez Alain Roy, Céline Routier a pour sa part évoqué son envie de découvrir les vins locaux. « Je suis originaire d’Avignon. On est plus habitué à boire du rosé à l’apéritif ou des vins du type Châteauneuf-du-Pape. Cette journée est pour moi l’occasion de découvrir des vins comme le Montagny. J’aime bien. Il y a une bonne explosion au niveau des papilles. On remarque aussi une grande différence d’un producteur à l’autre, d’une parcelle à l’autre ».
Montagny une terre d’histoire
Le sourire malgré tout
Tradition oblige, la journée de samedi a débuté avec l’incontournable dégustation de la nouvelle carte de la Maison des vins de la Côte chalonnaise. Puis, en après-midi, après un faux départ dû à une pluie aussi soudaine que violente, les sociétés de secours mutuel et les confréries vineuses se sont élancées pour le défilé au cœur de Chalon. Le cortège s’est ainsi rendu sur la place Saint-Vincent avec le dépôt de fleurs, la messe de la Saint-Hubert sonnée par les Trompes du Débuché de Bourgogne en la cathédrale Saint-Vincent et la dégustation du vin nouveau 2010. Après Mercurey en 2003, la vallée des Vaux en 2004, Givry en 2005, Montagny-lès-Buxy en 2006, Rully en 2007, Bissey-sous-Cruchaud en 2008 et Mercurey en 2009, c’était au tour de Buxy, de Jully-lès-Buxy, de Montagny-lès-Buxy et de Saint-Vallerin d’accueillir les visiteurs dans les caveaux de dégustation lors de la journée dominicale. Contrairement à l’an passé, la fréquentation a été peu importante. A ceci plusieurs explications. En premier lieu, une semaine plus tôt s’était déroulée sur ces mêmes terres la Fête du vin nouveau et du Montagny. Avec, à la clé, dégustations et animations au cœur du village. En outre, le temps, très médiocre, oscillant entre froidure et chute de pluie, aura certainement retenu à la maison bon nombre de potentiels visiteurs. Enfin, la situation actuelle de blocage des dépôts pétroliers et de risque de pénurie d’essence aura fini par convaincre bon nombre de personnes de garder leur précieux carburant non pas pour le loisir mais plutôt pour se rendre au travail cette semaine.
Une soif d’apprendre
Si la fréquentation a donc été assez irrégulière d’une cave à l’autre, il a été possible de rencontrer ici ou là des visiteurs allant à contre-courant de l’ambiance générale. Ainsi, Ans Veerkamp s’est rendue chez les producteurs de Montagny « car nous y avons une résidence secondaire. Nous sommes allés hier à Chalon pour la Paulée et profitons de la journée pour déguster des vins en compagnie d’amis hollandais ». Toujours chez Jean-Pierre Berthenet, c’est cette fois une délégation belge qui avait souhaité faire une halte en Côte chalonnaise comme le confirme Jacques Heedfled. « L’an passé, nous sommes déjà passés suite à une critique que nous avons lue dans le guide Hachette. Par rapport au nord de la Bourgogne, on trouve ici un excellent rapport qualité-prix ». Au château de la Saule, chez Alain Roy, Céline Routier a pour sa part évoqué son envie de découvrir les vins locaux. « Je suis originaire d’Avignon. On est plus habitué à boire du rosé à l’apéritif ou des vins du type Châteauneuf-du-Pape. Cette journée est pour moi l’occasion de découvrir des vins comme le Montagny. J’aime bien. Il y a une bonne explosion au niveau des papilles. On remarque aussi une grande différence d’un producteur à l’autre, d’une parcelle à l’autre ».
Montagny une terre d’histoire
Il apparaît que les moines des abbayes de Cluny, de Tournus et de La Ferté ainsi que les chanoines de Chalon ont été les premiers à découvrir les vertus des vins blancs nés des coteaux de Montagny. Depuis le Moyen Age, les vignes sont ici entretenues et travaillées. Mais il aura fallu attendre jusqu’au 2 septembre 1936 la naissance officielle de l’AOC Montagny. Une appellation exclusivement dédiée aux blancs –avec le cépage chardonnay– qui est aujourd’hui l’une des plus anciennes de Bourgogne. Disposant d’un peu plus de trois cents hectares, elle est produite sur quatre communes que sont Buxy, Jully-lès-Buxy, Montagny-lès-Buxy et Saint-Vallerin. Avec un tiers de la production en Montagny village et deux tiers en Montagny premier cru.